ATTITUDE
Publié le 05/12/2021
Extrait du document
Psychomotrice : Posture, position du corps préparant l'action.
L'attitude du corps peut avoir un rôle d'expressivité psychologique. Il y a, par exemple, des attitudes de menace destinées à faire fuir un adversaire, des attitudes conciliantes, destinées à l'amadouer. L'instinct sexuel suggère des attitudes destinées à attirer un partenaire éventuel.
Psychosociale : Prédisposition permanente d'un individu à réagir dans un sens donné, quelle que soit la situation. On peut avoir une attitude à l'égard d'une ethnie (racisme, antisémitisme), d'un pays (pro ou antianglais), d'un groupe social (antibourgeois), d'une idée (libre-échangiste), d'un service (pro-supermarchés), d'un produit (adepte de telle marque de voiture). D'une façon générale, l'attitude psychosociale fait réagir pour ou contre un élément quelconque du milieu externe. On parle aussi d'attitude pour caractériser une constante de comportement : agressivité, optimisme, pessimisme, etc.
Dans les contacts avec autrui, on peut se demander : quelle attitude puis-je prendre dans le cours d'un entretien, d'une réunion, d'une discussion ? G. Palmade et P. Goguelin, complétant les travaux de Porter (Introduction aux conseils thérapeutiques), distinguent d'abord trois attitudes d'influence sur autrui :
La décision, où l'on indique à l'autre ce qu'il doit faire ; l'évaluation où, portant un jugement de valeur, on lui indique ce qu'il doit penser ; le support où, tout en le rassurant, on lui indique ce qu'il devrait ressentir.
Puis trois autres attitudes dites « de non-influence « :
L'enquête, où l'on recherche simplement des compléments d'information ; l'information, où l'on fournit à l'autre ces compléments ; la compréhension, dans laquelle on réexprime à Vautre la totalité de ce qu'il vient d'exprimer pour qu'il en prenne conscience et progresse de lui-même.
Enfin, une attitude mixte, « l'interprétation, où l'on explique à l'autre quelles sont les raisons profondes de ses conduites (attitude de l'expert : celle du psychanalyste, par exemple). Dans le domaine commercial, les études de marché sont basées sur la recherche des motivations de la clientèle, c'est-à-dire de ses attitudes vis-à-vis d'une marque, d'un produit ou d'un service, mais aussi de ses frustrations, de ses mobiles. Ces études permettent d'orienter la publicité en tenant compte des attitudes de la clientèle.
Liens utiles
- En parlant d'une oeuvre, certains disent qu'ils en font leur Bible, laissant entendre par là qu'ils la mettent au-dessus de tout, et même qu'ils l'admirent à l'exclusion de toutes les autres. L'expérience que vous avez de la lecture vous conduit-elle à approuver une telle attitude? Jusqu'à quel point vous paraît-il profitable de privilégier une oeuvre ou un auteur?
- Selon J. FOURASTIE, dans notre « comportement quotidien », nous avons tendance à « donner le pas à l'imaginaire sur le réel ». Considérez-vous d'une part que cette opinion est confirmée par votre expérience personnelle et d'autre part que cette attitude constituerait un handicap dans l'approfiede la vie ?
- D'après Lévi-Strauss, l'attitude de l'être humain « consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles, morales, religieuses, sociales, esthétiques qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions ». Qu'en pensez-vous ?
- Écrire l'éloge paradoxal d'une attitude ou d'un comportement que l'on a ordinairement tendance à blâmer.
- « J'aime lire comme lit une concierge : m'identifier à l'auteur et au livre. Toute autre attitude me fait penser au dépeceur de cadavres », écrit Cioran dans De l'inconvénient d'être né (1988). Vous commenterez cette réflexion en vous appuyant sur des exemples tirés de votre propre expérience de la lecture.