Automobile

« 1 / 2 so Automobile 1 Les premières actions des écologistes français ont été dirigées contre l'automobile : à Paris, en 1972, descente à bicyclette des Champs-Eiysées et manifestations contre la voie express de la rive gauche.

En attaquant l'idole offi­ cielle de la société de consommation, les cc verts ,.

couraient le risque de heurter plus que de séduire l'opinion.

Leur attitude sans démagogie n'est sans doute pas étrangère à leurs médiocres résultats élecioraux.

2 Les écologistes ne sont pas seuls à· dénoncer la nui­ sance automobile.

Ceux qui le font, en dehors d'eux, avec le plus d'autorité parlent en marge des partis, tel Alfred Sauvy combattant en économiste les ..

avantages exorbi­ tants ,.

accordés à la voiture, ou le professeur Jean Bernard prescrivant la réduction du parc motorisé dans le cadre d'une organisation rationnelle de la prévention médicale.

3 Considérant que l'automobile, en France, a été choisie en 1947 comme moteur privilégié de la croissance, de préférence à tout autre secteur de l'industrie (logement en particulier), les écologistes voudraient faire comprendre que ce choix politique, dicté par de puissants intérêts, coOte bien plus ch~r à l'ensemble de la population qu'il ne lui procure d'avantages.

4 La pollution et le bruit sont deux calamités à peu près irréductibles.

Les voitures françaises, en 1977, ont rejeté environ 7 500 000 tonnes d'oxyde de carbone, 360 000 tonnes d'hydrocarbures imbrOiés et 600 000 tonnes d'oxydes d'azote.

Les constructeurs ont présenté en 1980 des modèles réduisant ces émanations de 10 à 15% : amélio­ ration à peine sensible, du fait de l'augmentation régulière du parc automobile.

Quant au bruit, il semble d'autant plus difficile à maitriser que les progrès en matière de sécurité (pneus radiaux par exemple) et de consommation (diminu­ tion des entraves à l'échappement) se traduisent en géné­ ral par une augmentation de décibels. 2 / 2. »