BERGSON, Henri Louis(18 octobre 1859-4 janvier 1941)PhilosopheAlors que ses maîtres sont convaincus qu'il doit s'engager dans unecarrière scientifique, c'est à l'Ecole normale, mais en section lettres, queBergson se présente.

« BERGSON, Henri Louis (18 octobre 1859-4 janvier 1941) Philosophe Alors que ses maîtres sont convaincus qu’il doit s’engager dans une carrière scientifique, c’est à l’Ecole normale, mais en section lettres, que Bergson se présente.

Il y entre en 1878.

Lorsqu’il passe l’agrégation il est reçu deuxième.

Le premier est Jean Jaurès .

Après avoir été professeur en province, à Angers, à Clermont-Ferrand, il est appelé à enseigner à Paris, à Rollin puis au lycée Henri-IV.

En 1898, il est maître de conférences à l’Ecole normale supérieure et, deux ans plus tard, la chaire de philosophie ancienne lui est donnée au Collège de France.

Il y donne ses leçons le vendredi devant un public disparate et passionné qui n’est pas composé que d’étudiants.

Selon le témoignage de Charles Péguy , il y parle “ avec la ténuité audacieuse, neuve et profonde qui lui est demeurée propre ” .

Elu à l’ Académie française en 1914, il est reçu sous la coupole le 24 janvier 1918, après avoir rencontré à Washington le président Wilson et l’avoir sans doute convaincu de la nécessité de l’entrée en guerre des Etats-Unis .

Il préside la Commission de coopération intellectuelle au sein de la Société des Nations créée après le conflit.

Après sa thèse, soutenue en 1889, qui a pour titre Essai sur les données immédiates de la conscience , et la thèse complémentaire qui l’accompagne, Bergson ne cesse de publier régulièrement des essais : Matière et Mémoire , en 1896 ; Le Rire , essai sur la signification du comique, en 1900 ; L’Evolution créatrice , en 1907 ; L’Energie spirituelle , en 1919 ; Durée et simultanéité , en 1922.

Malade, il ne peut donner encore que dix ans plus tard, en 1932, Les Deux Sources de la morale et de la religion .

L’ensemble de cette œ uvre, qui se refuse à être un système et qui a l’ambition de lutter contre les habitudes intellectuelles, est autant une critique du “ scientisme ” et du matérialisme que du néo-kantisme.

Par le charme de sa parole, autant que par la clarté et la précision de son style, qui lui fut reproché, Bergson a marqué la pensée de toute une génération.

Selon le philosophe Vladimir Jankélévitch ,“ le bergsonisme est une de ces rares philosophies dans lesquelles la théorie de la recherche se confond avec la recherche elle-même ” .

C’est par solidarité avec les Juifs que Bergson. »