ARCHITECTURE: La Commission des monuments historiques (1837)
Publié le 09/12/2021
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Le sauvetage du patrimoine national. Jusqu'au XIXe siècle, on se soucie peu de préserver les témoignages des époques précédentes. Les monuments civils et religieux de l'Ancien Régime ont subi les outrages du temps et les effets de la fureur révolutionnaire» Châteaux et églises se délabrent lorsqu'ils ont échappé au pic des démolisseurs, Alarmée par les dévastations révolutionnaires, la Convention a voté en 1794 une loi de sauvegarde des édifices publics, mais celle-ci n'a guère été appliquée et ce n'est que sous la Restauration que change ) état d'esprit à l'égard des vestiges du passé. Héritée de la Révolution, la conception du patrimoine national mûrit. Les romantiques remettent à l'honneur l'époque médiévale, longtemps considérée comme barbare, et s'inquiètent des dommages que subissent ses monuments: «Il faut qu'un cri universel appel le enfin la nouvelle France au secours de l'ancienne. Tous les genres de profanation, de dégradation et de ruine, menacent à la fois le peu qui nous reste de ces admirables monuments auxquels s'attachent la mémoire des rois et la tradition du peuple», s'indigne Victor Hugo. «Il faut arrêter le marteau qui mutile la face du pays. Une loi suffirait; qu'on la fasse», poursuit-il.
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La Commission des monuments historiques (1837)
Le sauvetage du patrimoine national.
Jusqu'au XIXe siècle, on se soucie peu de préserver les témoignages desépoques précédentes.
Les monuments civils et religieux de l'Ancien Régime ont subi les outrages du temps et leseffets de la fureur révolutionnaire» Châteaux et églises se délabrent lorsqu'ils ont échappé au pic des démolisseurs,Alarmée par les dévastations révolutionnaires, la Convention a voté en 1794 une loi de sauvegarde des édificespublics, mais celle-ci n'a guère été appliquée et ce n'est que sous la Restauration que change ) état d'esprit àl'égard des vestiges du passé.
Héritée de la Révolution, la conception du patrimoine national mûrit.
Les romantiquesremettent à l'honneur l'époque médiévale, longtemps considérée comme barbare, et s'inquiètent des dommages quesubissent ses monuments: «Il faut qu'un cri universel appel le enfin la nouvelle France au secours de l'ancienne.Tous les genres de profanation, de dégradation et de ruine, menacent à la fois le peu qui nous reste de cesadmirables monuments auxquels s'attachent la mémoire des rois et la tradition du peuple», s'indigne Victor Hugo.
«Ilfaut arrêter le marteau qui mutile la face du pays.
Une loi suffirait; qu'on la fasse», poursuit-il.Une action réelle est entreprise sous la monarchie de Juillet.
Louis-Philippe veut réconcilier la France avec sonpassé; il se veut l'héritier de la Révolution comme de l'Ancien Régime, L'entrée au gouvernement d'historiens tels queGuizot est décisive.
Le 23 octobre 1830, le ministre de l'Intérieur crée le poste d'inspecteur général des monumentshistoriques, attribué à Vitet.
auquel succédera Prosper Mérimée.
L'inspecteur est char gé d'établir un inventaire desmonuments et d étudier les moyens d'assurer leur conservation.
En 1835, Guizot crée le «Comité des monumentsinédits de la littérature, de la philosophie, des sciences et des arts considérés dans leurs rapports avec l'histoiregénérale de la France»; Hugo, Vitet et Mérimée y participent.La Commission des monuments historiques naît en 1837.
Elle classe tous les édifices présentant un intérêt suffisantpour être placés sous la protection du gouvernement et statue sur les subventions à accorder.
Le budget dont elledispose décuple de 1831 à 1848.
Grâce à la diligence de Mérimée, il permet le sauvetage et la restaurationd'innombrables monuments parmi lesquels les églises de Saint Sa vin, Poitiers, Vézelay, Notre-Dame, la maison deJacques Cœur et les remparts d'Avignon.
On a reproché à la Commission de s'être livrée à des restaurationsexcessives ou d'avoir reconstitué arbitrairement.
Aujourd'hui, on se contente de dégager et d'entretenir.
En 1952,on comptait 11 500 monuments classés..
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