Belgique 2005-2006 Une conjoncture happée par les faits divers
Publié le 12/09/2020
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Belgique 2005-2006
Une conjoncture happée par les faits divers
L’actualité belge de la période a été marquée par des
faits divers qui ont fortement influencé l’activité
politique.
En Wallonie, le début de l’année 2006 a vu éclore
divers scandales qui, à Charleroi puis dans
d’autres villes, ont éclaboussé la formation dominante, le Part
i socialiste (PS).
Plusieurs de ses
mandataires ont été mis en examen et emprisonnés pour des abus
de bien sociaux commis notamment
dans le secteur du logement social.
Elio Di Rupo, « numéro un » du PS et ministre-président de l
a Région wallonne, a tenté sans succès
d’imposer des réformes dans le fonctionnement de sa formation et d
es nombreux organes publics dont
elle a conservé la gestion.
Ces affaires, survenues à quelques moi
s des élections municipales et
législatives prévues respectivement en octobre 2006 et octobre 200
7, ont fortement alourdi le climat
politique, des responsables flamands s’en emparant pour dénoncer l
e prétendu laxisme des gestionnaires
francophones et leur mauvaise utilisation de l’argent public.
Des enq
uêtes d’opinion réalisées au plus fort
des événements ont annoncé une percée de l’extrême dro
ite en Wallonie, où le Front national a été
crédité de 10 % des intentions de vote.
Ces épisodes judiciaire
s ont éclipsé un plan ambitieux mis au
point par le gouvernement régional de E.
Di Rupo.
Rebaptisées «
plan Marshall », ces Actions prioritaires
pour l’avenir wallon étaient destinées à relancer une rég
ion où le revenu moyen annuel est demeuré
inférieur de 3 000 euros à la moyenne du pays et où le chôma
ge a avoisiné 20 % en 2005 (contre 8,4 au
niveau national), en recentrant l’activité sur certains secteurs
(agroalimentaire, biotechnologies,
aéronautique, logistique, etc.).
En Flandre également, un fait divers tragique a éclaboussé le V
laams Belang (VB), parti xénophobe et
ultranationaliste.
Selon des enquêtes d’opinion publiées au dé
but de l’été 2006, le VB serait devenu la
première formation de la Région avec 26 % des intentions de vote,
en progression de 9 points depuis
trois ans.
Le 11 mai 2006, à Anvers, ville où l’extrême droi
te a drainé un électeur sur trois, un jeune
skinhead proche du parti a tué délibérément une jeune Malien
ne et l’enfant qu’elle surveillait.
Il a
également tenté d’assassiner une femme turque.
Cette affaire a
soulevé une émotion considérable et
entraîné une forte mobilisation populaire.
Le Premier ministre fé
déral, Guy Verhofstadt, libéral flamand, a
fermement condamné le VB qui, selon lui, aurait directement inspiré
cet acte.
Un mois plus tôt, à Bruxelles, un autre fait divers a bouleversé
l’opinion.
Le 12 avril, dans la gare centrale,
un lycéen âgé de 17 ans a été poignardé parce qu’il
refusait de se laisser voler son baladeur MP3.
Des
dizaines de milliers de personnes ont défilé dans la capitale pour
dénoncer un acte emblématique, selon
elles, de l’insécurité croissante.
Une erreur commise par le pa
rquet de Bruxelles a échauffé les esprits en
révélant que les auteurs du meurtre étaient des jeunes d’ori
gine maghrébine.
Quelques jours plus tard,
les véritables auteurs ont été arrêtés : il s’agissait
de deux mineurs de souche polonaise.
L’épisode a
relancé les débats sur le traitement à réserver aux mineurs
délinquants et sur l’efficacité de la réforme de
la police, intervenue au lendemain de l'« affaire Dutroux », du no
m du tueur pédophile condamné en
2003 à la réclusion à perpétuité.
Une autre affaire a d’
ailleurs fait resurgir le spectre de Marc Dutroux : le
11 mai 2006, deux fillettes ont disparu à Liège, relançant les
spéculations sur l’existence d’un réseau
pédophile, et ont été retrouvées assassinées 19 jours plu
s tard.
Ces affaires tragiques ont masqué deux réalités : l’impopula
rité et la paralysie du gouvernement « violet »
– alliance de libéraux et de socialistes, flamands et francophones
– et les bonnes performances de
l’économie belge.
Obnubilés par les enjeux électoraux, les p
artis au pouvoir se sont querellés à propos de
nombreux dossiers, ne parvenant plus à convaincre l’opinion des as
pects positifs de leur bilan.
Or le
chômage était amené à baisser en 2006 (7,6 % selon les pré
visions), grâce à la création d’emplois
nouveaux (143 000 en quatre ans).
La croissance (2,3 % en 2006 selon
les prévisions de la Commission
européenne) est demeurée supérieure à la moyenne europée
nne et les investissements des entreprises
ont bondi de 10,6 % en 2005.
Le déficit public a été ramené
à 90 % du PIB, contre 103 % en 2002.
La Belgique est restée le sixième État au classement mondial de
s pays les plus riches, mais ses disparités
régionales ont continué à faire peser la menace de l’écla
tement, du reste encouragé par certains
responsables flamands..
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