Artiodactyles:systématique des familles.

« 1 / 2 Artiodactyles: systématique des familles Hippopotamidés (2 esp., 2 genres) L'hippopotame (du grec: «cheval de fleuve») est, au point de vue de l'évolu­ tion générale des Artiodactyles, l'animal qui s'écarte le plus du modèle type.

Renonçant à galoper à travers savanes ou sous-bois, il a choisi une vie amphi­ bie bien réglée: sédentaire, il passe ses journées au sein des eaux tranquilles d'une rivière ou d'un lac bien bordé de végétation, ou se chauffe au soleil sur un banc de sable.

Il s'en va de nuit brouter sur son territoire de pâture.

Les deux doigts latéraux de ses courtes pattes sont suffisamment développés pour aider les deux principaux à sup­ porter le poids du corps.

Une membra­ ne, sorte de palmure, relie les doigts entre eux, lesquels peuvent s'écarter, l'ensemble formant une palette natatoi­ re.

L'hippopotame n'est pas vraiment un bon nageur, mais il plonge et flotte à merveille.

Les organes des sens- oreil­ les, yeux, narines - sont disposés en relief au-dessus de la ligne du museau; l'animal peut ainsi observer alentour, alors que seule une infime partie de sa vaste personne émerge du plan d'eau.

Essentiellement végétarien, l'hippopo­ tame est doté d'un énorme estomac, divisé en trois parties.

Son intestin dé­ passe 50 rn de longueur ...

On ne peut dire que l'animal soit gros mangeur puisqu'il n'absorbe journellement qu'un centième de son poids, mais il semble utiliser admirablement ses res­ sources nutritives.

Ses excréments, très abondants, assurent le développement de nombreuses plantes microscopiques dans les eaux qu'il fréquente, plantes qui servent à leur tour d'aliments à une riche faune aquatique.

Chez l'hippopotame, incisives et canines poussent continuellement, atteignant parfois une longueur impressionnante, surtout les canines inférieures.

L'hippopotame amphibie, le plus lourd de tous les Artiodactyles, est largement distribué en Afrique au sud du Sahara.

S'il n'abonde plus- comme jadis dans le Nil- il demeure relativement nom­ breux en quelques régions protégées.

Quant à l'hippopotame nain, ou pyg­ mée, beaucoup moins connu, il hante les forêts tropicales humides d'Afrique occidentale, où il vit en solitaire, con­ trairement à son grand cousin.

Illustration: L'hippopotame, Hippopotamus amphi­ bius, bâille non par fatigue mais pour intimider un rival.

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Le combat de deux mâles peut être terrifiant. 2 / 2. »