Baudelaire la cloche fêlée explication linéaire
Publié le 04/01/2022
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«
« La cloche fêlée » - explication linéaire
Ce poème « La cloche fêlée » a pour auteur Charles Baudelaire, célèbre poète du XIXème
siècle, influencé par le romantisme, précurseur du symbolisme et de la poésie moderne.
Ce poème
est tiré de son recueil poétique Les Fleurs du mal dont la 1 ère
édition en 1857 est censurée pour
outrage à la morale.
L’œuvre de Baudelaire se présente comme le drame d’une conscience
humaine déchirée entre le « spleen » et l’idéal, à la recherche de sens dans l’univers incertain de la
modernité.
Ce sonnet s’apparente étroitement aux quatre poèmes qui le suivent dans le recueil, tous
quatre intitulés « Spleen ».
C’est d’ailleurs sous un titre similaire (« le spleen ») que Charles
Baudelaire avait fait d’abord paraître ce sonnet, quelques années auparavant, dans une revue
poétique.
Le poète s’y identifie à une « cloche fêlée » ce qui donnera le titre définitif de ce poème.
Nous allons voir comment Baudelaire utilise l’image de la cloche pour exprimer son
malaise existentiel et l’influence du spleen sur sa poésie.
Pour cette explication de texte, n ous suivrons le mouvement général du sonnet où le sens
se retourne en passant des quatrains aux tercets :
- Le 1 er
quatrain évoque le contexte du poème, une situation mélancolique familière : remuer de
vieux souvenirs au coin du feu pendant que, dans la nuit d’hiver, on entend tinter les cloches…
- Le son joyeux des carillons amène le poète à considérer la figure personnifiée de la cloche
solide.
Le deuxième quatrain développe une félicitation adressée à la cloche qui remplit
fidèlement sa mission en produisant un son clair et juste.
- Avec les tercets , se produit un renversement : le poème devient une lamentation sur l’âme du
poète « fêlée » par le spleen, ce qui a pour conséquence de rendre sa poésie grinçante et morbide.
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1er quatrain – L e contexte : la mélancolie des nuits d’hiver.
Le 1 er
quatrain (Q1) évoque une situation mélancolique familière sous forme d’un tableau visuel et
sonore : remuer de vieux souvenirs au coin du feu pendant que, dans la nuit d’hiver, on entend
tinter les cloches…
- Le poème fait référence à une situation familière , répétitive, récurrente (et non à un épisode
singulier et daté) : présent de vérité générale ( Il est amer et doux… ) ; pluriel de généralisation avec
l’article définis (… pendant les nuits d’hiver ).
Il n’y a pas de sujet identifié : verbe « écouter » à l’infinitif, sans sujet grammatical ; formulation
impersonnelle ( Il est amer et doux d’écouter… )
On devine que la situation décrite est familière au poète, mais elle est généralisable à toute
personne dans les mêmes conditions.
- Un tableau qui convoque plusieurs perceptions sensorielles (vue, toucher…) mais principalement
l’ audition : en fait les sensations s’unissent ici et se mêlent en un jeu d’échos qui rappellent les
synesthésies chères à Baudelaire (cf.
le poème « Correspondances ») :
sens du toucher : opposition implicite entre le froid extérieur ( nuits d’hiver, brume, voir v.10 :
« l’air froid des nuits » ) et la chaleur du feu ;.
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