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Autrui : familiarité et étrangeté

Publié le 30/06/2021

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« ·~Autr ,uf: :, fa .miliarité ! et étrangeté ! 0 Familiarité et distance 1.

Le monde humain • Nous coexistons avec d'autres sujets dans un monde humain au sein duquel nous sommes tous differents .

Mais autrui se manifeste à nous dans un sentiment de familiarité , de similitude.

Être familier de quelqu'un, c'est vivre dans son intimité .

Étant de la même« famille», nous nous ressemblons , avons un « air de famille».

• En ce sens, notre expérience du monde humain n'est ni anonyme, ni indifférente .

Les semblables que nous rencontrons se distribuent sur une échelle de proximité .

2.

Le sentiment d'humanité • Habiter un tel monde, c'est attendre d'autrui qu'il se comporte en être humain .

Si d'un objet nous attendons avant tout son uti­ lité, voire sa beauté, nous saisissons autrui dans un sentiment spé­ cifique d'humanité.

Sa familiarité ne signifie cependant pas qu'il y ait identité entre nous.

• Toute fusion est impossible : autrui demeu re toujours à une cer­ taine distance de nous.

Nous pouvons faire l'effo rt de la diminuer, sans jamais l'annuler.

Autrui est bien cet autre dont nous éprouvons la différence à chaque moment, en tant qu' alter ego : ressemblance de l'autre, altérité du semblable.

Il) La présence ango ~sante d'autrui 1.

La liberté d'autrui Cette distance est une donnée de notre rapport aux autres, jusqu'à éprouver un sentiment d'étrangeté .

Car la liberté d'autrui est angoissante .

Nous pensions l'avoir saisi dans sa singularité et, sub i­ tement, il révèle un visage que je ne puis reconnaître.

Notre fami­ liarité n'était donc qu'une apparence; autrui n'est plus alors l'objet d'une idée claire.

La prox imité révèle un sen- timent ince rtain , non une connaissance de • Le lien avec autrui ne son être.

Pourtant, ne voyons-nous pas, par exemple, son visage trahir ses pensées ? se noue que comme responsabilité .

• E.

Lévinas. »

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