Ballet Romantique c'est...?

« Ballet Romantique c'est...? Féérie fantastique, évocation surnaturelle de personnages fantastiques, le ballet romantique est né au début du XIXe siècle, de 1815 à 18451850. Machineries, envols, brumes et lumières contribuent au goût du public pour cette nouvelle forme artistique.

Entre La Sylphide, premier ballet romantique et Giselle, chef d'œuvre absolu. Le ballet romantique succède au ballet d'action dont Jean-Georges Noverre fut le grand théoricien.

Il est considéré comme le créateur du ballet moderne et dit que la danse doit être naturelle et expressive plus que technique et virtuose. APPARITION + CARACTÉRISTIQUES : Le ballet romantique est un style de ballet qui a émergé à la fin du XVIlle siècle et au début du XIXe siècle, en Europe.

Il est caractérisé par des histoires qui mettent en avant l'amour et la passion, ainsi que des costumes élaborés et des décors somptueux.

Les ballets romantiques ont mis l'accent sur l'expression des émotions et des sentiments, en utilisant la danse pour raconter des histoires poétiques et fantastiques. Le ballet romantique est très reconnaissable à sa structure : Ballet en général composé de 2 actes : le premier acte, réaliste et coloré s'oppose au second, dit "le Ballet Blanc", qui plonge le spectateur dans une ambiance mystérieuse et sombre.

Contrairement aux périodes précédentes où l'on vouait un goût particulier aux thèmes de la mythologie grecque et antique, ici, les sujets sont puisés dans la litterature étrangère, les contes fantastiques et féériques.

Dans l'acte blanc, tout est conçu pour plonger le public dans un monde imaginaire, un espace intemporel, une ambiance de forêt au clair de lune, de lac nocturne, ou de cimetière brumeux.

La ballerine est un être désincarné, plus proche du spectre que de la femme.

Le costume, la mise en scène et la technique participent à illustrer la légèreté des ballerines et l'illusion qu'elles flottent dans les airs: Costume blanc, visages éthérés, mouvements fluides, arabesques plongés, grands jetés, ports de bras libérés, lumière assombrie. Les autres thèmes sont ceux de l'amour interdit, du drame paysan, et de l'homme au cœur déchiré entre deux femmes, la folie et la mort planent.

Le thème de jeunes filles au cœur brisé, condamnées à errer dans la pénombre de leur triste sort, est très romantique. C'est le règne de la danseuse pâle et éthérée, incarnant la nostalgie.

Le danseur est, quant à lui, réduit au rôle de « porteur », mettant en valeur la grâce et la délicatesse de sa partenaire. Le danseur devra patienter jusqu'aux années 1930 pour voir son statut évoluer enfin du porteur au vrai danseur, grâce notamment au chorégraphe Serge Lifar. BALLET : spectacle chorégraphique effectué entre plusieurs danseurs et est né dans les années 1580.

Au XVIlle siècle, le ballet devient un spectacle artistique au même niveau que l'opéra.

Le Siècle des Lumières évolue dans les techniques du ballet. ROMANTISME : Le ballet romantique a été influencé par le mouvement romantique en Europe, qui a célébré les émotions et les sentiments, ainsi que la nature et la beauté.

Les chorégraphes de ballet romantique ont cherché à intégrer ces thèmes dans leurs productions, créant ainsi un style de ballet qui était à la fois élégant et émotionnellement puissant. Le romantisme est un mouvement artistique né en Allemagne et en Angleterre vers la fin du XVIlle siècle qui s'est répandu en Europe au cours du XIXe siècle.

C'est dans la littérature allemande et anglaise qu'apparaît le courant Romantique vers la fin du XVIllème siècle, avant de s'étendre dans toute l'Europe et dans tous les arts. En général, le romantisme est une nouvelle sensibilité, s'opposant au classicisme, aux Lumières et à la rationalité.

Il met l'homme et l'artiste devant un destin, improbable, inquiétant. Une ère nouvelle s'ouvre et la danse n'est pas épargnée: tous les artistes rêvent d'un art révolutionnaire, lyrique, féerique et sensuel. L'expression du « moi » et la liberté du sentiment est au-dessus de la raison, de la morale et des règles.

Dans la peinture, les artistes peignent en affirmant leurs idées et en laissant apparaître avec passion leurs impressions et sentiments personnels à travers leurs œuvres. Contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes, le romantisme n'est pas seulement en rapport avec des attitudes ou des décors « amoureux », dits romantiques.

Au contraire, le romantisme est une idée de la vie et du monde, de la réalité, une pensée souvent triste, grave, sérieuse ou tragique. Quand Charles Diderot présente Flore et Zéphire à l'Opéra eh 1815, les danseur Albert et Mlle Gosselin voltigent sur scène, accrochés à des fils d'acier.

C'est un choc pour le public qui découvre une danse aérienne. HISTOIRES: En général, les histoires de ballet romantique sont souvent des contes de fées ou des histoires de princes et de princesses.

Les personnages sont souvent en proie à des forces surnaturelles, comme des fées ou des sorcières, qui ajoutent une dimension mystique à l'intrigue. COSTUMES ET DÉCORS : Les ballets romantiques étaient également connus pour les costumes et décors élaborés, qui étaient plus extravagants et détaillés que les productions précédentes. Les ballerines de la période romantique vont rendre les pointes célèbres.

Les ballerines portaient des tutus courts et légers, des robes en tulle, qui leur permettaient de bouger plus librement et de montrer leur technique de danse. Elles portaient aussi des corsages ajustés et des collerettes en dentelle.

Les décors étaient tout aussi élaborés, avec des forêts enchantées, des châteaux gothiques et des jardins somptueux, qui créaient un monde magique et envoûtant. BALLETS : Dans le théâtre, vers 1830, la femme a un rôle strict, inspiré de celui qu'elle a en société : gardienne du foyer, mère.

Mais dans les ballets romantiques, c'est le contraire: la femme devient moteur de l'action, autonome, protagoniste centrale de ces histoires fantastiques, tant et si bien que les danseurs, eux, sont relégués à un statut secondaire, celui de porteurs des danseuses.

Cependant, ce sont souvent des "non-femmes": elles sont esprits, sylphides, éthérées, ce qui rend cette émancipation plus acceptable pour l'époque.

En effet, dans le ballet romantique la femme est réduite à un pur esprit, toute blanche, le corps sublimé.

Giselle et la Sylphide sont des emblèmes d'amour et de mort, créatures ailées, ombres ou fées, elles ne peuvent être atteintes. Le costume les sublimes : jupes en gaze ou en mousseline et voile, et les fameuses pointes. Danser avec des pointes correspond à un désir d'élévation et de sublimation, typique de l'époque romantique. Une personnification (caractéristiques humaines) pure de la période romantique du ballet est la danseuse Marie Taglioni, notamment dans son rôle dans La Sylphide où elle apparaît à la fois en tutu romantique (longue jupe en voile) et avec une technique aérienne sur pointes qui permet d'invoquer des êtres surnaturels.

Marie Taglioni est l'une des personnalités les plus marquantes de l'histoire de la danse et le symbole par excellence du ballet romantique.

Elle perfectionne l'élégante technique des pointes, en s'illustrant dans le style aérien qui représente l'expression la plus pure de l'esprit romantique et est associé aux rêveries romantiques. La Sylphide, créé à l'Opéra de Paris le 12 mars 1832 par Filippo Taglioni est le premier grand ballet romantique, c'est le départ de tout.

On peut retrouver les émotions et sentiments du romantisme dans ce ballet, c'est l'histoire d'un jeune Écossais, James, qui est aimé par une sylphide, que lui seul peut voir.

Dans l'imaginaire romantique, Marie Taglioni est liée au rôle de la Sylphide.

L'arabesque et la sissonne, motifs inséparables du style romantique, avaient été les principaux éléments chorégraphiques de La Sylphide. Créé deux ans après La Sylphide, Giselle représenté la première fois en 1841 à Paris fixe le style du ballet romantique.

Le ballet est devenu l'emblème du ballet romantique, avec ses longs tutus blancs et son histoire d'amour impossible, qui dure par-delà de la mort dans un monde fantastique.

Dans ce ballet, on retrouve les caractéristiques du ballet romantique comme les 2 actes : le premier « le ballet blanc », est un acte réaliste et joyeux.

Le prince séduit giselle, une jeune paysanne qui ignore sa véritable identité et le deuxième s’y oppose, prenant une dimension sombre et mystérieuse, l’amoureux de Giselle découvre la supercherie et lui avoue la tromperie d’Albrecht qu’elle perçoit comme une trahison.

Folle de désespoir, elle sombre dans la folie et meurt.

Des êtres surnaturels apparaissent ensuite (fantômes des jeunes filles mortes de chagrin).

Serge Lifar dit que dans toute l'histoire du ballet, il ne connait rien de plus parfait, de plus beau ni de plus grand que Giselle.

Pour lui, il y a une fusion parfaite de la musique et de la danse et de la pantomime et Giselle est pour lui un miracle de l'époque romantique.

Ce qui fait bien souvent de Giselle l'apogée du ballet romantique dans l'imaginaire du.... »