Belgique (1988-1989): L'apprentissage du fédéralisme
Publié le 12/09/2020
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Belgique 1988-1989
L'apprentissage du fédéralisme
L'affaire de l'offre publique d'achat sur la Société général
e de Belgique (SGB), qui avait occupé le devant
de la scène au printemps 1988, est passée à l'arrière-plan a
vec le retrait partiel du financier Carlo De
Benedetti, qui n'a pas insisté après sa défaite lors de l'assem
blée générale du 14 avril.
Une mainmise
italienne a été évitée, mais au prix de la dépendance d'u
n grand groupe français, la Compagnie financière
de Suez: au début de 1989, celle-ci détenait (directement ou indi
rectement) environ 56% des actions,
contre 15% pour le groupe italien et 22% pour les principaux actionnaire
s belges.
Cette influence n'est guère appréciée des Flamands, d'autant qu
e Suez s'est engagée résolument dans
une politique de restructuration, menée plus en fonction de la straté
gie internationale du groupe que des
intérêts spécifiques de l'économie belge.
Mais une vente d'a
ctions sur le marché boursier belge en 1989
devait renforcer la composante nationale, et le "savoir-faire" de Suez a
llait peut-être permettre à la SGB
de retrouver son dynamisme en tant qu'opérateur industriel et de dive
rsifier ses activités dans le
bâtiment, le tourisme et les services.
La Compagnie financière n'a
-t-elle pas affirmé fin 1988 que sa filiale
serait bénéficiaire dès 1989?
En tout cas, les leçons de l'expérience ont été tirées: l
e gouvernement a fait adopter une loi "anti raiders"
instituant la transparence des opérations boursières en matière
de prises de contrôle.
L'autonomie des communautés et des régions
La nouvelle coalition gouvernementale (sociaux-chrétiens, socialiste
s et fédéralistes flamands), constituée
le 10 mai 1988 après une longue crise, détient une majorité suf
fisante pour mettre en oeuvre des
réformes de structure, et les élections communales du 9 octobre on
t été pour elle un succès, au moins en
Wallonie et à Bruxelles.
Il lui reste cependant à s'entendre sur u
n allègement de la politique d'austérité,
que les socialistes, nouveaux venus au gouvernement, ne peuvent pas caut
ionner dans sa version
antérieure ; des sujets comme les modalités de la réduction des
impôts directs (qui a été décidée pour
1990), l'augmentation des traitements des fonctionnaires (revendiqué
e avec vigueur par les intéressés,
policiers y compris, à la fin de 1988), l'évolution de la protect
ion sociale, constituent ainsi des sources
potentielles de conflits.
Mais le dossier le plus délicat reste la question linguistique.
Deux
signes d'évolution ont été enregistrés en
1988-1989.
L'un est symbolique: le bourgmestre des Fourons (commune en
majorité francophone mais
rattachée à la Flandre), José Happart, qui avait si souvent dé
fié le pouvoir central, a renoncé à un
nouveau mandat.
L'autre fait nouveau, plus fondamental, est l'entrée
en vigueur, au 1er janvier 1989,
d'un important transfert de compétences de l'État vers les "commun
autés" (flamande, française,
germanophone) et les "régions" (Flandre, Wallonie, Bruxelles), qui
ont désormais pouvoir de décision sur
des questions aussi vitales que l'enseignement, l'action économique o
u l'aménagement du territoire, et
gèrent environ 40% des dépenses publiques.
Cette mise en oeuvre du
fédéralisme paraît de nature à
atténuer les conflits, chacun étant maître chez soi ; elle ne r
ésout pas pour autant un certain nombre de
problèmes: coordination des infrastructures et des politiques écon
omiques à l'échelle nationale (des
commissions paritaires ont été créées à cet effet), repr
ésentation à l'étranger (où, en matière
économique notamment, les initiatives tendent à se disperser), st
atut de Bruxelles (une question qui est
appelée à resurgir un jour ou l'autre).
L'installation du fédéralisme se fait heureusement sur une toile d
e fond économique et financière plutôt
favorable: le taux de croissance a dépassé 3% en 1988, alors que l
'inflation continuait à se réduire
(1,2%).
Fait significatif, la principale multinationale belge, Solvay,
a annoncé une forte augmentation de
son bénéfice en 1988.
De nombreux mouvements ont été enregis
trés dans le capital et les localisations
des entreprises.
Certes, ils ont parfois entraîné des réduction
s d'activité ou des fermetures, mais ils
témoignent aussi du processus de modernisation engagé.
Le déficit budgétaire de l'État reste cependant très élev
é et la dette publique est, en proportion du PNB,.
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