arrêt sur la rétroactivité de la jurisprudence
Publié le 21/02/2024
Extrait du document
«
TD 5 : devoir maison
Civ.
1re, 9 octobre 2001, n°00-14564.
I)
L’analyse
A)
Les faits
a.
Les faits matériels
A partir de juin 1974, M.Y, médecin suit la grossesse de Mme X.
Le 16 décembre 1974, le médecin (défendeur) a suspecté une
présentation par le siège et a prescrit une radiographie fœtale
A une date inconnue, la radiographie fœtale a confirmé la
présentation par le siège.
Le 11 janvier 1975, M.
Y a été appelé par Mme X qui souffrait
de douleurs.
Le 11 janvier 1975, Mme X a été livré à la clinique.
Le 12 janvier 1975, la clinique change de nom de A.
à Z.
Le 12 janvier 1975 vers 19h, M.
Y examine Mme X.
Le 12 janvier 1975 vers 19h30, Franck est né, mais a subi
paralysie bilatérale du plexus brachial, dont il a conservé des
séquelles.
Pas mettre le visa
b.
Les faits judiciaires
A une date inconnue, Franck, demandeur, assigne le médecin et
la clinique, défendeur, devant une juridiction de première
instance inconnue.
A une date inconnue, une juridiction de première instance rend
un jugement inconnu.
A une date inconnue, la partie mécontente interjette appel.
10 février 2000, la Cour d’appel rejette la demande de Franck.
A une date inconnue, Franck forme un pourvoi en cassation.
B)
Les problèmes de droit
a.
Prétention des parties et motifs
attaquée
Correction :
Demandeur (M.
Défendeur
Franck)
(médecin M.Y)
-demande à être
-pas tenu de
indemnisation de
respecter ce devoir
son IPP car il a eu
d’information car
des séquelles lors
risque exceptionnel
de sa naissance
Moyen :
-faute du médecin,
n’aurait pas
informé la mère
-il estime que ce
n’est pas parce que
le risque est
exceptionnel que le
médecin ne doit
pas informer le
patient
-pas de droit acquis
à une
jurisprudence, si on
se présente devant
une juridiction on
ne peut pas dire
oui vous avez pris
ce choix donc
maintenant il faut
prendre le même
choix
de la décision
Cour d’appel
-Cour de
cassation : estime
que le devoir
d’information
repose sur la
sauvegarde de la
dignité de la
personne humaine
-> pour le conseil
constitutionnel la
dignité de la
personne humaine
est un principe
supérieur (très
fort) qui appartient
à chaque être
humain juste parce
qu’on est un être
humain
-au moment des
faits le médecin
n’était pas
contractuellement
tenu de faire part
des risques
exceptionnels, la
responsabilité du
médecin n’a pas a
été engagée, car
pas de faute
Demandeur (M.
Franck.)
-M.
Franck, demandeur,
condamne le médecin de ne
pas avoir informé sa mère aux
risques liés à une
présentation par le siège
lorsque l’accouchement par
voie basse était préféré à une
césarienne.
Défendeur (médecin M.
Y)
-M.
Y, défendeur, estime qu’il
n’était pas obligé à donner
des informations à la mère à
une présentation par le siège
lorsque l’accouchement par
voie basse était préféré à une
césarienne.
-Parce qu’un médecin ne peut
pas être dispensé de son
devoir d’information même si
les risques sont minimes
-Parce qu’un médecin n’était
pas contractuellement tenu en
1974 de donner des
informations sur les
complications liées à
l’accouchement par voie
basse.
b.
Le problème de droit
Une interprétation jurisprudentielle ancienne peut-elle
s’appliquer à des faits commis antérieurement mais jugés
postérieurement en matière médicale ?
Est-ce que la responsabilité du médecin était existante ou
engage même si la jurisprudence de l’époque ne relevait pas de
risque éventuel ?
Un revirement de jurisprudence peut-elle s’appliquer à une
évènement ..
La jurisprudence doit-elle avoir un effet rétroactif ?
Proff : La nouvelle interprétation jurisprudentielle d’une norme
peut-elle s’appliquer à des faits à l’époque desquels la
jurisprudence retenait une interprétation différente de la norme
appliquée.
C)Solution de la Cour de cassation
a.
Recopiée
Vu les articles 1165 et 1382 du Code civil ;
« Attendu, cependant, qu'un médecin ne peut être dispensé de
son devoir d'information vis-à-vis de son patient, qui trouve son
fondement dans l'exigence du respect du principe
́ de la personne
constitutionnel de sauvegarde de la dignité
humaine, par le seul fait qu'un risque grave ne se réalise
́ consécutive à la
qu'exceptionnellement ; que la responsabilité
transgression de cette obligation peut être recherchée, aussi
bien par la mère que par son enfant, alors même qu'à l'époque
des faits la jurisprudence admettait qu'un médecin ne
commettait pas de faute s'il ne révélait pas à son patient des
risques exceptionnels ; qu'en effet, l'interprétation
jurisprudentielle d'une même norme à un moment donné ne
peut être différente selon l'époque des faits considères et nul
ne peut se prévaloir d'un droit acquis à une jurisprudence
figée; »
Mettre le visa
b.
Reformulée
Dans cet arrêt, la Cour de Cassation indique qu’un médecin doit
respecter le principe constitutionnel de sauvegarde de la dignité
de la personne humaine et doit donc informer ses patients des
risques éventuels et il ne peut être exempté même si les
risques sont rares.
De plus, elle souligne que l’interprétation
jurisprudentielle ne peut être différente selon les différentes
périodes des faits et qu’une jurisprudence figée ne peut pas
être appliquée lors d’un droit acquis.
Estime que le médecin doit respecter son devoir d’information
Aujourd’hui la jurisprudence a change
Proff : devoir d’information repose sur la dignité de la personne
humaine, si pas respecter l’enfant et la mère peuvent engager
la responsabilité du médecin.
On ne peut pas se prévaloir d’une jurisprudence, donc il faut
appliquer la jurisprudence actuelle.
II)
Explication de la solution
A)
La solution en elle-même
a.
Par l’analyse
Une jurisprudence est une solution apportée par une juridiction
à une question discutée et qui est reprise par les autres
juridictions ou considérée comme devant l’être
Un médecin est une personne qui, titulaire du diplôme de
docteur en médecine, exerce la médecine.
Le risque est un danger éventuel plus ou moins prévisible.
L’interprétation est une action d’interpréter, d’expliquer un
texte, de lui donner un sens.
La responsabilité est une obligation ou nécessité morale de
répondre, de se porter garant de ses actions ou de celles des
autres.
Manque d’information
Rétroactivité de la jurisprudence : signifie qu’une jurisprudence
est ..
à une situation antérieure à la ?
Revirement de la jurisprudence :
Sauvegarde de la dignité de la personne humaine : principe
fondamental de la Constitution qui exige le respect de la
protection de la ..
des individus
Conception qui est très flou
Valeur éminente appartenant à tout personne
Jurisprudence
Obligation d’information : obligation du médecin de fournir les
informations complètes à ses patients concernant ses
prestations
Prof : valeur appartenant à toute personne physique
Obligation d’information : obligation du médecin de fournir les
informations complètes sur ses soins proposé.
Droit acquis : prérogative juridique attribué à une personne par
le droit antérieur.
b.
Par la synthèse
Dans cet arrêt, la Cour de Cassation vient rappeler le principe
de la rétroactivité de la jurisprudence.
Elle indique qu’une
jurisprudence peut évoluer et que l’interprétation de la
jurisprudence dont se basent les juges dans cet arrêt ne peut
être différente selon l’époque des faits.
L’interprétation
jurisprudentielle utilisée par les juges dans cet arrêt n’est plus
conforme à la jurisprudentielle actuelle et ne peut donc pas être
utilisée pour régler ce litige.
La solution de droit de cet arrêt dispose que le devoir
d’informer d’un patient envers son patient est indissociable du
respect du principe constitutionnel de la sauvegarde de la
dignité humaine.
Même si un risque grave se produit
exceptionnellement la responsabilité du médecin peut être
engage s’il ne fournit pas une information complète.
Contrairement à la jurisprudence des époques des faits, une
interprétation jurisprudentielle peut évoluer dans le temps, et
les individus ne peuvent pas prévenir un droit acquis à un
jurisprudence figée.
Une interprétation jurisprudentielle peut évoluer dans le temps.
Dispose que le devoir d’informer son patient est indispensable,
même si un risque grave se produit exceptionnelle la
responsabilité du médecin peut être engage.
Contrat : stipule
Loi : dispose
B)
Dans son contexte et ses fondements juridiques
et extra-juridiques
a.
Le passé
Législation
Dans cet arrêt, la Cour de
cassation s’appuie sur l’ancien
article 1165 qui prévoit « le
contrat ne crée d’obligations
qu’entre les parties.
Les tiers ne peuvent ni
demander l’exécution du
contrat ni se voir contraints
de l’exécuter, sous réserve
des dispositions de la
présente section et de celles
du chapitre III du titre IV.
»
faits relatif des contrats,
enfant à le droit à agir,
normalement les tiers ne
peuvent pas agir, ici on étend
en permettant à l’enfant
d’agir
La Cour de Cassation se fonde
également sur l’ancien article
1382 du Code Civil qui prévoit
que « tout fait quelconque de
l’homme, qui cause à autrui
un dommage, oblige celui par
la faute duquel il est arrivé à
le réparer » Responsabilité,
permet d’engager la
responsabilité d’une personne
qui aurait commis une faute
Principe constitutionnel de la
dignité de la personne
humaine
Fondé sur article 1 de la
constitution
Article 16 du Code Civil
Garantit la dignité de la
personne humaine
Article 6 de la CDH
(Convention européenne des
droits de l’homme)
Sur....
»
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