Autriche (1998-1999)
Publié le 12/09/2020
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Autriche 1998-1999
Au deuxième trimestre 1998, l'Autriche a assuré la présidence d
e l'Union européenne (UE), une première
pour ce pays qui n'y a adhéré qu'en 1995.
Bien que son sens de l'o
rganisation ait été généralement
apprécié, les résultats auxquels elle est parvenue ont fait l'o
bjet de critiques.
Voulant mettre en œuvre le
slogan qui résumait son programme "L'Europe au top niveau" (pour le
prochain millénaire), le
gouvernement autrichien a semblé avoir été trop ambitieux.
Les
possibilités d'infléchir la politique
européenne étaient minces, du fait de la multiplicité des inté
rêts en jeu.
En concentrant ses efforts sur la
"politique de l'emploi", l'Autriche aura tout de même tenté d'impo
ser sa marque à la période.
De
nombreux autres dossiers en seront restés au stade de la préparati
on, notamment la finalisation de
l'Agenda 2000, (qui définit les principes de la réforme des polit
iques structurelles de l'UE) l'institution d'un
"monsieur PESC (Politique étrangère et de sécurité commune)
", ou la révision du système de financement
du budget de l'UE par les États membres.
Pour la première fois, les ministres de la Défense des pays de l'U
E se sont réunis, dans le cadre d'une
rencontre informelle.
Comme la politique de défense n'entre pas dans
les compétences de l'UE (ou de la
PESC), le gouvernement a été ébranlé par une querelle porta
nt sur la neutralité autrichienne.
Dès les
débuts de la "grande coalition" réunissant le Parti social-démo
crate d'Autriche (SPÖ) et le Parti populaire
d'Autriche (ÖVP), en janvier 1998, la politique de sécurité a
été le sujet de controverses.
En avril 1998, le
gouvernement n'avait toujours pas réussi à définir de ligne com
mune.
Le débat sur l'entrée éventuelle
dans l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) ou dans l
'UEO (Union de l'Europe occidentale),
comme celui de la reformulation d'une politique de neutralité active
dans le contexte de l'UE, est donc
resté en suspens.
Dans d'autres domaines de politique intérieure (marché du travail
, politiques familiale et fiscale), des
réformes ont toutefois été engagées.
La montée de la crit
ique concernant la façon dont l'État intervient
sur la question de l'emploi était révélatrice de la demande cro
issante de "plus de service public".
Au
printemps 1999 - correspondant à la période préélectorale -,
les partenaires de la coalition ont pris
certaines mesures dans ce sens: relèvement des allocations familiales
et rejet du projet de réforme de la
politique fiscale.
Les élections parlementaires européennes du 13
juin 1999 ont vu la victoire du SPÖ et
des Verts (qui ont chacun gagné un siège), au détriment du Pa
rti libéral d'Autriche (FPÖ, populiste
d'extrême droite) qui a perdu un siège et du Forum libéral qui
n'est plus représenté.
L'ÖVP a légèrement
progressé, mais sans gain de siège.
Un autre sujet important a été la "digestion" de l'héritage nat
ional-socialiste autrichien.
A l'automne 1998,
deux tableaux du peintre Egon Schiele, de retour après un prêt pou
r une exposition au Museum d'art
moderne de New York, ont été saisis car ils ont été identifi
és comme pouvant être les œuvres dérobées à
deux familles juives pendant la période nazie.
Cela a conduit à la
mise en place, en novembre 1998,
d'une commission d'historiens chargée de faire la lumière sur les
biens volés à cette époque et sur leur
commerce pendant la IIe République (depuis 1945).
Le 6 novembre, un
e loi a été adoptée, disant que les
œuvres d'art extorquées et jamais rendues devaient être restitu
ées à leurs propriétaires.
Animé par le
même souci, l'avocat américain Ed.
Fagan avait mis en demeure, en
août 1998, les plus grandes banques
autrichiennes de dédommager les anciens travailleurs forcés du nat
ional-socialisme, au titre de réparation
pour les affaires menées par ces dernières avec le régime d'alo
rs; un accord a été conclu en mars 1999.
De nombreux secteurs, notamment ceux de l'industrie du papier, des servi
ces financiers et de
l'agroalimentaire, ont connu d'importantes fusions en 1998: des firmes é
trangères ont racheté 28
entreprises autrichiennes, pour une valeur totale de 690 milliards de do
llars.
Mais l'internationalisation de
l'économie autrichienne a également joué dans l'autre sens: 23
sociétés étrangères ont été acquises par
des entreprises nationales, pour une valeur de 390 milliards de dollars.
Un nouveau monopole d'État a disparu avec la libéralisation du mar
ché du téléphone, entraînant une
concurrence effrénée.
Le même phénomène de bataille comme
rciale a frappé la presse, à l'occasion de la
naissance d'un nouvel hebdomadaire, Format, qui n'a pas hésité à
enfreindre certains usages; cette
compétition n'a toutefois pas entraîné une augmentation de l'of
fre en titres de presse de qualité.
Le 1er
juillet 1998, après l'introduction de la recherche par quadrillage, l
a "grande offensive de l'écoute"
(surveillance au microphone) a été autorisée sous certaines c
onditions, notamment lorsque des crimes
sont soupçonnés.
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