Aristote : Métaphysique
Publié le 10/06/2020
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Le c:ooœp( de « m&physkjuc ,.
est né du hasard hislorique.
Dans la premià'e édition complète d'ARISroœ, on a classé les 14 écrits traitant des principes universels aprè, ceux qui trailaient des principes pbysiques(en grec.méta ta physiltJJ), d'oll est ensuite daivl:e la dénomination de science qui rechm:be ce qui est duriùe la nanire.
Dans la Mltaplrysique, AlusToTE se sépare de PLA TON 0001 il critiq11e la !Morie des Idl:es dans le 1• livre: « (Les ldl:es) OCSOIII plus d'aucun secours pour la science des llllb'e$ &l'es,[ ...
] ni pourexplique3' leur exislence, car elles ne soot du moins pas imma nentes aux choses pal1icipantes.
,.
Ainsi est fonnulée la dîff6'ence la plus imponante qui sépare le lllaJùe Cl son disciple : ARlsToTE veut dépasser le dualisme pwonicien entre ! 'Idée el l'objet réel, ce qui ~te que l'essence des choses leur soit ÎmllltJMnte .
Pour ARlsToTE la substance (en grec, OIi.iia) des cllOSCS ne peut œsider qu'en celles-ci.
Poor lui, les gtnres sont aussi des substances mais dans un sens daivé.
ÀRlrnm! recourt pour cela à un autre dualisme entre: la matière (en grec, hyk; en latin, materia } el la forme (en grec, eidm/morphi; en lalin,/orma).
Dans l'objet.
les deux n'apparaissent qu'CIIIClllble: La pure matière est aussi nire que la pure fonne .
Le but d' AR.rsrore est d'abolir toutes les apories de Pl.ATON.
Il syn~ sa théorie de la matière Cl de la tonne en recourant au devenir : à pmtir du « fond » (en grec, lrypokeiménon) de la matière se 00llSlitue la fonne de l'objet.
Dans la matière, l'essence n'existe qu'en puissance (en grec, dynamis ; en lalin.
potelllia), elle ne par vient à la réalité (bterglia) que par la forme .
L'essenœ de la cm.
n'est pas régie par une Idée qui lui serait transcendanle mais se réalise dans la sme de ses manifestations.
Cedél)loiementdel'essencc,Alus'l'oTElenomme entélkbie, ou réaliJt oomplète (ef.
schéma B).
Le mol vient de tllos ( « but •• ce qui est réalisé) : Dans la cooœption d'ARJsro'J'E tout ~veloppe ment pré.wppo6e un but selon lequel 1'04ISÜJ pro gresse en se diplo-jant du possible au riel, assignant par là une positioo centrale dans sa méta JÊysique à la~ qui n'&it encore présente qu'à l'éW embryonnaire chez Pl.AroN .
F.n coo.séquaice.
.ARisrorn assigne au dtveloppe ment qllllr'e causes : -la cause formelle (clJllS/l formalis).
Un objet se définit par sa forme : par exemple, une maison par soo plan.
-la cause finale (c=finalis).
D'aim le principe téléologiqued' ARlsTor'Erien n'anwesansbut: la maison, par exemple, est construite pour ~ger cootte les intempéries.
-la c:ame dllcimtt (clJllS/l tjJiciens).
ClJaque dtve loppement a besoin d'un moteur qui puisse le meure en marche : pour la maison par exemple le ttavail des maçons, des clwpentien .
-la cause matérielle (caM.W materiaJis).
Qiaque
Aristote ll : M&ph,slque 49
objCI est 00llSlitué d'un malériau : la mai.son per exemple de briques, de pierres, ecc.
(schéma C).
Cette dernière cause est celle qui imd possible les contingaiœs et les irrégularités des ol,jets : La matière • résille ,.
à la mise en forme.
A 1 'es.,mce (la substance ) imprimée par la fonnc s'opposent les contrainœs (anœrki) de la matière, d'où se produit le pur basanl : AR.ISTOIE l'appelle sy,nbd,ekota, el la tradition «accident» .
Il en résulte que le déterminé, la substance, est en relation avec l 'intelligil>ilité concepluelle, tandis que l'indéterminé, le contingent, l'accident, ne renvoiau qu'à l'inintelligible et ne sont donc pas conc:cplU8lisables.
D'oo résulte, d'apitS les présuppo5és de la logique arislocélicienne, que l'accidentel est exclu de la science.
On a souvent co~ l'attitude de la raison dans la philosophied'ARlsroTE avec les rayons X: Elle traverse le connaissable sensible mais ines sentiel, pour aneindre ! 'intelligible essentiel.
De sa conoepcion du changement résulte aussi pour le systèmearisto(élicieo une construction stratlllée du monde qui se ~ie de la pure matière, comme linùte inférieim:, vers la pure forme, cooune linùte supmewc -c'est ainsi que se canctérise la Plry sïque aristo(élicienne.
~ lors, la divinité comme principe supreme doit être pure fonne.
Pan:e qu • ARlsrorE met en relation fonne et pensée.
son dieu, qui est pur esprit, est à soi-même l'objet de sa~.
D est absorbé dans la thloria, dans la pure cootemplation spirituelle de soi-même.
Un attribut plus loinlain se déduit du fait que le monde, dans son perpétuel changement, a besoin du mouvement Cependant, comme l'impulsion première du mouvement ne peut pas remonter à l'infini , il doit bien y avoir une première mise en mouvement qui soit, ellc-m!rne, immobile.
Ce moteur lmmobilt est le dieu aristotélicien .
T0111es les causes, concourent à la n:la.lion dyna mique du roonde à Dieu.
La représentation aristotélicienne de Dieu implique l'indifférence à l'égard du monde: Dieu n 'inte:vient pas dans le cows du monde : il n'exetee pas d'influence.
l'llisque Dieu en lui-m&ne est immobile, le monde n • est pas animé par ! 'action de Dieu, mais par la poussée • nostalgique " de la matière sur lui en tant que tonne pure.
La ~ysique d' ARlsron! aura dooc été la première s~ dans l'lûstoire de la pensée occidentale, de la théorie de l'être, de ses calq!(lries, de ses modalités et de ses appliallions concrètes: la conoepcion du mouvement, de l'être immobile (Dieu), de la forme et de la maliète, de la puiMance Cl de l'acte, ainsi que des différentes causes, fera de Celte ~ysique, la sowtC même de toutes les questions fulllreS..
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