Bérénice, Racine, acte 1 scène 1, lecture linéaire
Publié le 28/04/2021
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Analyse linéaire – Bérénice , Racine I.1.
Introduction
Le XVIIème s est considéré comme l’âge d’or du théâtre, avec l’apparition de lieux
dédiés aux représentations publiques et surtout la mise en place des règles
classiques comme celle des trois unités ou encore celle de bienséance et de
vraisemblance.
Le théâtre classique se caractérise également par la volonté de plaire
et d’instruire des dramaturges ( placere et docere ).
On note aussi une hiérarchisation
des genres théâtraux : comédie et tragédie sont au centre de l’attention.
Bérénice est une tragédie classique écrite par Jean Racine en 1670.
Cette pièce
s’ouvre in medias res.
La scène d’exposition présente deux personnages, Antiochus,
roi de Comagène, ami des deux protagonistes, amant malheureux de Bérénice, et
Arsace, son confident.
Ces personnages ayant l’air secondaires annoncent
directement l’action et le monologue du roi.
Nous pouvons alors nous demander en quoi cette scène d’exposition répond à
l’exigence classique de la vraisemblance.
Plan : - v 1-8 cadre symbolique (lieu et persos)
-v 9-18 mise en place de l’action (simple)
Développement
V1 : impératif « arrêtons » adressé aux deux personnages qui indique que l’intrigue a
déjà commencé et que Antiochus veut faire une pause pour poser le décor + césure à
l’hémistiche qui marque une séparation intrigue / description du décor
« pompe de ces lieux » : décor luxueux, riche
V2 : perso d’Arsace présenté par Antiochus comme inhabitué à ce luxe,
renseignement à la fois du perso et du lecteur double énonciation
Description affinée du décor en fonction des personnages principaux :
- V 3-4 : cabinet de Titus renfermant des « secrets » (car c le lieu de rencontre
Titus / Bérénice), marqué par l’antithèse solitaire / dépositaire mise en valeur par
la rime externe
- V 5-6 : nom commun « secret » concrétisé avec la rime externe cour / amour qui
met en opposition les sphères publique et privée
+ nom « reine » qui marque une distanciation entre Antiochus et Bérénice
- V 7-8 : proximité entre Titus et Bérénice soulignée par la communication de leur
appartement
Grâce à ces 8 premiers v, le spectateur peut donc se repérer spatialement dans un décor
révélateur de l’intrigue et des personnages.
En effet, le lexique de la noblesse « pompe,
superbe, cour » indique que les personnages appartiennent à classe sociale très élevée, et
les indications qu’il donne sur la vie privée de ceux-ci lui donne une valeur symbolique de
l’action.
V 9 : description du décor par Antiochus justifiée par le fait qu’il demande à Arsace
d’aller dans l’appartement de la reine.
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