Basri (Mohamed)

« 1 / 2 Basri (Mohamed) 1 Quoique moins connu que les autres chefs de l'oppo­ sition marocaine, Mohamed Basri est généralement con­ sidéré comme l'ennemi le plus résolu du régime de Hassan Il.

Il a été l'instigateur de la plupart des com­ plots avortés qui se sont succédé depuis 1963 contre le trône alaouite et qui, à chaque fois, ont déclenché une sévère répression contre le parti qu'il représente à l'étranger : i'UNFP (Union nationale des forces popu­ laires).

Exilé depuis 1965, Basri mène une vie clandes­ tine et semble avoir trouvé aide et refuge dans la Libye du colonel Kaddafi.

2 Né en 1926, Mohamed Basri est issu d'une modeste famille berbère de Demnat {dans la province de Marra­ kech).

Il fait des études arabes classiques {d'où son surnom de ..

fqih " = lettré, en arabe) et milite très jeune dans les rangs du parti de l'Istiqlal.

Dès 1953, il devient l'un des organisateurs les plus actifs du terro­ risme nationaliste {contre le protectorat français) qui ensanglante les villes marocaines après la destitution de Mohamed V.

En 1954, il est arrêté et condamné à mort.

Il parvient à s'évader et à rejoindre l'armée de libération nationale du Maroc dont il sera l'un des prin­ cipaux chefs.

3 Au lendemain de l'indépendance, " Fqih Basri "• nommé membre du comité politique de l'Istiqlal {1956- 1958) est le porte-parole des résistants auprès du parti et du palais royal et défend une politique de réformes radicales et de nationalisme intransigeant.

Il sera ainsi parmi les principaux promoteurs de la scission de I'UNPF {1958-1959), dont il devient membre du secréta­ riat général.

Il dirige alors le quotidien progressiste " AI-Tahrlr " {Libération) et mène campagne contre les aspects réactionnaires du régime, ce qui lui vaut d'être incarcéré pendant quelques mois.

Sa rupture avec la monarchie date de cette époque. 2 / 2. »