Arménie 1999-2000 Assassinats au Parlement
Publié le 12/09/2020
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Arménie 1999-2000
Assassinats au Parlement
L'assassinat, le 27 octobre 1999, en pleine séance du Parlement, du P
remier ministre, Vazguen
Sarkissian, du président du Parlement, Karen Demirtchian, et de deux
de ses adjoints, ainsi que d'un
ministre et de trois députés abattus par plusieurs rafales de mitr
aillette, a jeté l'Arménie dans la
consternation.
Après 18 heures de négociations, auxquelles avait p
ersonnellement participé Robert
Kotcharian, le président de la République, les députés otage
s étaient libérés et le commando, composé de
cinq hommes dirigés par un ancien journaliste, Nairi Ounanian, interp
ellé.
Au dire de ce dernier, cette
action, qui avait été filmée en direct par les caméras de la
télévision, avait pour but de mobiliser le peuple
arménien afin qu'il chasse une classe politique corrompue.
Tandis que le ministre de l'Intérieur et les responsables de l'ordre
public étaient l'objet de violentes
attaques, on se perdait en conjectures sur les commanditaires et les mob
iles d'une telle action.
Ounanian était-il l'instrument de forces hostiles à un règlemen
t négocié de la question du Haut-Karabakh
(territoire situé dans l'Azerbaïdjan voisin, peuplé très ma
joritairement d'Arméniens et ayant fait l'objet
d'un vif conflit dans les années quatre-vingt-dix) ? À l'heure où
un rapprochement se dessinait avec
l'Azerbaïdjan - les présidents s'étaient rencontrés quelques
semaines plus tôt -, fallait-il y voir la volonté
de ceux qui tentaient d'empêcher tout compromis territorial ? Alors q
ue le sous-secrétaire d'État
américain Strobe Talbott, en visite dans la région, se faisait for
t d'amener les parties à un accord à
l'occasion du sommet de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et
la coopération en Europe) d'Istanbul
(18-19 novembre 1999), certains y discernaient la patte de la nouvelle
direction russe inquiète de voir
l'Arménie succomber aux charmes de la stratégie américaine.
D'a
utres étaient tentés par la piste
intérieure, conséquence d'une cohabitation difficile entre le pré
sident et la coalition arrivée au pouvoir à
la suite des élections du 30 mai 1999.
En fait, beaucoup d'observateurs, nonobstant le caractère extraordina
ire de cette tuerie, préféraient
l'inscrire dans l'atmosphère de violence dans laquelle baignait une A
rménie malade du conflit du Haut-
Karabakh : tandis qu'au Karabakh les seigneurs de la guerre étendaien
t leur action bien au-delà des
frontières de leur territoire, assassinats politiques et règlement
s de comptes s'étaient multipliés dans un
pays où, selon plus d'un observateur, la "dérive mafieuse" avait a
tteint le plus haut niveau de l'État.
Dans
la nuit du 21 au 22 mars 2000, le président du Haut-Karabakh, Arkady
Gukassian, était grièvement blessé
par un commando.
L'ancien ministre de la Défense de la république
autoproclamée, Samuel Babayan,
était bientôt arrêté et accusé d'avoir commandité l'at
tentat.
La nomination à la tête du gouvernement arménien, le 3 novembre
1999, d'Aram Sarkissian, frère du
Premier ministre assassiné, les assurances données par le prési
dent Kotcharian et les vigoureuses
condamnations venues des rangs de l'opposition n'ont pas apaisé pour
autant l'atmosphère politique.
La
confrontation reprenait bientôt : tandis que l'opposition exigeait de
nouvelles élections et la démission du
président de la République, ce dernier affermissait méthodiquem
ent son pouvoir en divisant les rangs de
ses adversaires tant au sein de la majorité que de l'opposition.
Le r
ythme et les objectifs des réformes,
les scandales liés aux privatisations et la question du Haut-Karabakh
ont nourri des polémiques et des
affrontements à l'aune d'une violence désormais banalisée.
Le 2
0 mai, R.
Kotcharian nommait un
nouveau Premier ministre, Andranik Markarian.
Les ministres du gouvernem
ent précédent, à de rares
exceptions, étaient maintenus à leur poste.
Partenaire privilégié de Moscou dans la région, Erevan tente d'
élargir le champ de ses contacts avec le
reste du monde.
R.
Kotcharian, malgré de nombreuses oppositions, pour
suit le timide rapprochement de
son pays avec l'Occident : après des années d'attente, l'adhési
on tant espérée au Conseil de l'Europe
semblant désormais à portée..
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