association n.
Publié le 08/12/2021
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association n. f. 1. Action d'associer ou de s'associer; son résultat. Une étrange association de couleurs. /
Association d'idées, quand une idée en fait surgir une autre (V. aussi 6 ). 2. Groupement de personnes réunies pour
une activité commune. Association sportive, économique, internationale. V. DOSS association. / PÉDAG.
Association de parents: réunion de parents d'élèves du même milieu éducatif. Ils sont appelés à donner leurs
opinions et à coopérer à l'action éducative. / DR. PÉN. Association de malfaiteurs: groupement constituant un crime
en soi, indépendamment des crimes commis ou projetés. 3. ASTR. Association stellaire: système d'étoiles formées à
partir du même nuage de matière interstellaire. Se distinguant des amas stellaires, les associations tendent à se
disperser, raison pour laquelle on ne les observe qu'à leur jeunesse (105 à 107 ans), près de leur lieu de formation.
Elles comportent des étoiles encore très chaudes sur la séquence* principale. 4. BOT. Association végétale:
groupement de plantes vivant le plus souvent ensemble dans un même type de station*, et caractérisé par une
combinaison d'espèces déterminée et constante. La plante la plus fréquente donne son nom à l'association. Une
espèce est dite caractéristique lorsqu'elle ne se trouve que dans l'association considérée. La connaissance de
l'association végétale est très utile en agriculture, car elle fournit des renseignements précieux sur la nature du sol, du
sous-sol et des conditions climatiques. 5. CHIM. Association moléculaire: phénomène par lequel deux ou plusieurs
molécules de même nature s'unissent pour former une molécule unique. Lorsque les molécules sont de nature
différente, on parle d'agrégation. 6. PSYCHOL. Propriété supposée des éléments psychiques (idées, images,
sentiments, etc.) de s'attirer les uns les autres indépendamment de la volonté, et de constituer spontanément des
ensembles. Ainsi, les associations d'idées s'opéreraient-elles par contiguïté, par similarité, ou par contraste,
constituant un des phénomènes marquant de la vie psychique. V. Encycl. / Association de mots en
psycholinguistique, opération consistant à recenser tous les termes qui, pour un sujet ou un groupe de sujets donnés,
s'associent spontanément à une unité lexicale choisie à cet effet. Test d'association de mots: test projectif, mis au
point par Jung, permettant de révéler, à partir des réponses à une liste étalonnée de mots inducteurs, les complexes
qui sont à la base d'un comportement névrotique. 7. PSYCHAN. Méthode de libre association: procédé
psychanalytique qui consiste, au cours d'une séance, à laisser l'analysé s'exprimer sans contrôle et sans
discrimination, soit spontanément, soit à partir d'un élément inducteur déterminé, de manière à accéder à la logique
inconsciente du discours ainsi tenu. V. Encycl. Encycl. - PSYCH., PSYCHAN. Association d'idées. Clef de voûte
du principe de la cure en psychanalyse, l'association d'idées, dite aussi association libre, fait référence à la règle
fondamentale qui consiste, pour le patient, à exprimer toutes ses pensées, de manière spontanée, sans discrimination
d'aucune sorte. Par cette méthode, celui-ci éliminera de sa pensée ses choix volontaires (constitutifs de la «seconde»
censure entre le conscient et le préconscient), révélant de la sorte ses défenses inconscientes, soumises quant à elles
à la «première» censure entre le préconscient et l'inconscient. Technique d'investigation de l'ensemble du psychisme,
cette expression définit ce qui structure de fait la relation analytique. La règle de l'«attention flottante» pouvant
constituer son corollaire le plus exact du côté du psychanalyste. L'apparition, difficile, de cette règle idéale reste par
ailleurs subordonnée à sa nécessaire traduction dans le langage, compte tenu de la plus grande vitesse de la pensée.
Freud, qui en élabora, avec d'autres, le concept, y travailla approximativement de 1892 à 1898. L'association libre
reste constitutive de l'histoire du mouvement psychanalytique et de la théorisation de l'inconscient. D'abord influencé
par les travaux de Charcot à la Salpêtrière, où l'on s'intéresse à l'hypnose et à l'hystérie, Freud assiste aux premières
expériences de Bernheim, qui travaillait sur la suggestion hypnotique. Celle-ci consistait à suggérer au patient, placé
sous hypnose, des actes à réaliser au réveil. Puis, par un questionnement posthypnotique, on réussissait à faire dire
au patient tout ce qui s'était produit. De là découle, outre la notion d'inconscient, l'idée d'une possible influence que
l'état conscient peut, justement, recevoir des éléments issus de l'inconscient. C'est en fonction de ce modèle même
que Breuer et Freud publient en 1895 des études sur l'hystérie, où ils écrivent notamment que l'hystérique souffrirait
de «réminiscences», c'est-à-dire de souvenirs inconscients. La guérison escomptée par Freud est que le symptôme
étant constitutif de l'amnésie, d'une «lacune», d'un «vide», combler ce dernier, par une parole, c'est supprimer le
symptôme en question. Cette suggestion posthypnotique reste un procédé pénible, selon l'expression même de
Freud, dans la mesure où il était nécessaire d'exercer une pression non négligeable sur les malades pour qu'ils
parviennent à se remémorer leurs souvenirs. La preuve était alors bien donnée que, d'une part, les souvenirs oubliés
n'étaient pas perdus, mais que, d'autre part, il existait une force qui les empêchait de devenir conscients. Cette notion
de résistance fonde la conception des processus psychiques dans l'hystérie et au-delà, de façon plus générale,
accrédite l'idée du processus de refoulement comme corrélé à la notion de résistance. Freud en voit l'explication
dans la dichotomie des deux systèmes psychiques, conscient et inconscient, placés dans une relation dynamique
d'opposition. Dans l'évolution de ses recherches, Freud en vient à douter de la pertinence des idées surgies, sur sa
demande, chez le patient, en raison du peu de rapport que ces idées semblent avoir avec les événements, et surtout
en raison du fait que ses malades ne les agréent pas. Au regard des travaux de C.G. Jung et de ses élèves (l'école de
Zurich), Freud souligne l'intérêt du déterminisme psychique et en quoi une idée surgissant dans la conscience d'un
malade, éveillée par la concentration de son attention, peut être tout à fait arbitraire et sous la dépendance de la
résistance qui s'oppose au passage à la conscience des éléments refoulés. Le mot d'esprit représente par ailleurs
pour Freud le prototype même d'une parenté entre les mobiles qui font surgir une idée dans la conscience d'un
malade au cours d'un interrogatoire et la pensée substitutive attenante au mot d'esprit. C'est sans doute en partie
cette coïncidence entre résistance et amnésie qui l'amènera à abandonner l'hypnose et ses procédés cathartiques au
profit de l'association libre d'une parole restituée aux patients. (On parlera de talking cure ou «cure par la parole».)
L'association libre repose sur le concept d'association selon lequel une «idée qui vient» renvoie en réalité, toujours, à
d'autres éléments. Il s'agit de séries associatives en relation directe avec les traces amnésiques et à l'organisation de
la mémoire, que Freud a lui-même qualifiée d'«archivage». Il est à noter que ce «jeu» de la mémoire n'a rien d'un
caractère aléatoire; bien au contraire, la possibilité d'accès à la conscience, la variabilité du mécanisme de
remémoration sont sous la dépendance directe des conflits défensifs propres à chaque individu. À ce dispositif
technique fondamental pour sonder l'inconscient qu'est l'association libre comme moyen d'être mis sur les traces du
«complexe refoulé», s'ajoutent la technique de l'interprétation des rêves et l'étude et la prise en compte des actes
manqués (erreurs et lapsus).
association n. f. 1. Action d'associer ou de s'associer; son résultat. Une étrange association de couleurs. /
Association d'idées, quand une idée en fait surgir une autre (V. aussi 6 ). 2. Groupement de personnes réunies pour
une activité commune. Association sportive, économique, internationale. V. DOSS association. / PÉDAG.
Association de parents: réunion de parents d'élèves du même milieu éducatif. Ils sont appelés à donner leurs
opinions et à coopérer à l'action éducative. / DR. PÉN. Association de malfaiteurs: groupement constituant un crime
en soi, indépendamment des crimes commis ou projetés. 3. ASTR. Association stellaire: système d'étoiles formées à
partir du même nuage de matière interstellaire. Se distinguant des amas stellaires, les associations tendent à se
disperser, raison pour laquelle on ne les observe qu'à leur jeunesse (105 à 107 ans), près de leur lieu de formation.
Elles comportent des étoiles encore très chaudes sur la séquence* principale. 4. BOT. Association végétale:
groupement de plantes vivant le plus souvent ensemble dans un même type de station*, et caractérisé par une
combinaison d'espèces déterminée et constante. La plante la plus fréquente donne son nom à l'association. Une
espèce est dite caractéristique lorsqu'elle ne se trouve que dans l'association considérée. La connaissance de
l'association végétale est très utile en agriculture, car elle fournit des renseignements précieux sur la nature du sol, du
sous-sol et des conditions climatiques. 5. CHIM. Association moléculaire: phénomène par lequel deux ou plusieurs
molécules de même nature s'unissent pour former une molécule unique. Lorsque les molécules sont de nature
différente, on parle d'agrégation. 6. PSYCHOL. Propriété supposée des éléments psychiques (idées, images,
sentiments, etc.) de s'attirer les uns les autres indépendamment de la volonté, et de constituer spontanément des
ensembles. Ainsi, les associations d'idées s'opéreraient-elles par contiguïté, par similarité, ou par contraste,
constituant un des phénomènes marquant de la vie psychique. V. Encycl. / Association de mots en
psycholinguistique, opération consistant à recenser tous les termes qui, pour un sujet ou un groupe de sujets donnés,
s'associent spontanément à une unité lexicale choisie à cet effet. Test d'association de mots: test projectif, mis au
point par Jung, permettant de révéler, à partir des réponses à une liste étalonnée de mots inducteurs, les complexes
qui sont à la base d'un comportement névrotique. 7. PSYCHAN. Méthode de libre association: procédé
psychanalytique qui consiste, au cours d'une séance, à laisser l'analysé s'exprimer sans contrôle et sans
discrimination, soit spontanément, soit à partir d'un élément inducteur déterminé, de manière à accéder à la logique
inconsciente du discours ainsi tenu. V. Encycl. Encycl. - PSYCH., PSYCHAN. Association d'idées. Clef de voûte
du principe de la cure en psychanalyse, l'association d'idées, dite aussi association libre, fait référence à la règle
fondamentale qui consiste, pour le patient, à exprimer toutes ses pensées, de manière spontanée, sans discrimination
d'aucune sorte. Par cette méthode, celui-ci éliminera de sa pensée ses choix volontaires (constitutifs de la «seconde»
censure entre le conscient et le préconscient), révélant de la sorte ses défenses inconscientes, soumises quant à elles
à la «première» censure entre le préconscient et l'inconscient. Technique d'investigation de l'ensemble du psychisme,
cette expression définit ce qui structure de fait la relation analytique. La règle de l'«attention flottante» pouvant
constituer son corollaire le plus exact du côté du psychanalyste. L'apparition, difficile, de cette règle idéale reste par
ailleurs subordonnée à sa nécessaire traduction dans le langage, compte tenu de la plus grande vitesse de la pensée.
Freud, qui en élabora, avec d'autres, le concept, y travailla approximativement de 1892 à 1898. L'association libre
reste constitutive de l'histoire du mouvement psychanalytique et de la théorisation de l'inconscient. D'abord influencé
par les travaux de Charcot à la Salpêtrière, où l'on s'intéresse à l'hypnose et à l'hystérie, Freud assiste aux premières
expériences de Bernheim, qui travaillait sur la suggestion hypnotique. Celle-ci consistait à suggérer au patient, placé
sous hypnose, des actes à réaliser au réveil. Puis, par un questionnement posthypnotique, on réussissait à faire dire
au patient tout ce qui s'était produit. De là découle, outre la notion d'inconscient, l'idée d'une possible influence que
l'état conscient peut, justement, recevoir des éléments issus de l'inconscient. C'est en fonction de ce modèle même
que Breuer et Freud publient en 1895 des études sur l'hystérie, où ils écrivent notamment que l'hystérique souffrirait
de «réminiscences», c'est-à-dire de souvenirs inconscients. La guérison escomptée par Freud est que le symptôme
étant constitutif de l'amnésie, d'une «lacune», d'un «vide», combler ce dernier, par une parole, c'est supprimer le
symptôme en question. Cette suggestion posthypnotique reste un procédé pénible, selon l'expression même de
Freud, dans la mesure où il était nécessaire d'exercer une pression non négligeable sur les malades pour qu'ils
parviennent à se remémorer leurs souvenirs. La preuve était alors bien donnée que, d'une part, les souvenirs oubliés
n'étaient pas perdus, mais que, d'autre part, il existait une force qui les empêchait de devenir conscients. Cette notion
de résistance fonde la conception des processus psychiques dans l'hystérie et au-delà, de façon plus générale,
accrédite l'idée du processus de refoulement comme corrélé à la notion de résistance. Freud en voit l'explication
dans la dichotomie des deux systèmes psychiques, conscient et inconscient, placés dans une relation dynamique
d'opposition. Dans l'évolution de ses recherches, Freud en vient à douter de la pertinence des idées surgies, sur sa
demande, chez le patient, en raison du peu de rapport que ces idées semblent avoir avec les événements, et surtout
en raison du fait que ses malades ne les agréent pas. Au regard des travaux de C.G. Jung et de ses élèves (l'école de
Zurich), Freud souligne l'intérêt du déterminisme psychique et en quoi une idée surgissant dans la conscience d'un
malade, éveillée par la concentration de son attention, peut être tout à fait arbitraire et sous la dépendance de la
résistance qui s'oppose au passage à la conscience des éléments refoulés. Le mot d'esprit représente par ailleurs
pour Freud le prototype même d'une parenté entre les mobiles qui font surgir une idée dans la conscience d'un
malade au cours d'un interrogatoire et la pensée substitutive attenante au mot d'esprit. C'est sans doute en partie
cette coïncidence entre résistance et amnésie qui l'amènera à abandonner l'hypnose et ses procédés cathartiques au
profit de l'association libre d'une parole restituée aux patients. (On parlera de talking cure ou «cure par la parole».)
L'association libre repose sur le concept d'association selon lequel une «idée qui vient» renvoie en réalité, toujours, à
d'autres éléments. Il s'agit de séries associatives en relation directe avec les traces amnésiques et à l'organisation de
la mémoire, que Freud a lui-même qualifiée d'«archivage». Il est à noter que ce «jeu» de la mémoire n'a rien d'un
caractère aléatoire; bien au contraire, la possibilité d'accès à la conscience, la variabilité du mécanisme de
remémoration sont sous la dépendance directe des conflits défensifs propres à chaque individu. À ce dispositif
technique fondamental pour sonder l'inconscient qu'est l'association libre comme moyen d'être mis sur les traces du
«complexe refoulé», s'ajoutent la technique de l'interprétation des rêves et l'étude et la prise en compte des actes
manqués (erreurs et lapsus).
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