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Arendt: le travail et l'action explication de texte

Publié le 25/06/2024

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« Commentaire de texte Hannah Arendt, née Johanna Arendt[1] le 14 octobre 1906 à Hanovre et morte le 4 décembre 1975 à New York, est une politologue, philosophe et journaliste allemande naturalisée américaine, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme, la modernité et la philosophie de l'histoire. La condition de l'homme moderne est un livre de rébellion dans lequel Hannah Arendt analyse la condition de l'homme moderne à la recherche de la façon dont il se débat avec les maux caractéristiques de son temps : totalitarisme, individualisme, et les luttes de la conscience politique perdue.

Cette lutte était d'autant plus nécessaire que, pour Arendt, les progrès de la science et de la technologie qui auraient rehaussé la dignité humaine présageaient en fait un avenir de barbarie.

Nous verrons dans un premier temps que l’automatisantion du travail libere l’homme de la pénibilité du travail puis pour finir nous verrons si l’homme est libéré, il sera privé de sa seule activité : le travail. Le texte de Hannah Arendt, intitulé "Le travail et l'action", est une réflexion philosophique sur la place du travail dans la société moderne.

L'auteure y aborde la question de l'automatisation et de la libération du travail, ainsi que la signification du travail dans notre existence.

Cette pénibilité associée au travail, cette idée de d'effort, de dépense d'énergie, même de souffrance dans le travail, renvoie aux origines de la culture occidentale, notamment au sens biblique du travail. En effet, dans la Bible , il est dit que le travail n'a pas toujours été mis en parallèle avec la peine, puisque les hommes, incarnés pas Adam et Eve, au temps de l'Eden, n'avait pas à travailler pour subvenir à leurs besoins, ils ne connaissaient donc pas la pénibilité de la necessité d'œuvrer pour survivre, le travail n'étant donc pas perçu comme une corvée. Mais le caractère illusoire et éphémère de cette allégorie biblique est mis en évidence par le fait que l'homme devra subvenir à ses besoins" à la sueur de son front". Ainsi déchu de son statut privilégié, l'homme devra maintenant connaître la souffrance et la peine pour produire de quoi survivre dans son monde.

L'homme est naturellement inadapté à son milieu de vie, il doit donc trouver artificiellement voire produire ce dont il a besoin pour survivre.

Cet exploit est un travail que l'on peut à juste titre qualifier de pénible.

Car c'est un travail humain de labourer la terre pour produire de la nourriture, c'est un travail humain d'utiliser de la laine pour fabriquer des vêtements, et c'est un travail humain de récolter des arbres.

Un arbre pour faire un abri.

Toutes ces tâches sont contraignantes car les humains eux-mêmes doivent travailler pour répondre à des besoins que la nature elle-même ne peut pas satisfaire. Selon Hannah Arendt, l'avènement de l'automatisation permettra de libérer l'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le travail.

L’automatisation du travail, notamment par l’emploi de machines, permet à l’homme de ne plus avoir à accomplir ces tâches, puisque les machines deviendront l’instrument que l’homme était dans la réalisation de ces travaux.

C’est ce qu’Hannah Arendt veut dire ici, lorsqu’elle nous dit que « l’automatisation […] libèrera l’humanité du […] fardeau du travail ».

La machine pourrait donc sauver l’homme de l’enfer terrestre auquel il est condamné.

Cette évolution technologique permettra de vider les usines et de libérer les travailleurs de l'asservissement à la nécessité. Cependant, cette libération du travail n'est pas nouvelle, elle a été envisagée à de nombreuses reprises tout au long de l'histoire.

Hannah Arendt souligne que jadis, être affranchi du travail comptait parmi les privilèges les plus solidement établis de la minorité. L'auteur critique donc l'illusion selon laquelle la libération des travailleurs serait un progrès, car la société moderne a oublié les activités plus hautes et plus enrichissantes qui donneraient un sens à cette liberté retrouvée. En effet, la perspective d'une société de travailleurs sans travail est désastreuse, car elle signifie la privation de la seule activité qui leur reste et la mise en péril de leur existence même. Cependant, l'auteure considère que la société moderne a fait du travail un élément fondamental de l'existence humaine, en le glorifiant théoriquement, et en transformant la société en une société de travailleurs.

La libération du travail ne sera donc pas vécue comme une libération, car la société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de.... »

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