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Belgique 2003-2004 Un gouvernement en difficulté

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/1/450009.txt[12/09/2020 03:40:10] Belgique 2003-2004 Un gouvernement en difficulté Le scrutin parlementaire fédéral de mai 2003 avait conduit à la victoire des deux partis libéraux (VLD – Libéraux et démocrates flamands – et MR – Mouvement réfor mateur – et socialistes (PS – Parti socialiste – et SP.A-Spirit – Parti socialiste flamand/Spirit), et à la m ise en place d’un exécutif associant ces quatre formations.

Dès le début, le nouveau gouvernement fédéral a eu beaucoup de difficultés à fonctionner.

Le rééquilibrage du rapport de forces entre socialistes et libérau x, la perspective d’un éventuel accès du Premier ministre Guy Verhofstadt à la présidence de la Commission européenne et l’organisation du scrutin régional combiné aux élections européennes, en juin 2004, ont singulièrement affecté la tâche du nouvel exécutif, dont les premiers mois ont été marqués par une fébrilité incessante teintée de cacophonie.

Dans ce contexte difficile, le parti du Premier ministre, le VLD, a é té traversé de secousses majeures après s’être enfermé dans une stratégie de guérilla pa rlementaire contre la proposition de loi octroyant le droit de vote, pour les élections locales, aux ressortissants non mem bres de l’Union européenne.

Son président, Karel de Gucht, a dû s’effacer jusqu’au scrutin a u profit du parlementaire européen Dirk Sterckx pour apaiser les tensions internes.

Et le parti a dû s’inc liner face à l’arithmétique parlementaire : la loi octroyant le droit de vote a été adoptée avec l’appoi nt des quatre partis démocratiques francophones et du Parti socialiste flamand.

Dans le contexte d’une situation économique toujours difficile con duisant à une remontée du chômage, cet environnement incertain a suscité des résultats électoraux très différents de ceux enregistrés lors des élections fédérales un an auparavant.

Par rapport à mai 2003 , seul le Parti socialiste francophone a confirmé sa progression.

Il a remporté 37 % des suffrages en Wallo nie et est devenu le premier parti de la région de Bruxelles-Capitale devant les libéraux, qui avaient s ubi la démission de Daniel Ducarme, ministre-président de la région, pour problèmes fiscaux séri eux.

Ce résultat est emblématique de la performance d’ensemble des libéraux, car en Flandre et en Wallonie aussi, ils ont accusé un sérieux recul.

Le Parti socialiste flamand a également connu un tassement significat if par rapport à mai 2003, rétrogradant au rang de quatrième formation de Flandre.

Pour leur part, les démocrates-chrétiens ont vu la fin de leur des cente aux enfers.

La constitution d’un cartel avec les nationalistes flamands (NVA, Nouvelle alliance flamande ) a permis au CD&V (Chrétiens, démocrates et flamands) de reprendre la main dans le nord du pays, s ans pour autant réaliser un score exceptionnel.

Dans l’espace politique francophone, le Centre démoc rate humaniste a enregistré un progrès, surtout dans la région de Bruxelles-Capitale.

Les Verts o nt confirmé leur calamiteuse performance de mai 2003, mais, côté flamand, ils ont cette fois ré ussi à franchir le seuil des 5 % dans certaines circonscriptions, ce qui leur a permis de conserver leur repré sentation parlementaire.

Le grand enseignement de l’élection régionale a été la no uvelle impulsion enregistrée par les formations d’extrême droite.

En Flandre, le Vlaams Blok a capté près d’ un million de suffrages, devenant le deuxième parti de l’échiquier politique flamand.

Dans le spectre francophon e, le Front national (FN) réalisait aussi une percée quoique moins importante.

Ce résultat bouleversait la d onne en Flandre, augurant de relations «communautaires» – linguistiques – extrêmement tendues lors de la rentrée parlementaire de septembre 2004, moment où devait être lancé un nouveau Forum in stitutionnel (espace de discussions sur les prochaines réformes de l'État fédéral).

La période postélectorale recelait donc beaucoup d’inconnues et s’annonçait porteuse de fortes tensions dans la société belge.

Le poids politique et culturel du Vlaams Bl ok n’a jamais été aussi fort.

Une incertitude a cependant été levée le 19 juin 2004 : le Premier ministre G.

Verhofstadt ne succéderait pas à Romano Prodi à la tête de la Commission européenne.

L’o pposition anglo-italienne lui a barré la voie de la présidence et il s’est retiré de lui-même après l’i mpasse du «sommet» de Bruxelles et l’incapacité du Conseil européen à désigner un candidat.. »

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