AUGUSTE COMTE : COURS DE PHILOSOPHIE POSITIVE (Résumé & Analyse)

« La doctrine de Comte a largement dépassé les frontières de la France.

Ainsi, le drapeau du Brésil porte encore ladevise positiviste : Ordem e progresse) (« ordre et progrès »).

A Paris, la société positiviste se réunit toujours à larue Monsieur-le-Prince. Un cours et un système C'est à partir de la notion de « science positive » (relative à l'ordre matériel) que Comte a forgé le mot de «positivisme ».

Cette doctrine, dont il est le fondateur, repose sur les deux principes suivants : toute connaissancedes causes réelles des phénomènes est impossible, il faut se contenter d'établir des lois à partir de faits réelsvérifiables par l'expérience.

Considéré également comme le père de la sociologie, Comte estime par ailleurs que lesavoir n'a aucune valeur s'il n'est pas rapporté à l'homme, celui-ci ne devant pas être considéré isolément mais dansses rapports avec la société.

Comte a exposé la base théorique de sa philosophie dans le Cours de philosophie positive (1830-1842), tandis que le Système de politique positive (1851-1854) en est en quelque sorte l'application pratique.

Autrement dit, Comte estimait nécessaire de réorganiser la société sur la base d'un Système, reposant lui- même sur une nouvelle organisation des connaissances humaines (sujet du Cours). Trois états, trois systèmes de pensée Comte commence par établir une classification hiérarchique des sciences, selon un ordre naturel de spécialisation etde complexité et en fonction des époques.

Toutes les sciences (mathématiques, astronomie, physique, etc.) sontchapeautées par la philosophie sociale, ou physique sociale, c'est-à-dire la sociologie (mot créé par Comte lui-même).

L'exposé se poursuit par l'énoncé de la loi fondamentale des trois états par lesquels passent lesconnaissances humaines.

Il y a d'abord l'état théologique (ou religieux), dans lequel l'esprit recherche encore lanature première des choses et les causes finales, qu'il attribue à des agents surnaturels.

L'humanité cherche ensuiteà s'élever et à expliquer les phénomènes par l'état métaphysique (ou abstrait, philosophique) : les forcessurnaturelles deviennent des agents abstraits.

Enfin, dans l'état positif (ou scientifique), l'homme renonce àrechercher les origines et les buts des choses, et se contente de déterminer de façon scientifique les lois quirégissent les phénomènes.

Conclusion de cette Théorie des trois états: la philosophie positive doit remplacer lamentalité théologique et métaphysique.. »