Beda-Fomm

« Beda-Fomm Piège des Italiens en retraite.

Beda-Fomm fut en quelque sorte le poteau d'arrivée d'une course de blindés qui sedéroula sur les pistes poussiéreuses de la Cyrénaïque.

C'est à cet endroit, sur la route de Benghazi à Tripoli, que lesBritanniques rattrapèrent l'armée italienne en retraite et la contraignirent à accepter le combat.

Le général O'Connorse lança, vers l'ouest, le long de la route côtière, et le général Creagh fonça dans le désert via El-Mekili et M'sous.L'armée de Creagh, composée du 1 1e hussards, de la 2e brigade d'infanterie, des 4e et 106e régiments d'artillerietractée, réussit pleinement.

Les automitrailleuses commencèrent à déboucher sur la route de Benghazi-Tripoli à 12 h40, le 5 février 1941.

Les premiers Italiens arrivèrent à 14 h 10.Touché par un obus britannique, l'un des premiers camions se renversa, bloquant ainsi le passage à la longuecolonne italienne de camions, de chars, d'automitrailleuses, de motos et d'autobus qui s'étirait sur 16 km dans ladirection de Benghazi.

Attaqués par les flancs et l'arrière, les Italiens se démenèrent frénétiquement pour sortir dupiège.

Leur chef, le général Tallera, ne cessait de prétendre que «l'ensemble des forces britanniques n'avait pu sedéplacer aussi vite».

Ce scepticisme lui coûta la vie.Le premier jour de la bataille, les coups de boutoir britanniques mirent 40 chars italiens hors de combat.

Lelendemain, quelques blindés parvinrent à percer la ligne tenue par le 2e régiment d'infanterie près de la côte et às'éclipser.

Néanmoins, la pression britannique s'accentuait partout, au fur et à mesure de l'arrivée des renforts.

Le 7février, les Italiens firent une tentative désespérée pour desserrer l'étau.

D'abord contenus, puis démoralisés, ilsfinirent par se rendre.

La poche de Beda-Fomm livra 20000 hommes, dont le général Berganzoli, 1 500 camions, 1 10chars et plus de 200 canons.

Deux jours plus tard, les éléments avancés britanniques atteignirent El-Agheila, pointextrême de l'avance britannique au cours de la première campagne de Libye.

Mais ce succès fut de courte durée.

Le12 février arriva en effet à Tripoli l'homme qui allait promptement renverser le cours de la guerre.

Il s'appelait ErwinRommel.. »