Azerbaïdjan (2000-2001): Partenariat actif avec la Russie
Publié le 12/09/2020
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Azerbaïdjan 2000-2001
Partenariat actif avec la Russie
Les élections parlementaires du 5 novembre 2000 ont été entaché
es de graves irrégularités dénoncées
par tous les observateurs.
Avec environ 70 % des suffrages exprimés (
selon la commission électorale, 35
% selon l'opposition), Nouvel Azerbaïdjan, le parti du chef de l'É
tat Heidar Aliev, l'a largement emporté.
Le rôle grandissant d'Ilham Aliev, président de la SOCAR (State O
il Company of Azerbaijan), et fils d'un
président de 78 ans à la santé fragile, entretenait la rumeur t
enace d'une "succession" organisée.
En
janvier 2001, l'Azerbaïdjan a été intégré au sein du Cons
eil de l'Europe, en compagnie de l'Arménie.
La visite du président russe Vladimir Poutine à Bakou, début 20
01, a marqué, après des années de
tension, un changement dans les relations entre les deux pays.
Alors que
l'Azerbaïdjan restait sous le
regard d'un Occident complaisant, mais néanmoins critique à l'é
gard de sa pratique des droits de
l'homme, la Russie faisait montre de compréhension.
Moscou ne se cont
ente pas d'être un interlocuteur
politique ouvert ; les deux pays se sont engagés dans un partenariat
actif, en particulier sur le plan
commercial : les deux présidents ont signé un protocole d'accord p
ortant sur le partage de la mer
Caspienne en zones nationales et ont appelé à la convocation d'une
conférence régionale afin de parvenir
à un "consensus".
Tandis que la compagnie pétrolière russe LukO
il signait un important accord avec les
autorités azéries sur l'exploitation d'un nouveau site offshore su
r la Caspienne, la SOCAR s'engageait à
faire transiter 1,7 million de tonnes de brut par l'oléoduc Bakou-Nov
orossisk.
Le projet de l'oléoduc
Bakou-Ceyhan (Turquie) est resté en suspens.
Son coût (estimé
entre 2,4 et 4 milliards de dollars), la
crise économique et financière qui a durement frappé la Turquie
, les incertitudes planant sur la
production de pétrole du bassin de la Caspienne, la concurrence des t
ubes russes ainsi que le
changement d'administration à Washington rendaient sa réalisation
hypothétique.
Les bons indicateurs économiques enregistrés en 2000 (+ 10 % de c
roissance et + 6,9 %
d'augmentation de la production industrielle) ont été en grande p
artie dus aux cours élevés du brut.
Mais
la production n'a pas connu la croissance espérée.
Le pays a subi
de nombreuses coupures d'électricité,
tandis que la situation de la masse de la population ne connaissait pas
d'amélioration notable.
Objet d'une activité diplomatique débordante, la question du Haut-
Karabakh (peuplé majoritairement
d'Arméniens et ayant fait l'objet d'un conflit armé dans les anné
es 1990) a été au centre de plusieurs
rencontres entre les présidents arménien et azerbaïdjanais à
Minsk, Paris et Key West (Floride).
À
plusieurs reprises, le dénouement a paru proche, fondé sur un comp
romis permettant à l'Arménie de
conserver la continuité territoriale avec les territoires occupés
en 1993.
Mais H.
Aliev a reculé sous la
pression d'une opposition qui l'accusait de "brader" la patrie, inquiet
des réactions d'une opinion publique
qui voit dans le Haut-Karabakh le creuset et le symbole de son identité
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