Berthe MORISOT:AU BAL (analyse du tableau).

« Berthe MORISOT AU BAL Aucun autre peintre impressionniste n'a brossé des portraits de femmes et d'enfants avec plus de délicatesse.

Ce portrait, présenté lors de la Deuxième Exposition impressionniste, en 1876, est un des chefs­ d'œuvre les plus captivants de l'artiste.

En 187 4, Berthe Morisot participe à la Pre ­ mière Exposition impressionniste au côté de Renoir , Monet , Degas, Pissarro et Cézanne.

Singulièrement, les critiques sont beaucoup plus réceptifs à ses envois qu'aux œuvres de ses amis.

Encouragé par Manet , dont elle épouse le frère Eugène en décembre 1 87 4, elle livre l'année suivante une série de tab leaux d 'une grande maturité.

L'ŒUVRE Il était sans doute inév itable que les crit iques, si virulents avec ses amis impressionnistes , aient é té sensibles à la fraîcheur et à la délicatesse des toiles de Berthe Morisot .

Avec un art consommé , elle capte sur le visage de cette jeune femme réservée un instant de rêverie en tre deux danses.

En quelques coups de pin­ ceau, e lle suggère un mélange de grâce, de raffinement et d'innocence qui lui rappelle sa propre jeunesse.

Avec que l le maîtrise elle resti­ tue l' ovale de son visage , ses grands yeux sombres et sa cheve lure d 'ébène rehaussée par deux marguerites ! Sa robe à la fois translu­ cide et chatoyante est traitée en touches Berthe MORISOT 1841-1895 • Au bal • Huile sur toile 62 cm x 52 cm • Signé bord droit, «Berthe Morisot» • Peint en 1875 • Localisation : Paris, musée Marmottan • Exposition : Deuxième Exposition impressionniste, 1876 rapides, qui mettent en valeur son déco lleté élégan t.

L e bouquet jaune et viole t ép ing lé à la robe rehausse sa peau diaphane .

Quant à l'éventail , il semble servir autant à lui donner une contenance qu'à lui procurer un peu de fraîcheur .

En arrière-plan , un bouquet de pi­ v oines jaunes et rouges , esquissé en quelques touches , souligne encore la beauté du modèle.

LA CRITIQUE Dès la première participation de Berthe Mo ri­ sot aux exposit io ns imp ressionn is t es, son talent est salué par p lusieurs critiques .

En 1877 , Geo rges Rivière admire son «charme inatten­ du et féminin »: « Mme Berthe Morisot a su fixer sur ses toiles des notes fugi­ tives et cela avec une délicatesse, un esprit et une science qui lui font une fort belle place au milieu des autres impressionnistes .» L'HISTOIRE La toi le a été achetée par la gale ­ rie Bataille et Wildenstein , qui l'a revendue au musée Marmottan .

LA COTE N'est-ce pas la même jeune femme en train de se préparer qu'a peinte ici Berthe Morisot? Les tableaux et pastels de l'artiste passent rarement en vente publique.

Une huile, Vénus va demander des armes à Vulcain, a atteint 555 000 FF (100000dollars) au cours d'une vente aux enchères à New York, en 1992.. »