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Bac philosophie

Publié le 26/01/2025

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« = a AIDE | ~ MEMOIRE HACHETTE »PHI a FAIRE LE POINT BAC 4 the eas Sd ea WY) AIDE MEMOIRE O + a. S.MATTON HACHETTE avant-propos ge t ésja Les ouvrages de cette collection ont pour but d’aider les étudiants a préparer leur baccalauréat de facon intensive et efficace. @ Ce volume « Aide-mémoire » ne vise ni a se substituer au travail fait en classe, ni méme a remplacer un manuel, mais simplement a rappeler, pour chacun des themes du programme, un certain nombre de points importants sur lesquels |’éléve pourra appuyer sa réflexion. Ces éléments de réflexion ont été choisis en fonction des problématiques qui reviennent le plus frequemment dans les sujets proposés au baccalauréat ces cing derniéres années. Tout en nous efforcant d’étre le plus concis possible, nous avons veillé a rester toujours suffisamment explicite.

Afin de ne pas surcharger la mémoire de |'éléve, nous avons délibérément choisi de nous référer essentiellement 4 des auteurs inscrits au programme, dont certaines theses fondamentales sont, lorsque cela est nécessaire, expliquées a part et en détail.

Nous avons donné en appendice de bréves notices bio-bibliographiques sur ces auteurs, ainsi qu'un lexique des termes philosophiques utilisés. @ Le volume « Sujets commentés » propose une méthode de rédaction et des conseils pratiques illustrés par des corrigés, mais surtout par des devoirs réels d'éléves, qui y sont analysés et critiqués. ISBN 2-01-008241-9 © HACHETTE 1983 79, Boulevard St-Germain F 75006 PARIS La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41 d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées a |'usage privé du copiste et non destinées a une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et diillustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de |’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1°° de I’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefacon par les articles 425 et suivants du Code pénal. Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. 1 la conscience séries A, B, C, D, E. $ 1| approche générale @ Laconscience est I'intuition (c’est-a-dire la connaissance immédiate) qu’a un sujet de son activité psychique, de ses actes, du monde et de lui-méme. @ || convient de ne pas confondre la conscience ainsi définie avec la conscience morale, c'est-a-dire la propriété que posséderait l'esprit humain de porter spontanément des jugements de valeur morale (cf.

« la voix de la conscience »). @ || n'est pas possible d’assimiler, comme le fit la psychologie classique, la conscience au psychisme deés lors qu'il existe des faits psychiques inconscients. 2 |conscience spontanée et conscience réfléchie — laconscience spontanée est celle qui accompagne tous les actes du sujet et par laquelle ces actes sont simplement éprouvés, vécus ; — la conscience réfléchie est celle dans laquelle le sujet se saisit lul-méme comme conscience, c’est-a-dire est conscient d’étre conscient (cf.

« prendre conscience de qq ch.

»).

Cette conscience est donc distincte de ce dont elle est conscience. @ Ces deux aspects ne sont naturellement pas opposés et la conscience réfléchie est toujours latente dans la conscience spontanée. 3 |caractéres de la conscience @ Selon I'analyse, devenue classique, de W.

James, la conscience se caractérise par sa : — mobilité : la conscience ne cesse de changer; des états de conscience se suivent et s‘écoulent sans cesse et nul état, une fois disparu, ne peut se reproduire de maniére identique.

Ce qui peut reparaitre plusieurs fois c'est l'objet, jamais la maniére dont la conscience a, 4 un moment donné, saisi cet objet; — continuité : il n'y a pas de « cassures » dans la conscience, mais chacun de ses états est solidaire de celui qui le précéde et les changements qualitatifs dans son contenu ne sont jamais brusques; [nnn tO 4 L'HOMME ET LE MONDE F 5 la conscience — sélection : la conscience ne s'intéresse pas de la méme maniére a tout ce qui entre dans son champ : elle néglige certains éléments et en privilégie d'autres (deux personnes ne verront pas dans un tableau les mémes choses). 4|la conscience comme activité de synthése @ Comme |'a souligné P.

Janet, la principale fonction de la conscience est ‘adaptation au réel.

Cette « fonction du réel » suppose une activité de synthése : — synthése temporelle : la conscience n'est pas prise dans |'instant présent, mais elle unifie le passé au présent et elle est tendue vers |'avenir; — synthése perceptive : la conscience rassemble et organise les données de la sensation ; — synthese cognitive : la conscience rassemble savoirs et savoir-faire; — synthése personnelle : la conscience unifie tous ses états en les rapportant au moi. 5 |la conscience comme intentionnalité @ Pour Husserl et la phénoménologie (cf.

Sartre, Merleau-Ponty), la conscience ne peut se définir par son intériorité, mais par son rapport au monde, car « toute conscience est conscience de quelque chose ».

On ne peut donc penser la conscience si on lui retire son objet : parler de conscience en soi est une absurdité. @ En outre, la conscience n'est pas passive, mais elle est l'activité de 'esprit se tournant vers l'objet : percevoir une pomme ce n’est pas avoir une pomme en miniature dans l'esprit, mais viser l'objet pomme lui-méme. Ainsi elle peut se définir comme une intentionnalité, c'est-a-dire comme une visée, une direction active vers un objet. 6 |rapport de la conscience et de la vie organique @ Ce probléme rejoint celui des rapports du corps et de l’esprit, puisque Ion a longtemps identifié la conscience avec la pensée.

|| s‘agit de savoir si la conscience et le corps (qui apparaissent comme deux réalités différentes puisque l'une est matérielle et l'autre pas) entretiennent des relations causales (c’est-d-dire si le corps a une action sur la conscience et inversement), et si oui, lesquelles. LA CONSCIENCE 5 la conscience © On peut distinguer quatre positions fondamentales : 1) Le dualisme (cf.

Descartes) : l'esprit et le corps sont radicalement différents et distincts, mais unis de telle sorte qu’ils exercent I'un sur l'autre une action réciproque réelle. 2) Le parallélisme (cf.

Leibniz) : l'esprit et le corps sont deux réalités distinctes et il n’existe entre eux aucune relation d'interaction et de causalité, mais uniquement un lien de correspondance : a chaque état psychique correspond un état organique sans que |’un soit la cause de I'autre. 3) Le monisme (cf.

Spinoza) : I’esprit et le corps ne constituent qu'une unique réalité ; ils sont les attributs d'une seule et méme substance en tant qu'elle est concue soit sous |'attribut de |’étendue, soit sous celui de la pensée.

L'esprit et le corps répondent donc a une seule et méme connexion de causes et ne peuvent avoir d'action l'un sur l'autre. 4) L'épiphénoménisme (cf.

Nietzsche) : le corps est la réalité fondamentale et le fait psychique se raméne au fait physiologique.

La conscience n‘est qu'un reflet de /a réalité organique, un épiphénoméne, et ne peut donc avoir une action sur cette derniére. BERGSON : toute conscience est mémoire Selon Bergson la mémoire est « coextensive a la conscience », cette derniére ne pouvant a la limite qu’étre conscience du passé.

En effet toute perception, « si instantanée soit-elle, consiste en une incalculable multitude d'éléments remémorés, et a vrai dire, toute perception est déja mémoire.

Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant |'insaisissable progrés du passé rongeant l'avenir ».

Mais il convient de distinguer deux états de conscience : — la conscience attentive, qui est celle de |'action.

Elle se tourne vers le réel, adhére a la situation présente en vue de réaliser une tache, une action qui se prépare.

Pour cela, elle ferme la porte au passé (ou en un sens, crée le passé, car celui « est cette partie de notre histoire qui n'intéresse pas notre action présente ») pour nen retenir que ce qui peut étre utile a |'action présente; — la conscience réveuse, en revanche, se détache du réel, s'en désintéresse, tend vers ce que l'on nomme une « perte de conscience », au point de conduire au sommeil.

Evoluant dans la durée, elle ne se ferme pas au passé mais coincidant avec lui, devient pure mémoire.

C’est pourquoi « un étre humain qui réverait son existence au lieu de la vivre tiendrait sans doute ainsi sous son regard, a tout moment, la multitude infinie des détails de son histoire passée ». 6 L'HOMME ET LE MONDE | ¥ayy 2 Yinconscient séries A, B, C, D, E. 1|I'inconscient avant Freud @ En distinguant des niveaux de conscience, la psychologie classique reconnait |'existence d'états et de comportements ot la conscience claire est absente et qu'elle classe en : 1) inconscient primitif, regroupant l'ensemble des comportements héréditaires assurant les adaptations vitales élémentaires (actes réflexes et instincts); 2) préconscient, incluant tout ce qui n'est pas saisi.... »

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