Baudelaire : Fiche synthèse "Crépuscule du soir"
Publié le 04/12/2021
Extrait du document
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Charles Baudelaire (1821 - 1867).
Auteur considéré comme le précurseur de la modernité poétique .
Son œuvre se
situe au carrefour de toutes les influences du 19 ème
siècle : Héritier du romantisme et du Parnasse , sa poésie
annonce déjà le symbolisme .
Ce poème de Baudelaire a d’abord été publié dans la section « Spleen et Idéal » en 1857 puis déplacé dans la section
« Tableaux parisiens » ajoutée en 1861, suite au procès dont Baudelaire a fait l’objet.
Il s’inscrit en complémentarité
du poème « Crépuscule du matin ».
Faire des poèmes sur l’aube est le crépuscule est classique en littérature, mais
les couchers de soleils Baudelairiens sont plutôt citadins, d’où leur migration dans cette section.
Il y dépeint les
hommes et leurs activités à ce moment critique de la journée, où tout s’endort ou tout se réveille.
Problématique : Comment ce poème, peint-il une vision dangereuse et fantastique de la ville nocturne, tout en
montrant le spleen du poète, qui rejette la cette nuit, qu’il voit comme la mort qui attend chacun, le terme ultime
de la condition humaine condamnée au malheur ?
Nous verrons tout d’abord comment poète dépeint un tableau parisien fantastique, puis nous verrons le côté
ambivalent de la nuit avant d’analyser le rejet de la nuit par le poète, qui en fait une métaphore de la mort.
Plan par cœur
I) Un tableau parisien fantastique
a.
Une vision panoramique de la ville :
Impression d’une vision d’ensemble, comme si le regard embrasait toute la ville depuis un point de
vue légèrement surplombant
Vision en mouvement « vient » « se ferme » (premier quatrain).
Mouvement enveloppant du soir
su Paris (comme un rideau ferme une alcôve)
b.
Un tableau animé :
Evolution de la luminosité : obscurcissement progressif jusqu’à la « sombre nuit »(v32).
On passe
de la lumière naturelle (« soir » v1) à la lumière artificielle des lanternes vacillantes (« lueurs que
tourmente le vent » v14) puis à la nuit.
Emploi du présent : donne l’impression d’une vision en train de se produire, on assiste ne même
temps que le poète à la tombée de la nuit
« Animation » rendue par toute l’activité de la nuit (champ lexical de l’activité nocturne :
« cuisine » (21) « théâtres » (22) « orchestres » (22) « tables d’hôtes » (23)
Utilisation du pronom indéfini « on » : impression que tout Paris est impliqué
Personnification des cuisines (qui sifflent) théâtres (qui glapissent) et des orchestres (qui ronflent) :
le bruit est partout.
« Fourmilière » (v 16)=> impression de grouillement
c.
Un tableau fantastique
Allégories (Prostitution v.15, Nuit v32) => personnages surnaturels aux dimensions de l’espace
urbain
Métamorphose des citadins : on a à la fois le remplacement d’une catégorie de la population, les
honnêtes travailleurs (« savant » v9, « ouvrier » v10) par une société inversée, immorale (v25/25 :
« catins » « escrocs » « voleurs » « complices ») et la transformation « des hommes en bêtes
fauves » (v4), accentués par le lexique de l’animalisation et du démoniaque « démons » (11),
« fourmilière », « ver », « siffler », « rugir »… La nuit révèle l’animalité et la bestialité des hommes.
Baudelaire – Le crépuscule du soir.
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