Benoît XVI1PRÉSENTATIONBenoît XVI (1927- ), homme d'Église allemand, élu pape en 2005.
Publié le 18/05/2020
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Benoît XVI
1 PRÉSENTATION
Benoît XVI (1927- ), homme d’Église allemand, élu pape en 2005.
2 LA VOIE DE LA THÉOLOGIE
Né à Marktl-am-Inn (Bavière), Joseph Ratzinger est incorporé dans les forces antiaériennes de la Wehrmacht quelques mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.Prisonnier de guerre, il entre au séminaire à sa libération, en 1945.
Parallèlement, il décide de suivre des études universitaires et s’inscrit en 1946 à l’université de Munichet à l’école supérieure de philosophie et de théologie de Freising.
Ordonné prêtre dans le diocèse de Munich en 1951, il obtient son doctorat de théologie en 1953.
Il devientalors professeur de théologie et de dogmatique dans les universités de Freising (1951), Bonn (1963-1966) et Tübingen (1966-1969).
Il occupe ensuite la chaire dedogmatique et d’histoire des dogmes de l’université de Ratisbonne (Regensburg), dont il obtient également le poste de vice-président.
3 DE VATICAN II À LA CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI
En 1962, Joseph Ratzinger devient conseiller théologique du cardinal Frings, archevêque de Cologne, au concile Vatican II.
Il prône alors le dialogue de l’Église avec lemonde moderne, tout en exprimant sa mise en garde contre un possible encensement de la modernité.
En 1964, il participe à la fondation, avec d’autres artisans duConcile, de la revue de théologie Concilium, de tendance progressiste.
Cependant, face aux événements de Mai 68 — dont les idées contestataires touchent aussi les milieux religieux —, il dénonce la modernisation de l’Église, qu’il considère comme une menace pour la foi, relève ce qu’il dit être les excès de Vatican II et tourne définitivement ledos au progressisme — « Qui voulait rester progressiste devait vendre son âme » ( Entretiens sur la foi, 1985).
Considérant que « l’identité du christianisme s’est évanouie » et qu’il faut la redéfinir, il devient un partisan de la restauration de l’Église catholique.
En 1977, Joseph Ratzinger est nommé par Paul VI membre de la Commission théologique pontificale internationale et archevêque de Munich-Freising, avant d’être élevé, lamême année, au rang de cardinal.
Quatre ans plus tard, en 1981, il est nommé par Jean-Paul II (pape depuis 1978) préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi(congrégation de la Curie romaine dont « la tâche […] est de promouvoir et de protéger la doctrine et les mœurs conformes à la foi dans tout le monde catholique »), etquitte Munich pour le Vatican.
Il devient également, à cette occasion, président de la Commission théologique pontificale internationale et de la Commission bibliquepontificale.
En 1983, il préside la Commission de révision du code de droit canonique puis, en 1986, la Commission pour la préparation du catéchisme de l’Église catholique(le nouveau catéchisme est promulgué par Jean-Paul II en 1992).
4 UNE VISION CONSERVATRICE DE LA FOI ET DE L’ÉGLISE
Proche de Jean-Paul II (il est parfois appelé « le numéro 2 du Vatican »), Joseph Ratzinger partage les positions traditionalistes du souverain pontife ; ainsi, dans lesdocuments émis par la Congrégation de la doctrine de la foi, il condamne de façon inflexible l’avortement, l’homosexualité, l’ordination des femmes, le mariage des prêtres ;il est aussi l’un des acteurs de la répression du mouvement de la théologie de la libération.
Jugeant que l’orthodoxie (pensée correcte) doit primer sur l’orthopraxie (actioncorrecte), Joseph Ratzinger est un opposant rigoureux de ce qu’il appelle le « relativisme » (« c’est-à-dire se laisser entraîner ' à tout vent de la doctrine ' »), et undéfenseur inlassable d’une « foi claire selon le Credo de l’Église ».
En 2002, le cardinal Ratzinger est élu doyen du Collège cardinalice.
À ce titre, c’est lui qui, en avril 2005, officie lors de la messe de funérailles de Jean-Paul II, et récitel’homélie d’ouverture du conclave chargé de choisir le nouveau pape.
5 LE PONTIFICAT
Benoît XVIBenoît XVI bénissant la foule sur la place Saint-Pierre, peu après son élection à la charge pontificale, le 19 avril 2005.Kai Pfaffenbach/Reuters/Corbis/Corbis
Le cardinal Ratzinger est élu pape le 19 avril 2005, succédant à Jean-Paul II et devenant ainsi le 263 e pape.
Il choisit pour nom Benoît XVI, en référence à Benoît XV (souverain pontife de 1914 à 1922).
Dans sa première homélie, prononcée le lendemain de son élection, il annonce sa volonté de poursuivre le dialogue œcuménique initiépar ses prédécesseurs avec les autres confessions chrétiennes, d’œuvrer « à la reconstitution de l’unité pleine et visible de tous les chrétiens », ainsi que de s’adresser aussi« à ceux qui suivent d’autres religions ou qui simplement cherchent une réponse aux questions fondamentales de l’existence et qui ne l’ont pas encore trouvée.
» Il publiesa première encyclique en 2006, Deus Caritas Est (« Dieu est amour »).
Les premières années de son pontificat sont marquées notamment par une volonté de rapprochement avec les courants traditionalistes, ce qui ne fait pas l’unanimité dansl’Église catholique, et suscite en particulier de vives réactions dans le clergé français.
Il rencontre en particulier Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternitésacerdotale de saint Pie X (une organisation traditionaliste qui, fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre, n’est plus reconnue par Rome depuis 1975).
En 2006, il fondel’Institut du Bon Pasteur, une société de droit pontifical (dépendant directement du Saint-Siège), dont les rites peuvent être célébrés exclusivement en latin.
Par ailleurs, en2007, il libéralise, par un motus proprio (« décret personnel »), la célébration de la messe en latin, en supprimant l’autorisation préalable de l’évêque diocésain requise depuis le concile Vatican II et en permettant aux fidèles qui le souhaitent d’en faire la demande à leur prêtre.
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