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Australie (1985-1986): Trois ans de pouvoir travailliste

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450129.txt[12/09/2020 18:50:48] Australie 1985-1986 Trois ans de pouvoir travailliste 1985 a été une année paradoxale pour le Premier ministre travai lliste Robert (Bob) Hawke.

Accusé de faiblesse politique, crédité de résultats économiques mitigé s, jugé par certains trop lié aux syndicats, Hawke a pourtant achevé sa troisième année à la tête de l 'Australie avec une cote de popularité plus élevée qu'en mars 1983, date à laquelle le Parti travailliste a ustralien (ALP) était porté au pouvoir, après trente-quatre années de règne quasi ininterrompu de la droite.

En mars 1986, lorsque le fringant dirigeant de cinquante-six ans à la chevelure argentée a entamé sa quatrième année comme chef de gouvernement fédéral, son taux de popularité personnelle était de 59% et celui du Parti travailliste de 49%, soit six points de plus que l'All iance conservatrice dirigée depuis septembre 1985 par le chef du Parti libéral, John Howard, un homme de droite "pur et dur", connu aux antipodes comme le "Thatcher australien".

Quelques mois auparavant, à la suite d'élections dans deux États de la fédération, le Parti travailliste avait été r econduit au pouvoir, ce qui lui assurait le contrôle de quatre États sur six.

Avec une telle base électorale, Bob Hawke av ait de bonnes chances de remporter, sauf accident, les élections fédérales prévues à la fin d e 1987 et d'être ainsi le premier dirigeant travailliste de toute l'histoire de l'Australie à donner à son par ti trois victoires consécutives au plan national.

L'année 1985 avait pourtant mal débuté, après une baisse de 1,6% de l'ALP lors d'élections anticipées, en décembre 1984, qui avaient rétréci la majorité gouvernementa le de Hawke à la Chambre des représentants.

Son style de plus en plus présidentiel, dans un pay s habitué à la démocratie parlementaire, et le mécontentement de l'électorat ouvrier face à une politique centriste favorisant plutôt les classes moyennes avaient contribué à ce revers.

En février 1985, Hawke subissait un affront personnel dans le secteur de la défense, très sensible en Australie.

Des fuites avaient révélé qu'il avait donné secrè tement son accord à la fourniture d'une assistance technique pour des essais du missile américain MX, ce qui déclencha une tempête de protestations dans le pays et une entrée en dissidence ouverte de dé putés de l'aile gauche travailliste.

Hawke était contraint de faire marche arrière.

Cette volte-face fu t perçue par le monde des affaires comme un gage donné à la gauche radicale, une gifle à l'allié privilégié du pays, et comme le signe de faiblesse politique.

Conséquence de cette "crise des missiles", mais aussi des fluctuations monétaires internationales, le dollar australien - que le gouvernement avait laissé flotter en 1983 - plongeait à un niveau record, enregistrant une dépréciation d'environ 22% par rap port au dollar américain pour l'année fiscale 1984-1985.

Remous autour de la réforme fiscale Mais les plus grandes difficultés devaient surgir à l'occasion d'u n sommet convoqué par Hawke, en juillet 1985, pour réformer le système fiscal, avec la participation du pa tronat, des syndicats et des gouvernements des États et de la fédération.

Après son arriv ée au pouvoir, Hawke avait réussi, par le biais d'un sommet économique similaire, à ramener la paix sociale, le consensus ayant succédé à plusieurs décades d'agitation.

Il comptait rééditer ce succè s avec son "sommet fiscal".

Le sommet de 1983 avait façonné la politique économique travailliste grâc e à un accord avec la puissante confédération syndicale, l'Australian Council of Trade Unions (ACTU), qui avait acce pté de soutenir les efforts gouvernementaux pour ranimer une économie en proie à sa pire ré cession depuis les années trente.

Les syndicats avaient accepté une compression des salaires qui n'étaie nt désormais augmentés que bi- annuellement par indexation sur les prix.

L'accord fonctionnait remarqua blement bien dans un pays où 60% des travailleurs sont syndiqués, engendrant à la fois le plus bas taux de grèves depuis plus de quinze ans et un blocage de l'inflation.

Le "sommet fiscal" ne devait pas connaître le même succès.

Des diminutions de l'impôt sur le revenu avaient été promises aux syndicats en échange de leur bonne con duite.

Ces réductions étaient l'un des éléments d'une "trilogie" de promesses électorales faites en dé cembre 1984: l'augmentation, en. »

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