Argentine (2004-2005): Sortie de la crise ?
Publié le 12/09/2020
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Argentine 2004-2005
Sortie de la crise ?
2005 aura été l’année durant laquelle l’Argentine aura ob
tenu la plus importante réduction de la dette
extérieure jamais accordée après une déclaration de cessatio
n de paiement (default).
Plus précisément,
elle a renégocié la partie de la dette qu’elle avait contracté
e avec des créanciers privés (environ 98
milliards de dollars), car la partie « publique » de la dette (d
ue par le pays aux organismes
internationaux) n’est pas négociable.
Le processus, entamé le
14 janvier 2005 après 37 mois de default, a
été conclu le 25 février de la même année.
La dette exté
rieure est ainsi passée de presque 190 milliards
de dollars à quelque 125 milliards de dollars, représentant dés
ormais 72 % du PIB (Produit intérieur brut)
contre 110 % du PIB.
Une telle réduction a été supérieure, e
n proportion et en montant absolu, à celles
dont bénéficièrent l’Allemagne à l’issue de la grande
dépression de 1930, la Russie en 1998 et l’Équateur
en 1999.
Sur le plan économique, le soulagement pour le pays était évide
nt, mais les effets positifs n’allaient être
observables qu’à moyen terme.
En premier lieu, le poids de la dett
e restait énorme et les négociations
étaient loin d’être terminées : près d’un tiers des cr
éanciers privés possédant des bons de la dette ont
refusé la proposition argentine, ce qui a créé un front de cont
entieux international important.
En second
lieu, le default prenant fin, l’Argentine allait reprendre ses rembou
rsements.
À fin d’alléger ce poids, le
pays a obtenu, au moins de mai 2005, un délai d’un an sur les é
chéances pour 2,5 milliards de dollars
qu’il avait avec le FMI.
La fin de la « trêve » pour le gouvernement
Sur le plan politique, la réduction de la dette a eu un effet paradox
al.
Le gouvernement a annoncé avec
enthousiasme le résultat des négociations, qualifiées par le pr
ésident Nestor Kirchner de « tournant »
dans l’histoire économique du pays.
La bonne nouvelle s’est vue
d’autant amplifiée qu’elle est apparue
dans les débats publics comme une « réduction de 75 % de la det
te extérieure », comme si le plus lourd
problème de l’économie locale se trouvait réduit des trois q
uarts (alors que seule la partie privée des
engagements était concernée).
Le vrai tournant politique tient au
fait que la renégociation de la dette a
marqué la fin de la crise de 2001.
Dès lors, toutes les demandes d
e rééquilibrage interne ont réapparu.
La trêve dont bénéficiait le gouvernement touchait à sa fin,
chacun voulant profiter des bons résultats de
l’économie.
À côté de la réduction de l’endettement
et d’une croissance soutenue (9,0 % du PIB en
2004), ceux-ci ont peu bénéficié à la majorité de la pop
ulation : en 2004, les salaires ont stagné, le
chômage touchait 12,5 % des actifs, l’écart entre les revenus s
’est creusé et la pauvreté submergeait
toujours près de la moitié des Argentins.
Une « guerre » pour la distribution s’est ainsi déclenché
e : le syndicat des enseignants a organisé en mai
2005 la première grève de portée nationale sous le gouvernement
Kirchner ; les compagnies pétrolières
étrangères ont tenté d’augmenter les prix des carburants au
début de l’année ; et les autres entreprises
de services publics ont aussi réclamé des augmentations de tarifs
– les bus de Buenos Aires ont circulé,
souvent en mauvais état, avec des affiches indiquant qu’ils ne pou
vaient plus continuer sans
augmentation du ticket, et ceux des producteurs agricoles ayant leurs pr
ix régulés ont à leur tour fait
pression sur le gouvernement afin d’obtenir des hausses de prix.
Pour
sa part, l’inflation a progressé de
4,4 % en 2004.
Les grandes entreprises de services ont engagé une partie de bras de
fer très tendue avec l’État.
Ayant le
plus souvent un capital transnational (notamment d’origine europé
enne), elles ont vécu la dévaluation de
la monnaie (ayant divisé par trois la valeur du peso face au dollar
en 2002) comme une réduction directe
de leurs profits (calculés en dollars ou en euros).
Satisfaire ces
entreprises reviendrait à multiplier les prix
par trois, voire davantage, ce qui aurait des conséquences très du
res pour la population et l’économie
locale.
Presque toutes ces entreprises ont porté plainte contre l’
État auprès des tribunaux internationaux,
certaines se sont retirées du pays (comme Électricité de Franc
e-EDF), d’autres menaçaient de le faire.
En
janvier 2005, Shell et Esso ont augmenté les prix des carburants, ce
à quoi le gouvernement a répondu
par un appel au boycottage – les piqueteros (mouvement de lutte pour
des aides publiques et du travail).
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