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AUTEUR: COLETTE

Publié le 15/05/2020

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« AUTEUR: COLETTE (1873-1954) Gabrielle-Sidonie Colette est née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne).

Une enfance indépendante et volontaire, des parents d'uneprofonde tendresse lui laissèrent des souvenirs émerveillés.

A vingt ans, elle épousait le romancier Willy qui, fort avisé, l'incita à écrire ; ainsi naquit lasérie des « Claudine ».

Divorçant en 1906, Colette dut gagner sa vie comme mime au music-hall (« La Vagabonde »).

Se remariant en 1912 avec Henry deJouvenel, journaliste parisien, elle eut une fille : Bel-Gazou.

Nouvelle séparation en 1924, et troisième mariage en 1935 (avec Maurice Goudeket).

Sa gloirene cessant pas de grandir, Colette se vit, en 1936, reçue à l'Académie royale de Belgique, puis, en 1944, élue à l'Académie Goncourt.

Méditant avecstoïcisme sur son âge, elle écrivit alors un de ses plus beaux livres : « Le Fanal bleu.

» Immobilisée par une arthrite depuis 1949, elle mourait à Paris le 3août 1954.

Obsèques officielles civiles au Palais-Royal, dernière résidence chérie pour ses jardins et ses enfants. Plus qu'un grand écrivain, Colette fut un bel écrivain : remarquable d'instinct et d'accueil, elle ajouta encore à ses dons une exceptionnelle volonté d'art.

Ilne s'agit pas de méconnaître ses limites psychologiques et morales, son indifférence aux idées, à toute spiritualité, à la mort, il faut admirer la santé et lebonheur de son génie et accepter cette païenne communion avec la vie.

« Reine de la terre », Colette, comme Montaigne et La Fontaine, avait le culte dunaturel, celui des sentiments comme celui des sensations ; sagesse élémentaire, humble et heureuse, qu'elle devait, par-delà l'influence altérante dupremier mari, Willy, à Sido la mère.

Sa féerique sensualité atteignit donc la plénitude mystérieuse dans le pur domaine des rencontres et des rêves, « paysdes merveilles » où, réunissant poésie et vérité, Colette observait, imaginait, restituant de ses sens aiguisés le monde animalier et l'existence familière.Son impressionnisme musical, intimement lyrique, se faisait alors le plus précieux chant de reconnaissance.

(Editeurs : Fayard, Flammarion.) Provinciale et mondaine, écrivain et comédienne, Colette, passionnée, cherche toute sa vie, quatre-vingt-un ans, à faire le lien entre littérature et argent,amour et indépendance. Willy est pour Colette l'initiateur mais aussi l'homme dominateur, l'infidèle, celui qui longtemps signe de son seul nom les Claudine écrits par Colette.Soumise, fermée, Colette ne pardonnera pas la honte qu'elle en garde.

Pourtant, Willy reste son mari le plus populaire.

Quand Maurice Goudeket veut revoirla maison de Saint-Tropez qui leur a longtemps appartenu, il se présente au nouveau propriétaire, Charles Vanel, comme le mari de Colette.

Vanel lui répondd'un « Oui, Monsieur Willy ». Les départsFemme de lettres, femme de théâtre, journaliste, éditrice, conférencière, épouse, mère, Colette, aux multiples facettes, laisse une oeuvre aussi variée etriche que sa vie.

Curieuse, passionnée, elle déconcerte qui tente de la cerner.

Insaisissable Colette, dont plusieurs biographes, pourtant, ont tenté dedresser le portrait.Sidonie Gabrielle Colette naît le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye, aux confins de la Bourgogne.

Provinciale jusqu'à l' accent de sa voix, toutesa vie elle reviendra au village de son enfance, ce lieu privilégié qui va et vient dans son oeuvre dès son premier livre, Claudine à l'école (1900) jusqu'audernier, En pays connu (1950).

Sa mère, surnommée Sido, occupe une place primordiale.

Elle entretient jusqu' à la fin de sa vie, en 1910, unecorrespondance étroite avec sa fille, s'enthousiasmant de ses succès et de ses aventures.

A vingt ans, le 15 mai 1893, Colette épouse Henry Gauthier-Villars, connu sous le nom de Willy. La dépendanceWilly, journaliste, critique musical, l'initie à l'amour, à Paris et à la vie mondaine.

Pendant dix ans, Colette Willy, deux tresses dans le dos, partage la vie decet homme mondain aux multiples conquêtes, réputé pour faire écrire ses livres par des « nègres ».

Elle écrit, sous le contrôle de Willy, qui les reprend et lescorrige, la série des Claudine, qui ne lui rapporte pas d'argent mais la sensation de trouver la liberté dans l'écriture : Claudine à l'école, Claudine à Paris etClaudine en ménage (1900-1903).

La série est montée au théâtre dès 1902, remportant un vif succès.

Les Claudine retracent en grande partie la vie deColette, ses souvenirs d'enfance, son mariage.

L' auteur introduit dans Claudine en ménage un personnage nouveau, Rézi, une femme avec laquelle Claudinea une liaison.

Dernier de la série, Claudine s'en va est publié en 1903.

Humiliée, « écureuil en cage », dominée par Willy, Colette quitte son mari en 1905,trouvant auprès d'une femme, Missy, le réconfort et la protection dont elle a besoin.

Elle divorce en 1906. L'indépendanceA trente-trois ans, Colette commence une nouvelle vie.

Elle entre dans une compagnie théâtrale dirigée par Georges Wague.

En 1907, elle joue La Chair,pantomime écrite et mise en scène par Wague, où elle dévoile son sein au grand dam du Tout-Paris ! La compagnie met en scène les Claudine, Colettejouant l'héroïne, passionnée et tendre, recevant à Paris, à Auxerre ou à Marseille « salle comble et succès fou ».

Pendant six ans, elle sillonne la France,revenant à Paris pour voir Missy et écrire.

Elle tente de donner à sa vie mouvementée et exigeante des atouts.

Tout en continuant à jouer au théâtre, elleécrit et publie La Retraite sentimentale en 1907.

Indépendante, Colette a besoin d'argent, ce qui l'oblige à chercher du travail au théâtre, dans les revues età délaisser « oeuvre de plus longue haleine ».

Aussi travaille-t-elle vite et sans relâche.

En 1911 paraît l'un de ses livres les plus importants, LaVagabonde.

Elle y traite avec désillusion des rapports homme-femme, vantant l'endurance des femmes et leur défiance sauvage vis-à-vis des hommes.Renée, l'héroïne, danseuse et comédienne, trouve la force, au bout de huit ans de mariage, de divorcer.

Avec la liberté, toutefois, elle retrouve aussi lasolitude.

Survient Maxime, homme jeune, très épris, qui tente de lui faire oublier l'humiliation de son mariage.

Colette raconte dans ce livre sa proprehistoire. L'équilibreElle trouve l'équilibre en épousant en 1912 Henry de Jouvenel.

Aux côtés de son mari, elle collabore au Matin, tenant une rubrique qu'elle intitule : Contesdes mille et un matins.

En 1913, Colette met au monde une fille, appelée comme elle, qu'elle surnommera Bel-Gazou.

Elle commence en 1919 la rédactiondes Chéri, puis en 1923 La Fin de Chéri, qui correspond à sa rupture avec Jouvenel.

Les Chéri racontent l'histoire des rapports entre hommes et femmes,maîtresses et amants, livres pessimistes, « d'un genre pas rigolo », disait Colette.

En 1925, elle rencontre l'homme de sa vie, celui qui l'accompagnerajusqu'à la fin, Maurice Goudeket, bijoutier, homme du monde, de quinze ans son cadet.

Ils emménagent ensemble au Palais-Royal, ouvrent salon où amis etadmirateurs se pressent pour la célébrer.

La guerre arrive ; Colette décide de la passer comme en 14-18, à Paris.

L'attitude de Colette est ambiguë ; ellecontinue à écrire dans des journaux favorables à Pétain, bien qu'elle se soit toujours désintéressée de la politique, ne cherchant jamais à s'engager.Toutefois, elle n'est pas inquiétée après la guerre.

Elle meurt le 3 août 1954 à Paris, à l' âge de quatre-vingt-un ans.. »

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