Artiodactyles:systématique des familles.

« 1 / 2 Artiodactyles: systématique des familles Bovidés (env.

llO esp.

en 50 genres) Cette dernière et nombreuse famille des Artiodactyles est considérée comme un sommet, un «aboutissement>> du phé­ nomène évolutif chez les Mammifères, au même titre que les Primates supé­ rieurs dans une voie autre, et même mieux selon l'opinion de nombreux spécialistes.

Leur anatomie s'est en effet adaptée magistralement aux impératifs qui motivèrent leur raison d'être.

Les Bovidés sont des porteurs de cornes, chez les deux sexes ou chez les mâles seulement, suivant les espèces.

Ces cor­ nes, au contraire des bois des Cervidés, sont permanentes, c'est-à-dire qu'elles durent toute la vie de l'animal; si celui­ ci les brise accidentellement, elles ne se reconstituent pas.

Il en existe une éton­ nante variété de formes: massives et lis­ ses, fines et allongées, annelées, créne­ lées, carénées, spiralées, torsadées ...

L'élément de base en est une cheville osseuse soudée à l'os frontal; une couche spécialisée de l'épiderme recouvre cette cheville et se «kératinise», soit se transforme en matière cornée, créant une excroissance conique.

De nouvelles couches se forment sans cesse de l'intérieur.

Les cornes sont des armes, mais dont l'emploi est surtout d'ordre sexuel, à l'occasion des combats rituels entre mâ­ les •·ivaux, à la période de reproduction.

Pour se défendre contre les carnivores prédateurs, les Bovidés se servent encore mieux de leurs sabots, quoique la fuite soit pour eux la meilleure sauvegarde.

Il arrive tout de même, à l'occasion, qu'un carnivore soit transpercé par sa proie.

Le classement des Bovidés est une affai­ re compliquée.

Les spécialistes, loin d'être en accord, utilisent divers systè­ mes.

Le nombre des races géographi­ ques est élevé, de 500 à 800 suivant les auteurs, ce qui montre bien les difficul­ tés rencontrées.

Les mœurs naturelles de la plupart de ces animaux sont encore mal connues et il faudrait procéder à quantité d'hybridations pour détermi­ ner avec précision le nombre des espè­ ces.

On peut admettre une dizaine de sous-familles, dont les représentants sont, sommairement: céphalophes, antilopes, buffies, gazelles, chèvres, moutons et bœuf musqué.

Illustration: Magnifique mâle d'éland du Cap, Tauro­ tragus oryx.

Le caractère peu agressif de cette gigan­ tesque antilope a permis d'en envisager la domesti­ cation. 2 / 2. »