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Autriche (1994-1995): Des bouleversements anxiogènes

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450169.txt[12/09/2020 18:50:52] Autriche 1994-1995 Des bouleversements anxiogènes L'Autriche était habituée, depuis 1945, à une stabilité exem plaire.

La scène politique était dominée par deux grands partis: les "rouges" (sociaux-démocrates) du Parti soci aliste d'Autriche (SPÖ) et les "noirs" (chrétiens-démocrates) du Parti populaire d'Autriche (ÖVP) qui se partageaient l'essentiel des suffrages (encore 90% au début des années quatre-vingt).

Un "partenariat s ocial", érigé en modèle durant de nombreuses années, permettait aux principaux groupes d'intérêt (patronat, organisations de salariés, d'agriculteurs...) de passer des accords essentiels.

L'Église cathol ique, en position stable, conservait une audience importante auprès d'une bonne partie des Autrichiens.

Enfin, la neutralité, dogme officiel, donnait à la population un sentiment de sécurité.

Or, toutes ces bases ont commencé de se lézarder.

Au début de l 'été 1994, l'Autriche pouvait encore offrir l'image de la stabilité.

Les deux grands partis, SPÖ et Ö VP, gouvernant de concert, depuis 1986, dans le cadre d'une "grande coalition" avaient appelé à voter en f aveur de l'adhésion à l'Union européenne (référendum du 12 juin 1994) et la population les avait suivis (deux tiers de "oui").

Les adversaires de l'Europe, de gauche comme les Verts ou de droite comme le s partisans de Jörg Haider (populiste de droite, chef du Parti libéral d'Autriche, FPÖ), av aient dû reconnaître leur défaite avec l'entrée effective, le 1er janvier 1995, de l'Autriche dans l'UE.

Montée confirmée de l'extrême droite A l'automne 1994, cependant, les électeurs, qui, quelques mois aupara vant, avaient massivement voté en faveur de l'intégration européenne, et s'étaient donc résolu ment manifestés en faveur d'une politique de plus grande ouverture du pays au monde, ont créé la surprise: leur choix a été de plus en plus volatile lors des législatives du 9 octobre qui ont été un échec cuis ant pour le SPÖ et l'ÖVP.

Les deux grands partis n'ont obtenu que 63% des voix lors de ce scrutin, le SPÖ perda nt huit points (34,9% contre 42,8% en 1990) et l'ÖVP plus de quatre (27,7% contre 32%).

A l'inverse, le FPÖ, grand vainqueur de la consultation, est passé de 16%, en 1990 à 22,5% des voix, l'Autric he devenant l'État européen à la droite radicale la mieux représentée au niveau parlementaire.

Les Verts, écologistes de gauche, qui ne siègent au Parlement que depuis 1986, ont gagné en audience, passant de 4,8% à 7,3% des suffrages; de la même façon, les lib éraux de Heide Schmidt, séparés du FPÖ depuis 1993, ont fait une percée remarquée avec 6% des voix .

Si cette évolution a correspondu à une réorganisation de la scè ne politique, phénomène banal en Europe, elle n'en a pas moins choqué la classe politique autrichienne.

J.

Hai der, apôtre d'un "changement de système" allant dans le sens d'un régime présidentiel autoritai re à forte composante plébiscitaire, a bénéficié d'une montée en puissance spectaculaire.

Sortie de la récession en 1994, le pays ne va pourtant pas si mal é conomiquement.

Le taux de croissance avoisinait 2,8% en 1994-1995, et le taux de chômage se situait à 4 ,4%, largement au-dessous de la moyenne de l'Union européenne.

L'inflation est descendue à 2,6% en 1994, avec un taux de 2,7% prévu pour 1995.

Les perspectives semblaient assez bonnes pour les années à venir, l'intégration à l'UE devant apporter une nouvelle dynamique à l'économie nationale.

De même, la croi ssance dans les pays du groupe de Visegrad (République tchèque, Slovaquie, Pologne, Hongrie) et en Slovénie, où les entreprises autrichiennes ont contracté des joint ventures et avec lesquels les é changes commerciaux sont florissants, était de bon augure à moyen terme, même si la vale ur d'un schilling évoluant sous l'influence du mark pouvait susciter des difficultés structurelles en matière d'exportation et de tourisme.

Autre élément positif, le pays a continué à bénéficier d'un système social comparativement bien développé, tandis que le taux de criminalité restait l'un des p lus bas d'Europe.

Depuis l'imposition de plus grandes restrictions à l'entrée des étrangers, les deux anné es précédentes, l'afflux d'immigrés a. »

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