Argentine (2005-2006): Le pouvoir du péronisme
Publié le 12/09/2020
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Argentine 2005-2006
Le pouvoir du péronisme
Les élections législatives du mois de novembre 2005 ont conforté
le gouvernement du président Nestor
Kirchner (Parti justicialiste, péroniste).
Celui-ci est parvenu à
asseoir son pouvoir sur des bases légitimes
solides : sa propre élection à la tête du pays, en 2003, avait
en effet été marquée par le retrait de Carlos
Menem, son rival au second tour, le désignant ainsi vainqueur « pa
r défaut ».
La stratégie dite « de
transversalité » a permis au gouvernement de s'appuyer sur le pé
ronisme là où cela était possible, et de
le contourner dans les territoires où la principale concurrence venai
t des rangs mêmes du parti du
président Kirchner.
La principale bataille électorale s'est joué
e dans la province de Buenos Aires, lieu où,
historiquement, se cristallisent les grands conflits politiques de nivea
u national.
Bastion péroniste tenu par
l'ex-président Eduardo Duhalde (2002-2003), l'enjeu était de tai
lle.
L'élection s'est résumée à une
confrontation des épouses des deux hommes, à la tête chacune d'
une liste sénatoriale : « Cristina versus
Chiche ».
Cristina Kirchner l'a emporté nettement (45 % des voix)
sur Chiche Duhalde.
Dans le second
district électoral de taille, la ville de Buenos Aires cette fois, le
gouvernement a perdu au profit d'une
coalition de droite libérale regroupée autour de la figure de Maur
icio Macri, entrepreneur célèbre pour
avoir hérité de l'empire industriel bâti par son père dans l
'automobile, et pour diriger la plus populaire des
équipes argentines de football, Boca Juniors.
Recomposition politique, continuité économique
Ces deux batailles ont eu une importance politique bien au-delà de la
seule répartition des sièges
parlementaires – le gouvernement étant assuré d'une majorité
dans les deux chambres.
D'un côté, le
gouvernement a écarté son principal ennemi, Eduardo Duhalde, tandi
s que N.
Kirchner prenait le contrôle
de la première formation du pays et se débarrassait de sa principa
le force d'opposition.
De l'autre, la
victoire de M.
Macri a permis au gouvernement de « choisir » une o
pposition le confortant dans sa propre
ligne politique.
En effet, ce groupement libéral ne représentait q
ue les classes moyennes de la capitale et
n'avait que de très faibles chances de devenir un rival d'ampleur nat
ionale.
Qui plus est, M.
Macri
symbolisait l'esprit libéral des années 1990, celui-là même
que l'opinion publique a désigné comme
responsable de la grave crise de 2001.
Par ailleurs, aucun parti de l'op
position n'a recueilli plus de 10 %
des suffrages.
Sur le plan économique et social, l'évolution du pays a suivi les
principales lignes de force définies par la
dévaluation de la monnaie en 2002.
La croissance du PIB s'est poursui
vie à un bon rythme (9 % en
2005), mais le gouvernement a lutté contre deux fronts consolidés
, les entrepreneurs de grand capital
d'une part, les syndicats de l'autre.
Tout tracé, le conflit a placé
le gouvernement en position d'arbitre des
deux intérêts, dans la plus parfaite tradition péroniste.
La mo
nnaie dévaluée a favorisé les exportations
(produits agricoles, pétrole et gaz essentiellement), tout en provo
quant une forte pression inflationniste
sur le marché intérieur, ces produits étant aussi consommés
localement.
Les prix à la consommation ont
augmenté de 14 %, avec pour conséquence la réduction des salair
es réels, aggravant ainsi la fracture
sociale, talon d'Achille du gouvernement, dans un contexte de croissance
soutenue depuis près de 4 ans.
Après une première amélioration du niveau de vie à la sortie
de la crise, la période 2005-2006 n'a pas
connu d'envolée : la pauvreté a persisté pour 34 % de la popula
tion (dont 12 % d'indigents), le travail au
noir n'a pas reculé (autour de 35 % de la population active), le ch
ômage ne s'est réduit que très
lentement (10,1 %, – 2 % par rapport à 2004) en comparaison de l
a croissance du PIB, et l'écart de
revenus est demeuré d'une ampleur insoutenable pour une démocratie
(de l'ordre de 1 à 30).
Dans ce
contexte, le gouvernement a joué une stratégie de contrôle des
prix, ne donnant, à la mi-2006, que des
résultats conjoncturels.
Les prix du pétrole, de la viande bovine
ouservices ont été au cœur d'un bras de
fer permanent.
Sur le front sensible des multinationales gestionnaires d
e services publics, après trois ans
de conflit avec l'entreprise Suez autour de la maîtrise de la distrib
ution d'eau potable, le gouvernement a
été contraint à une renationalisation, représentant un coû
t important pour les finances de l'État.
Rivalités au sein du Mercosur.
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