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Autofinancement

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 9 novembre 1966 Série C-2 Fiche N• 1442 Autofinancement 1.

En 1966, les entreprises françaises ne couvrent leurs investissements par leurs profits qu'à concurrence de 61 1/o.

Ce pourcentage s'élève à 90% pour les Angle­ Saxons et à 79% pour les Allemands de l'Ouest.

AUssi l'un des objectifs du ve Plan français (1966-1970) est-il de restaurer le taux d'autofinancement.

D'ici à 1970 les entreprises françaises devront être en mesure de financer 70 % de leurs investisse­ ments sur leurs ressources propres.

2.

Pour réaliser les investissements nécessaires à leur modernisation ou à leur extension, les entreprises ont théoriquement le choix: faire appel à des capitaux extérieurs (banques, Bourse), ou constituer des réserves d'autofinancement.

Dans ce dernier cas, ce sont les bénéfices non distribués qui y concourent.

Pour l'entreprise les avantages sont évidents: capHaux gratuits, liberté de manœuvre renforcée et même crédit plus grand.

L'autofinancement, c'est à la fois la sécurité et l'indépen­ dance.

3.

Avantageux au niveau de la firme, l'autofinancement ne l'est pas forcément au niveau de l'économie.

Rien ne garantit que les profits les plus importants se dégagent dans les entreprises où le besoin d'investir se fait le plus sentir.

Rien n'assure que ce sont les investissements jugés prioritaires pour le développement du pays qui seront ainsi financés.

Le risque d'lrratronnallté est loin d'être exclu.

Les tenants de l'éco­ nomie dirigée craignent qu'une telle politique ne contribue à réduire le r61e de l'Etat et à renforcer d'autant la puissance des grosses sociétés.

Pour leur part, les libéraux défendent un plus grand recours au marché financier, selon les mécanismes clas­ siques.

4.

Mais la querelle principale se déroule autour de la question: qui pale l'auto­ financement? Les premiers lésés sont évidemment les actionnaires à qui une part du profit est ainsi soustraite au lieu de leur être distribuée sous forme de dividendes ou de tantièmes.

Ils ne sont pas les seuls concernés.

Plutôt que d'autofinancer.

l'entreprise aurait pu comprimer ses marges de profit, autrement dit baisser ses prix, augmenter les salaires de son personnel.

C'est dans ces conditions que l'on a pu dire que l'autofinancement s'apparentait à une sorte d'lmp6t Indirect levé par les firmes sur les actionnaires, les consommateurs et les salariés.

5.

Pour atteindre un taux d'autofinancement de 70% en 1970, le ve Plan français a explicitement prévu une progression limitée des salaires.

Afin d'atténuer l'injustice du procédé, les gaullistes de gauche ont proposé de faire participer les salariés aux accroissements d'actif dus à l'autofinancement, au moyen d'actions gratuites.

L'amendement Vallon a déclenché de nombreuses oppositions.

Le patronat dénonce l'atteinte au droit de propriété.

Les syndicats, pour leur part, sont hostiles à toute tentative d'intégration des travailleurs au système capitaliste.

M.

Michel Debré, quant à lui, y voit un " mythe diabolique "· 2 / 2. »

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