Athlétisme

« 1 / 2 4 aoot 1965 Série No 55 Fiche No 659 Athlétisme 1.

L'athlétisme, ensemble de spécialités affrontées individuellement, est aujourd'hui le domaine du sport qui laisse le moins de place au hasard, où la compétition est la plus intense, où le degré d'efficacité, nourri par le culte du record, est directement soumis à la quantité d'entraînement.

L'athlétisme comprend les courses et les concours (sauts et lancers), éléments de base de toutes les autres disciplines sportives.

2.

Si on définit l'athlétisme comme un sport de compétition, ses origines remontent à quelque quarante siècles, bien que certaines formes aient été déjà pratiquées par les Egyptiens.

Ce sont les Européens (Irlandais de l'époque préceltique, Grecs du Péloponnèse et Crétois de l'époque minoenne) qui se sont adonnés les premiers à l'athlétisme de compétition.

"L'lliade » décrit le caractère sacré des manifestations à base de courses et de sauts dont la plus célèbre, les Jeux olympic;ues, date officielle­ ment de 776 av.

J.-C.

C'est encore l'image de l'athlète grec qui reste symbolique des « dieux du stade », et le marathon rappelle la légende du soldat mort après 42 km.

de course pour annoncer la victoire athénienne sur les Perses.

3.

L'évolution des techniques de l'athlétisme, inséparable de l'histoire générale des différentes spécialités, a conduit à l'athlétisme moderne, né en 1866 avec la première rencontre Oxford-Cambridge, qui a servi d'exemple aux autres écoles britanniques.

Les compétitions, inspirées du turf, utilisaient les pseudoJlymes des chevaux de course pour désigner les participants.

La codification sur le plan international (par I'IAAF - Fédération internationale d'athlétisme) ne date que de 1913.

Deux facteurs accélé­ rèrent ce développement: la rénovation des Jeux olympiques à Athènes par Pierre de Coubertin en 1894 et l'apport du professionnalisme, qui a permis la construction de la première piste de course à pied.

4.

L'athlétisme est le seul sport qui réponde à une définition universelle (la gamme très étendue des compétitions fournit aux athlètes de toutes tailles et de tous poids l'occasion de se manifester).

Les courses, compétitions " naturelles "• sont divisées en courses plates de vitesse (100 m., 200 m., 400 m.), de demi-fond (800 m., 1500 m., 5000 m., 10 000 m.) et de fond (marathon, marche) et en courses d'obstacles (steeple, haies 110 m., 400 m.).

Les concours, compétitions "codifiées "• reprennent des instru­ ments utilisés dans les jeux traditionnels de différents pays (javelot, marteau, disque, etc.) et constituent les épreuves où domine l'importance du style.

Le saut en hauteur est le meilleur exemple de l'altération subie par les spécialités au cours des années.

5.

Le haut degré de perfection atteint par la technique du sprint a exigé l'emploi de systèmes automatiques de chronométrage au 1/100e de seconde aux Jeux olympiques de Tokyo.

L'intérêt actuellement porté au demi-fond favorise les recherches de physio­ logie sportive et conduit à des études sur le développement de l'endurance (interval­ training).

Au dernier congrès international des entraîneurs d'athlétisme, à propos de la technique du saut à la perche en fibre de verre, la question s'est posée de prévenir l'asservissement de l'athlète au matériel.

On a envisagé aussi d'ouvrir un concours entre les fabricants de matériaux. 2 / 2. »