Berlin et Cuba

Berlin et Cuba

En octobre 1961, le président américain John F. Kennedy est prévenu par son entourage de la volonté de l'Union soviétique de céder Cuba contre Berlin. Cette supposition repose sur la proposition des dirigeants soviétiques de reporter le règlement de la question berlinoise après les élections américaines de novembre 1962. Parallèlement, l'agence de presse soviétique TASS met en garde les Etats-Unis d'une éventuelle tentative de débarquement dans l'île. Elle assure les Etats-Unis que l'Union soviétique n'a nullement l'intention d'installer des fusées de moyenne portée, tandis qu'une tentative de débarquement de la part des Américains à Cuba ne peut être interprétée que comme un casus belli. Avec l'édification d'un régime socialiste aux portes des Etats-Unis, Cuba constitue un nouveau point de fixation de la guerre froide. L'enclave occidentale à Berlin, situation inverse par rapport à Cuba, fait également figure de catalysateur. Pourtant, il n'y a pas d'accord sur ces questions. Berlin reste jusqu'à l'effondrement du bloc soviétique l'un des symboles du partage du monde entre les blocs, tandis que le régime castriste continue de susciter l'hostilité des Etats-Unis.

Les lourdes conséquences de la crise des fusées

Le recul de Khrouchtchev lors de la crise des fusées à Cuba est l'une des causes de sa destitution brutale en 1964 et de la rupture des relations sino-soviétiques, la Chine accusant Khrouchtchev d'avoir \"capitulé\" devant \"l'ennemi capitaliste\".

Les deux grands normalisent leurs relations

La crise de Cuba incite les Etats-Unis et l'Union soviétique à normaliser leurs relations. Une ligne directe est installée entre le Kremlin et la Maison-Blanche. Elle doit permettre d'éviter le déclenchement accidentel d'un conflit.