ARTHUR SCHOPENHAUER : LE MONDE COMME VOLONTE ET COMME REPRESENTATION (Résumé & Analyse)

« Certains traits de la philosophie de Schopenhauer sont des plus pessimistes et annoncent les penseurs de l'absurdeet de l'existentialisme moderne.

Il est l'un des principaux précurseurs du nihilisme moderne.Schopenhauer était très attiré par le bouddhisme.

Le concept du nirvana lui paraissait un moyen de mettre fin à lasouffrance de l'existence humaine grâce à une discipline ascétique et mystique.

N'est-ce pas une apparentecontradiction pour un philosophe athée ? De la représentation à la volonté de vivre Publié en 1819 à Leipzig, Le Monde comme volonté et comme représentation est l'œuvre majeure du philosophe allemand Arthur Schopenhauer (1788-1860).

Avec cet imposant exposé métaphysique, il critique l'idéalisme etpropose un développement original de la philosophie de Kant.

Schopenhauer part du principe kantien que laconnaissance que nous avons du monde est déterminée par les catégories de notre esprit : le temps, l'espace et lacausalité.

L'esprit humain appréhende le monde par le biais des représentations qu'il s'en fait.

Il n'a donc qu'uneconnaissance des apparences, jamais du monde tel qu'il est réellement.

L'intériorité est le seul moyen de parvenir àla perception de la réalité et de la connaître intimement.

L'homme découvre ainsi dans son corps et au fond de sondésir la volonté de vivre qui anime toute existence.

C'est une impulsion fondamentale, d'abord instinctive etinconsciente.

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Malheureusement, elle fait obstacle au bonheur. De la volonté de vivre au pessimisme Sans origine divine et sans finalité historique, cette volonté de vivre suscite d'une part le monde des chosesapparentes et, d'autre part, le monde des idées et de la raison.

Le désaccord entre ces deux mondes provoque unelutte perpétuelle, qui engendre le malheur et la souffrance.

Tous les hommes sont donc prisonniers de l'inexorable loidu désir, et parce qu'elle n'est qu'insatisfaction répétée, ils sont entraînés dans un mouvement absurde.

En effet,selon la conception de Schopenhauer, la condition humaine ne peut échapper à la volonté de vivre, qui n'assouvitpas son besoin métaphysiqu Pourtant, le philosophe athée et désillusionné considère que l'art, la morale et parfois laphilosophie permettent de soulager et d'adoucir une situation existentielle plutôt pénible et ingrate.

Seuls le génie oul'ascète réussissent toutefois à surmonter les conséquences de la volonté de vivre. Dans son oeuvre principale, "Le Monde comme Volonté et Représentation" (1819), Schopenhauer exposeles éléments éthiques et mystiques de sa philosophie pessimiste et athée.

Il s'oppose au courant del'idéalisme et aux idées du philosophe allemand G.

W.

F.

Hegel.

Il lui préfère la théorie d'Emmanuel Kantselon laquelle les phénomènes n'existent que dans la mesure où ils sont perçus par l'esprit en tantqu'idées.

Il n'est cependant pas d'accord avec Kant quand ce dernier affirme que la chose en elle-même("das Ding an sich"), ou réalité ultime se trouve hors d'atteinte de la connaissance humaine.

Il l'identifieavec l'expérience de la volonté.

Mais la volonté selon Schopenhauer ne se limite pas à l'action volontaireorientée vers un but.

Elle comprend toute l'activité du moi, y compris les activités psychologiquesinconscientes.

Cette volonté est la nature interne de chaque être et elle prend dans le temps et dansl'espace l'apparence du corps, qui est une idée.

Partant du principe que la volonté est la nature interne deson propre corps sous son apparence dans le temps et l'espace, Schopenhauer conclut que la réalitéinterne de toute apparence matérielle est volonté, la réalité ultime étant une volonté universelle unique.Pour Schopenhauer, la tragédie de la vie réside dans la nature de la volonté qui pousse l'individu àchercher sans cesse à atteindre des buts successifs.

Aucun but atteint, cependant, ne fournit unesatisfaction permanente à cette activité infinie de la force vitale, ou volonté.

Ainsi la volonté conduit-elle àla souffrance, à la mort, à un cycle sans fin de naissance, mort et Renaissance, et on ne peut mettre unterme à l'activité de la volonté que par une attitude de résignation imposée par la raison.

Lareconnaissance de la nature impulsive de la conscience a inspiré à Schopenhauer cette conception de lavolonté comme source de la vie.

Sa métaphysique est fortement influencée par le bouddhisme, et sonéthique, par un mélange des conceptions bouddhistes et chrétiennes.

D'un point de vue épistémologique,les idées de Schopenhauer se rattachent à la phénoménologie.

Connu pour son hostilité envers lesfemmes, Schopenhauer applique ses conceptions à l'interprétation des principes guidant l'activité sexuellehumaine et explique que les individus sont poussés les uns vers les autres non par un sentiment d'amourmais par des pulsions irrationnelles de la volonté. Arthur SCHOPENHAUER 1788-1860 Le Monde comme volonté et comme représentation Né à Dantzig à la veille de la Révolution dans une famille d'intellectuels (son père, commerçant, était voltairien, et samère, femme de lettres, auteur de romans à succès), Schopenhauer accompagnera sa famille, pendant son enfanceet son adolescence, dans de nombreux voyages en Europe, notamment en France où il séjournera deux ans (auHavre).

Son père meurt en 1805.

Il ne commence ses études universitaires que lorsqu'il obtient sa part d'héritagequi le fera vivre, sa vie durant, sans avoir à se préoccuper d'exercer une profession.

Il commence un semestre demédecine à Göttingen puis s'oriente vers la philosophie.

Il suit les cours de Gottlob Ernst Schulze qui lui faitdécouvrir Platon et Kant.

Il va ensuite à Berlin où il rencontre Fichte, pour lequel il a une profonde admiration qui setransforme ensuite en mépris.

Il est reçu docteur de l'université d'Iéna en 1813, avec une dissertation sur Laquadruple racine du principe de raison suffisante, qui lui vaut l'amitié de Goethe.

Ce texte est présenté, dans la. »