Aristote (~384-~322 av. J.-C.): DE LA NATURE AU DIVIN
Publié le 18/06/2020
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« La fonction visuelle est la cause finale de l'agencement des cellules dans l'il. Le hasard n'explique rien. ? Le déterminisme (qui dit que tout phénomène s'explique par une cause antécédente) n'est pas contradictoire avec la finalité*. Pris dans un ordre immanent qui les dirige, les mécanismes sont des moyens déterminés au service d'une fin. Celle-ci n'est pas extérieure à l'être naturel, elle lui est interne ; elle est sa loi propre. Par myopie, le scientifique réductionniste peut l'oublier un peu comme s'il disait qu'un livre est dû à un« incroyable enchaînement aléatoire » de mouvements d'une machine à écrire ! ? S'en tenir aux causes motrices peut être utile pour la science, mais ne lui donne pas le droit de réduire l'être à la matière désordonnée. Inversement, oublier les causes motrices, c'est négliger la réalisation effective et rester dans l'abstrait. 3. Le hasard ? Si la règle est que « la nature ne fait rien en vain », il y a cependant des exceptions. De plus, que les êtres aient une fin ne signifie pas que l'entrecroisement de leurs actions en ait une. C'est le hasard. ? Le hasard n'est pas l'absence de cause motrice - tout est déterminé -mais l'absence de cause finale : lorsque quelque chose arrive sans intention ni but. Ainsi une tuile qui tombe d'un toit. ? Mais voilà qui arrive constamment ! Et nous ne nous y intéressons guère. Nous remarquons le hasard et en restons étonnés seulement lorsqu'il rencontre nos intérêts : quand quelque chose de fortuit donne l'apparence d'arriver intentionnellement, par exemple si la tuile tombe sur quelqu'un. Pour reprendre ici une phrase de Bergson : « Le hasard est le mécanisme se comportant comme s'il avait une intention. » ...»
«
Aristote
(~384-~322 av.
J.-C.)
DE LA
NATURE AU
DIVIN L
e
monde d'Aristote est hiérarchique.
Les êtres y ont tous une
nature, une essence, plus ou moins pa,faite, c'est-à-dire plus
ou moins proche de la substance parfaite, incorruptible, la forme
pure : Dieu.
Tous les êtres, sourdement ou consciemment, tendent vers
ce suprême vivant.
Le destin de chaque être est de devenir ce qu'il est,
en réalisant sa nature.
1.
Le monde des choses muahles
A.
Le mouvement
■ Le monde est en perpétuel mouvement.
Il y en a deux sortes : natu
rel s'il se produit conformément à la nature de la chose ; violent s'il
résulte d'une contrainte.
■ Le mouvement, chez Aristote, ne désigne pas seulement le dépla
cement, mais tous les changements, qu'ils soient qualitatifs, quantitatifs
ou substantiels.
La décoloration, la perception, la naissance, la crois
sance, la locomotion sont des mouvements.
■ La physique, ou science de la nature (physis : surgissement, naissance,
croissance), étudie l'ensemble des êtres qui se meuvent spontanément.
Le mot « nature » désigne soit cet ensemble, soit le principe de chan
gement interne à chaque être, qui n'est autre que son essence.
Alors
qu'une plante croît d'elle-même, de la graine à l'arbre, les objets artifi
ciels ne se fabriquent pas eux-mêmes.
B.
La finalité du mouvement
■ Le changement naturel a une fin, il est orienté.
Ce qui pousse au
changement un être naturel, c'est sa nature, qu'il doit réaliser : il devient
ce qu'il est.
Ainsi la graine devient arbre.
On ne passe pas du non-être
absolu à l'être, mais de l'être en puissance (virtuel) à l'être en acte
(effectif) : le gland n'est pas absolument autre que le chêne, il est chêne
en puissance.
Le repos qui achève le mouvement est signe de perfection,
la fin ayant été atteinte.
■ Le changement n'est pas une suite discontinue d'apparitions et de dis
paritions ; il y a quelque chose qui change, et demeure sous les quali
tés contraires : la matière.
Elle appelle une forme, dont elle « éprouve »
le manque, la privation.
■ Mais la croissance est toujours suivie du vieillissement.
Les mouve
ments naturels de dégradation manifestent la résistance de la matière à
l'action structurante de la nature..
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