Avoir conscience de soi, est-ce ne se soucier que de soi-même?
Publié le 02/06/2022
Extrait du document
«
« Cogito ergo sum ».
Cette célèbre locution latine signifiant « Je pense,
donc je suis » publiée par René Descartes qui est un mathématicien, physicien
et philosophe français célèbre du 17 ème siècle dans son ouvrage Discours de la
méthode en 1637 est encore aujourd’hui la seule vérité absolue.
Cette citation
nous prouve que la seule chose dont on ne peut douter, dont on ne peut qu’être
certain est que la pensée est en soi une preuve d’existence.
En effet douter est
déjà penser, donc exister, ainsi le doute qui au départ mettait tout en question
se renverse et devient source de certitude.
La conscience qui peut se définir
comme la connaissance qu’à l’homme de ses pensées, de ses sentiments et de
ses actes n’est certes pas méconnue et ignorée avant Descartes avec ainsi
Socrate ou encore Saint Augustin mais c’est avec René Descartes qu’elle peut
apparaître comme le fondement et le modèle de toute connaissance et vérité.
Prendre conscience de nous-mêmes devient donc possible mais cela suppose de
s’interroger sur soi, de se questionner en quelques sortes.
Cependant prendre conscience de soi ne reviendrait-il pas à ne se soucier que de
soi-même ? Ainsi après avoir vu que s’interroger sur soi c’est ne se soucier que
de soi-même, nous verrons cependant que cette prise de conscience sert aussi à
mieux connaître son prochain.
Enfin qu’il faut utiliser à bon escient ce travail
d’introspection pour avoir à la fois conscience de soi mais aussi d’autrui.
Prendre conscience de soi, s’interroger sur soi est tout d’abord un travail
personnel.
On distingue de celle-ci la conscience immédiate, qui renvoie à la
simple présence de l’homme à lui-même au moment où il pense, sent, agit…, et
la conscience seconde appelée aussi conscience réfléchie qui est donc la capacité
de faire retour sur ses pensées ou actions et, du coup, de les analyser, voire de
les juger.
Rappelons que la conscience de soi n’est pas soudaine et se fait déjà à
l’état de fœtus.
Le bébé est en effet conscient de son besoin d’autrui (en
l’occurrence le lien avec la mère qui le nourrit) et interagit donc avec pour ainsi
dormir.
Notre conscience ne nous permet donc pas d’échapper à nous-mêmes.
La question de la conscience apparaît lors de la conquête de la nature pour
ensuite pouvoir agir sur elle afin de l’exploiter et en tirer des ressources.
Cette
première conquête de la nature est purement égoïste et est vitale pour survivre,
chacun y trouve son propre intérêt.
La question de la conscience revient à
différents moments comme une question prioritaire.
En effet Socrate, philosophe
grec du Vème siècle avant JC reprend à son compte une devise inscrite au
frontispice du Temple de Delphes : « Connais-toi toi-même ».
Cette phrase
indique que l’exigence de l’homme doit se porter sur sa nature.
C’est en se
connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme peut trouver la sagesse.
Socrate nous invite à passer de l’extériorité (qualité du monde extérieur qui
s’oppose à l’intimité de la conscience) à l’intériorité (ce dedans de l’homme que
chacun appréhende ou croit appréhender immédiatement en lui-même).
De plus
Saint Augustin appelé aussi Augustin d’Hippone, philosophe et théologien
chrétien de la fin du IV ème siècle invite aussi au retour sur soi, au in te redi
pour atteindre la foi et la vérité intérieure dans son œuvre autobiographique Les
Confessions.
La conscience apparaît comme la condition nécessaire et préalable
de toute recherche de sens et de vérité..
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