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Article : Autorité politique - Diderot (commentaire)

Publié le 07/09/2020

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On peut aisément juger de la haine qu'a pu susciter la publication de cet ouvrage, notamment dans le parti dévot, en examinant le présent extrait qui appartient à l'un des articles les plus agressifs envers la religion et l'état et fut publié dans le tome I dès 1751. Dans ce fameux article sur l'Autorité politique, Diderot s'interrogeant sur les sources du pouvoir a successivement évoqué “la puissance paternelle”, naturellement limitée par la majorité des enfants, et la loi du plus fort qui trouve, elle, ses limites dans un éventuel renversement du rapport de forces. Il lui restait à envisager le pouvoir issu du consentement ou du contrat, notion déjà présente chez Locke et dont Rousseau, onze ans plus tard, fit le titre de son célèbre ouvrage, Le contrat social.

« Article : Autorité politique La puissance qui vient du consentement des peuples suppose nécessairement des conditions qui en rendent l'usage légitime utile à la société, avantageux à la république, et qui la fixent et la, restrei­ gnent entre des limites ; car l'homme ne peut ni ne doit se donner 5 entièrement et sans réserve à un autre homme, parce qu'il a un maître supérieur au-dessus de tout, à qui seul il appartient tout entier.

C'est Dieu dont le pouvoir est toujours immédiat sur la créatu­ re, maître aussi jaloux qu 'absolu, qui ne perd jamais de ses droits et ne les communique point.

Il permet pour le bien commun et le main- 10 tien de la société que les hommes établissent entre eux un ordre de subordination, qu'ils obéissent à l'un d'eux; mais il veut que ce soit par raison et avec mesure, et non pas aveuglément et sans réserve, afin que la créature ne s'arroge pas les droits du créateur.

Toute autre soumission est le véritable crime d'idolâtrie.

Fléchir le genou 15 devant un homme ou devant une image n'est qu'une cérémonie exté­ rieure, dont le vrai Dieu qui demande le cœur et l'esprit ne se soucie guère, et qu'il abandonne à l'institution des hommes pour en faire, comme il leur conviendra, des marques d'un culte civil et politique, ou d'un culte de religion.

Ainsi ce ne sont pas ces cérémonies en elles- 20 mêmes, mais l'esprit de leur établissement qui en rend la pratique innocente ou criminelle.

Un Anglais n'a point de scrupule à servir le roi le 'genou à terre ; le cérémonial ne signifie que ce qu'on a voulu qu'il signifiât, mais livrer son cœur, son espri( et sa conduite sans aucune réserve à la volonté et au caprice d'une pure créature, en 25 Jaire l'unique et dernier motif de ses actions, c'est assurément un crime de lèse-majesté divine au premier chef ..

Extrait de l'article Autorité politique.

L'Encyclopédie.

Tome 1 0751). »

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