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Barrès Maurice

Publié le 29/08/2020

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« Barrès Maurice Ecrivain et homme politique français * 19.8.1862, Charmes, Vosges + 4.12.1923, Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine Né dans une famille de la bourgeoisie lorraine aisée, Barrès coule une enfance paisible qui n'est troublée que par le sentiment cuisant de la défaite de 1870. Il fait ses études secondaires à Nancy, puis se rend à Paris pour suivre des études de droit, mais il préfère de beaucoup la lecture des poètes et la fréquentation des cénacles littéraires à celle de la faculté.

Présenté à Leconte de Lisle, il rencontre chez ce dernier des écrivains célèbres, Taine, Renan et même Victor Hugo. "Le Culte du moi", formé de trois ouvrages, "Sous l'oeil des Barbares" (1888), "Un homme libre" (1889), "le Jardin de Bérénice" (1891), représente l'affirmation de l'idéal barrésien : idéal personnel où la seule valeur indiscutable est le moi, qu'il faut épurer "de toutes les parcelles qui lui sont étrangères" et qu'il faut cultiver dans sa pureté.

Le corollaire du moi, c'est la communication avec le groupe, permise par l'opposition aux "barbares", et la recherche d'une identité nationale, d'une "patrie psychique", de racines historiques. En 1889, Barrès est élu député boulangiste à Nancy : c'est le début de sa carrière politique.

Avec l'affaire Dreyfus, le nationalisme barrésien, qui a jusqu'alors laissé place à des idées de solidarité et de cosmopolitisme, se durcit.

Il fonde en 1898 la Ligue de la patrie française, nettement antidreyfusarde.

Une nouvelle trilogie romanesque, sous le signe de ce que Barrès lui-même appelle le "racinement", voit le jour au tournant du siècle : "Les Déracinés" (1897), "L'Appel au soldat" (1900), "Leurs figures" (1902).

Elu à nouveau député en 1906, en même temps qu'à l'Académie française, Barrès est cependant toujours très antiparlementaire et favorable à la restauration de l'ordre dans la République.

Malgré une incontestable admiration pour l'Allemagne, Barrès fait figure de chef de file de la "génération de la revanche".

La guerre de 1914-1918 est pour lui l'occasion de nombreux articles pleins d'un lyrisme patriotique.

Après la guerre, il écrit notamment "Un jardin sur l'Oronte" (1922), qui témoigne de sa fascination pour l'Asie.

Ses "Cahiers", journal qu'il avait commencé en 1896, sont publiés de 1929 à 1951.. »

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