Autosuffisance Alimentaire: Thème 1 : Comment atteindre l’autosuffisance alimentaire au Niger et au Sahel.
Publié le 29/02/2024
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Exposé
Thème 1 : Comment atteindre l’autosuffisance alimentaire au Niger
et au Sahel.
Groupe no 2
Membres du groupe :
1.
Balkissa Hamidou Hamani
2.
Bibata Seyni
3.
Hadizatou Ibrahim
4.
Oumou Salma Amadou
Chargé du Cours : M.
Bouhari
PLAN
Introduction ................................................................................................................................
1
I.
La sécurité alimentaire ........................................................................................................
2
II.
Un phénomène à deux facettes ...........................................................................................
3
III.
La vulnérabilité et l’insécurité alimentaire ......................................................................
3
IV.
Principaux déterminants de l’insécurité alimentaire au Sahel ........................................
4
V.
Les stratégies nationales face aux défis alimentaires ............................................................
6
V.1 Sous Seyni kountche ........................................................................................................
6
V.2 Sous Mamadou Tanja ......................................................................................................
8
V.3 Sous Mahamadou Issoufou ............................................................................................
10
V.3.1 « Initiative 3N » : de quoi s’agit-il ? .......................................................................
10
V.3.2 L’« Initiative 3N » ou l’art de « faire du neuf avec du vieux » ..............................
12
Conclusion ................................................................................................................................
14
Bibliographie ............................................................................................................................
15
Introduction
Les famines qui ont touché les communautés sahéliennes en 1973/74 et 1984/85 ont fortement
marqué la région et la communauté internationale.
La répétition de tels évènements ne date pas d’hier et a jalonné les siècles précédents.
Les
documents les plus anciens font état des pires calamités dès le milieu du XVIe siècle, les
famines coïncidant avec des périodes de sécheresses, d’invasions acridiennes, d’épidémies, de
guerres ou encore d’épizooties.
La période coloniale n’a pas échappé aux crises sévères car aux conditions naturelles difficiles
s’ajoutaient le système coercitif du colonisateur imposant une forte pression fiscale, la
réquisition de vivres ou la mobilisation des hommes pour l’effort de guerre ou des chantiers
d’infrastructures.
Les crises alimentaires de cette période illustrent le rôle d’amplification que
pouvaient exercer les politiques publiques.
Des crises de subsistance de grande ampleur et
d’une rare intensité sont survenues au cours des années 1900/01, 1913/14, 1931/32, 1941/43.
Cette succession de famines dans l’ensemble de la bande sahélienne de l’Afrique Occidentale
Française eut deux conséquences démographiques majeures :
Une mortalité accentuée causée par les famines et les épidémies (pertes en vies humaines bien
supérieures à celles observées lors des deux famines récentes) et des flux migratoires
importants en direction des autres colonies, notamment les colonies anglaises.
1
I.
La sécurité alimentaire
La FAO a défini la sécurité alimentaire de la manière suivante : “La sécurité alimentaire
existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à
une nourriture suffisante, saine et nutritive, leur permettant de satisfaire leurs besoins
énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.
Cette définition introduit quatre éléments clés qui contribuent à assurer la sécurité alimentaire
:
La disponibilité des aliments, leur accessibilité et leur adéquation aux besoins et la stabilité
des approvisionnements.
Elle se décline à différents échelons :
i) l’individu dont la satisfaction des besoins nutritionnels et l’accès à la nourriture varient
énormément en fonction de l’âge, du sexe, de la capacité de travail, des règles de répartition
au sein de sa communauté, de la qualité de la diète, de la situation sanitaire, de l’hygiène, etc ;
ii) le ménage dont la capacité à acquérir la nourriture dépend de son accès aux facteurs de
production, du rendement de ses activités économiques et de son aptitude à mobiliser, le cas
échéant, des “filets de sécurité” (réserves alimentaires, épargne, ressources alternatives,
réseau de solidarité) ;
iii) la zone ou la région au sens sub-national dans laquelle une offre globale satisfaisante de
nourriture doit être disponible sur les marchés à un prix accessible aux ménages ;
iv) le pays qui doit disposer de par sa propre production (y compris les stocks) et les
importations
(Commerciales et aide alimentaire) d’une quantité théorique capable de nourrir toute la
population.
Le pays doit détenir des ressources en devises permettant l’importation des produits
alimentaires ou d’appuis internationaux en vue d’obtenir une aide.
2
II.
Un phénomène à deux facettes
Au Sahel, l’insécurité alimentaire recouvre deux phénomènes étroitement liés : le premier
d’ordre structurel et le second d’ordre conjoncturel.
L’insécurité alimentaire structurelle ou
chronique résulte essentiellement du caractère massif de la pauvreté.
Elle relève davantage de
problèmes d’accessibilité à la nourriture en faisant référence à une insuffisance de revenus
que d’un déficit de denrées sur les marchés.
Elle devrait être jugulée à long terme par des
programmes de développement ou de lutte contre la pauvreté.
L’insécurité alimentaire conjoncturelle correspond aux difficultés alimentaires affectant
périodiquement certaines catégories de population.
L’intensité de ces dernières est variable :
des crises limitées dans le temps et dans l’espace jusqu’aux crises généralisées.
III.
La vulnérabilité et l’insécurité alimentaire
La vulnérabilité caractérise l’exposition des populations aux risques.
Notion intrinsèquement
probabiliste, elle est la résultante de la conjonction d’un environnement soumis à de fortes
fluctuations et de la capacité à y résister par un système d’assurance approprié (portefeuille
d’activités varié, épargne de précaution ou possibilité de crédit, recours à la solidarité, etc.).
La vulnérabilité renvoie aux deux dimensions de l’insécurité alimentaire.
D’une part, la
faiblesse du revenu accroît la vulnérabilité des populations aux risques de crise alimentaire ;
d’autre part, la succession de plusieurs années difficiles (sur le plan alimentaire) limite la
capacité des populations à entreprendre des changements techniques ou organisationnels
susceptibles de conduire à une amélioration de leurs revenus.
Une crise alimentaire apparaît
donc après une succession d’épreuves qui fragilisent les stratégies d’adaptation ou de survie
organisées à travers des réseaux familiaux ou sociaux.
Les ménages comme les individus ne sont pas exposés de la même façon aux risques
alimentaires, en raison de leur pouvoir d’achat, de leur situation géographique, de leurs
activités, de leur capacité de résistance aux chocs, de leurs relations sociales, etc.
Les règles
de distribution alimentaire au sein des foyers font aussi que les enfants, les personnes âgées et
les femmes enceintes sont les plus exposés à l’insécurité alimentaire.
3
IV.
Principaux déterminants de l’insécurité alimentaire au
Sahel
Une agriculture extensive soumise aux conditions aléatoires de production
Sept Sahéliens sur dix vivent aujourd’hui en milieu rural.
L’immense majorité de cette
population rurale vit dans des zones hyperarides ou semi-arides, et 95 % des ruraux exploitent
des terres soumises à la désertification.
Le climat sahélien est caractérisé par une courte saison pluvieuse.
Le cumul et, surtout, la
répartition des précipitations au cours de cette période sont décisifs pour la réussite des
récoltes et des pâturages.
En effet, la très grande majorité des cultures sahéliennes sont de
type pluvial et l’élevage de type extensif.
Cette dépendance de l’agriculture à l’égard de la pluviométrie est renforcée par les
caractéristiques des sols qui, pour une large part, sont pauvres en éléments minéraux, ont une
faible capacité de rétention de l’eau et présentent une forte tendance à l’acidification.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, les systèmes de production étaient relativement bien
adaptés à ces conditions naturelles difficiles : pratique de jachères de longue durée, relations
économiques et sociales denses entre zones de cultures et d’élevage.
Depuis les années 1960,
on assiste à une rupture des équilibres écologiques au Sahel qui résulte de la combinaison de
deux phénomènes : i) une baisse tendancielle du niveau des pluies, qui s’accompagne d’une
plus grande hétérogénéité des précipitations dans le temps et dans l’espace et ii) une pression
accrue sur les ressources naturelles, liée à l’accélération de la croissance démographique.
Ces
évolutions ne sont pas compensées par des pratiques plus intensives et le développement de
l’irrigation reste limité.
La stabilité de la production par habitant a été obtenue par la poursuite
de pratiques extensives avec le défrichement de nouvelles surfaces cultivées et la réduction
des jachères.
Des sources de revenus et de risques de plus en plus diversifiées
Les contraintes des systèmes de productions agricoles et pastoraux permettent de moins en
moins aux familles sahéliennes de couvrir leurs besoins.
Le paysan ne vit plus depuis
longtemps en autarcie, ses ressources dépendent toujours davantage de revenus recherchés en
dehors de l’exploitation et sa nourriture d’achats effectués sur les marchés.
Sa vulnérabilité
4
aux risques de crise alimentaire n’est donc pas liée qu’aux aléas climatiques.
Elle résulte de
plus en plus de facteurs économiques et politiques du fait de la diversification des revenus (et
des sources de risque qu’elle génère) qui se concrétise notamment par l’émigration,
temporaire ou permanente, d’une partie des membres de la famille vers les centres urbains, les
pays côtiers, voire les pays nord africains, de la péninsule arabique ou les pays occidentaux.
La monétarisation accrue des systèmes alimentaires et de l’activité agricole augmente
également les risques économiques.
Sous le double effet de la libéralisation externe et des
ajustements financiers, les économies sont devenues plus perméables aux évolutions des
marchés internationaux, les ménages producteurs plus dépendants des cours des matières
premières et les ménages consommateurs davantage liés aux évolutions des prix des denrées
importées.
Enfin, les troubles politiques et les conflits armés qui n’ont eu cesse de se développer dans
l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest ont renforcé les risques de perturbations des échanges
économiques et alimentaires.
Une pauvreté croissante
La pauvreté est devenue un phénomène massif et largement partagé par l’ensemble des pays
sahéliens, phénomène qui a eu....
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