Bagdad

« 1 / 2 Bagdad Capitale de la République Irakienne, Bagdad s'étend sur les rives du Tigre (Dijla, en arabe) à l'endroit où le fleuve se rapproche le plus de l'Euphrate.

Sa position de convergence entre l'Asie méridionale et l'Asie cen· traie, entre le Levant et les sanctuaires chiites et sun­ nites de Mésopotamie et d'Arabie est renforcée par ses relations ferroviaires avec la Turquie.

Malgré les impor­ tantes crues printanières du Tigre, la ville constitue un centre de commerce fluvial sur le site même qu'avait aménagé Nabuchodonosor il à cet effet.

2 Quand, en 762, Ai-Mansour, deuxième calife abas­ side, décide de construire une nouvelle capitale pour son immense royaume, il doit choisir l'emplacement cen­ tral de Bagdad (mot persan dont on connaTt mal le sens) pour des raisons à la fois politiques, stratégiques et climatiques.

C'est le premier chef-d'œuvre de l'école abasside d'art islamique, tout proche du site de l'antique Séleucie.

Désormais célèbre comme capitale religieuse du plus grand empire, elie est réputée pour ses palais et ses jardins, ses quartiers et son commerce.

Elle connait son apogée sous Haroun Al-Rachid, période immortalisée par les récits mystérieux et enchanteurs des " Mille et Une Nuits ...

Avec le calife AI·Moutasim, elle perd sa fonction de capitale au profit de Samarra, au milieu du IX• siècle.

3 Après une longue période de troubles raciaux et rell· gieux, où la populace ne cesse de s'affronter à la garde prétorienne turque, les Turcs s'en emparent au milieu du Xl• siècle.

En 1258, la ville est occupée et saccagée par le prince mongol Houlagou.

Il y eut, disent les historiens arabes, près d'un million de morts.

Un siècle et demi plus tard, Bagdad connaTt une nouvelle tragédie avec son invasion par Tamerlan en 1401.

Dès lors Bagdad n'est plus qu'un chef-lieu de province sous l'administration oHomane jusqu'à la fln de la preml~re 2 / 2. »