Armand GUILLAUMIN:LES MEULES (ANALYSE DU TABLEAU).

« Armand GUILLAUMIN LES MEULES Abandonnant Pissarro sur la voie du divisionnisme , Guillaumin est passé de la recherche de la lumière à celle de la couleur.

Ce sera l'occasion d'une brouille passagère entre les deu x amis.

En 1 886 est organisée rue Lafitte la hui tième - et dernière -exposition impressionniste, où l'on retrouve Armand Guillaumin, qui a partici ­ pé à six des manifestations du groupe .

La même année, Signac et Seurat ont, avec Pis­ sarro, créé la première exposition des Indé­ pendants , mois sons Guillaumin, ce que déplore Pissarro dons une lettre à Signac : «Quant à mon vie il ami Guillaumin, je le regrette pour lui .

Il voit de l' intrigue dans notre lutte .

C'est absurde .

Nous n' avons pas besoin de cela.

Nous n'avons qu 'à nous pré ­ senter avec nos mélanges optiques pour que la meute aboie ou que les sympathies nous arrivent .

» Le ralliement de Pissarro aux Indépendants et aux thèses divisionnistes de Signac et de Seu­ rat fut l'occ asion d'un désaccord entre les deux omis, Guillaumin contestant le terme d'« avant -garde » employé pour les nouvelles théories et allant même jusqu'à refuser, lors d'une rencontre à La Nouvelle Athènes, de serrer la main de Signac! LA SITUATION Malgré toutes ses occupations, Guillaumin va trouver le temps, en cette année 1 886, d'épouser sa cousine germaine, Joséphine Charreton, une toute jeune fille, puisqu 'elle est de dix-huit ans sa cadette.

Agrégée de lettres , ce qui, à cette époque, est extrêmement rare, elle a poursuivi des études pour devenir institu­ trice puis professeur dons un lycée parisien.

Le peintre et sa femme-qui lui donnera quatre enfants -partagent une même passion pour la LA COTE Cette toile a trouvé preneur à New York en mai 1994 pour 411000 FF ( 75 000 dollar s).

C 'e st une cote plutôt éle vée pour Guillaumin , dont les œu vre s se s ont négociée s en 1994 entre 100000 FF (18000 dollar s) et 520000 FF (100000 dollar s).

Mais on trou ve des pa stels pour 20000 FF (3500 dollars ).

Armand GUILLAUMIN 1841-1927 .Les Meules • Huile sur toile 79,3 cm x 112 cm • Signé en bas , à gauche , «Guillaumin » • Peint vers 1886 • Localisation : collection particulière Creuse, puisque Joséphine est originaire de cette région .

Plus tord, ils y passeront une gron­ de partie de leur temps.

L 'ŒUVRE Comment , en contemplant ces meules, ne pas évoquer Monet, Pissarro ou Sisley, eux aussi fascinés par la compagne? Les meules de Guillaumin , brossées sous un ciel ensoleillé fait d'un dégradé de bleus lumineux, semblent gorgées de soleil et exaltent la sérénité de la compagne par un beau jour d'été.

Mois, autant celles de Monet - brossées par une lum ière différente à choque heure de la jour­ née et don t il réalisa une série en 1 890 - semblent saisies lors d'un instant fugitif, com­ mun iquant l ' impression ressen t ie par le peintre ou moment précis où il les peignait, au tant celles de Guillaumin semblent stables, fixées une fois pour toutes sur la toile.

Les Foin s à Sa int - Ch éro n (Ess onne) .

Ici, les meules sont traitées dans les tons pourpres , oc re et violets chers à Gu illaumin .. »