Autriche 2004-2005

« file:///F/Lycée/angui/0/450158.txt[12/09/2020 18:50:51] Autriche 2004-2005 Après la vie électorale intense des années 2003-2004 (élect ion des parlements de cinq Länder, municipales au Tyrol, puis présidentielle et européennes), les ra res consultations qui ont suivi ont confirmé les tendances observées plus tôt.

Le parlement du Land de Vorarlberg a été renouvelé 19 septembre 2004.

Le FPÖ (Parti libéral d'Autriche, populiste) a c lairement été le perdant de cette élection, avec 13 % des voix (en recul de 14,5 points) et 5 sièges.

L'ÖVP (Parti populaire d'Autriche, conservateur), avec 54,9 % (en progrès de 9,2 points) et 21 siè ges, a retrouvé son assise dans un de ses bastions traditionnels et la majorité absolue qui lui avait échapp é en 1999.

Le SPÖ (Parti social- démocrate) s'est quant à lui retrouvé en deuxième position (16,9 % des voix, soit 6 sièges), ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, très largement derrière l 'ÖVP mais clairement devant le FPÖ ; et les Verts, qui avaient connu un début brillant dans ce Land (4 député s en 1984), ont doublé leur résultat de l'élection précédente et retrouvé leurs 4 sièges (10,1 % ).

Cette élection a toutefois été marquée par la plus faible participation enregistrée jusqu'alors (60 %).

En mars et avril 2005, des municipales avaient lieu en Basse-Autriche, e n Styrie et au Vorarlberg.

Dans les trois Länder, les résultats ont été tout aussi catastrop hiques pour le FPÖ.

L'ÖVP est à nouveau sorti grand vainqueur, mais cette fois, talonné de peu par le SPÖ.

Bien que les municipales ne reflètent pas nécessairement les tendances nationales, les mauvais résultats du FPÖ ont cette fois suscité une querelle interne si vive qu'il a fallu convoquer un congrès extraordinaire fin avril.

Il s'agissait avant tout de savoir quel rôle son chef, Jörg Haider, jouerait au niveau fédéral et comment intégrer, ou au contraire écarter, l'aile droite du parti (Andreas Mölzer, Ewald Stadler, Heinz Christi an Strache).

Début avril 2005, avec plusieurs personnalités du FPÖ, membres du gouvernement ou du Parl ement, J.

Haider a pris l'initiative décisive d'annoncer la fondation d'une nouvelle formation : l'Allianc e pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ, avec pour couleur l'orange).

Au même moment, il quittait le FPÖ a vec le vice-chancelier Hubert Gorbach et Ursula Haubner, jusqu'alors présidente du parti.

La querelle s'est envenimée de jour en jour entre le FPÖ et la BZÖ .

La majorité au gouvernement (coalition entre l'ÖVP et, à l'origine, le FPÖ) n'a cependant pas été inquiétée.

Le congrès du FPÖ maintenu, le 23 avril, apparaissait susceptible d'apporter une clarifica tion, mais, au début de l'été 2005, on ne pouvait encore dire si (et si oui, quand) de nouvelles électi ons auraient lieu ou si le gouvernement pourrait rester en place jusqu'à la fin de la législature (automn e 2006).

La façon dont s'opérerait la scission au niveau des Länder allait par ailleurs montrer lequel des deux partis disposait de chances réalistes d'être représenté à la future chambre basse (c e qui suppose de dépasser le seuil de 4 % des voix) ou si ce divorce annonçait une plus longue éclipse.

Entre juin 2004 et avril 2005, quatre portefeuilles ont changé de tit ulaire : Karin Miklautsch (FPÖ) a remplacé Dieter Böhmdorfer (FPÖ) à la Justice, le 26 juin 2004 ; Ursula Plassnik (ÖVP) a pris, le 20 octobre, la succession aux Affaires étrangères de Benita Ferrero-W aldner, devenue commissaire européenne ; le 22 décembre, Liese Prokop (ÖVP) a succédé à Ernst Strasser (ÖVP) à l'Intérieur et, le 26 janvier 2005, Ursula Haubner (FPÖ) à Herbert Haupt (FPÖ) au ministère de la Sécurité sociale, des Générations et de la Protection des consommateurs.

Le taux de chô mage s'établissait à 4,5 % de la population active fin 2004.

La croissance du PIB a été de 2,0 %, l e déficit des administrations publiques selon les critères de l'UE a été de 1,1 % et la dette publique de 65,2 % du PIB.

L'année 2005 restera pour l'Autriche une année particulière, qu'on a appelée « 60 -50-10 » : on y aura en effet commémoré les soixante ans de sa libération du nazisme, les cinquante ans du traité de Vienne (les troupes alliées ont quitté le pays le 15 mai 1955) et les dix ans de son entrée dans l'Union européenne.

Cette année a été qualifiée officiellement d'« année jubilaire » ou d'« ann ée du souvenir ».

D'innombrables manifestations, expositions et initiatives de toutes sortes auront évoqué ces é vénements.. »