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Arbenz (Jacobo)

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 3 janvier 1968 Série 0-10 Fiche N• 2164 Arbenz (Jacobo) 1.

Après son élection comme président du Guatemala en 1951, le colonel Jacobo Arbenz Guzman a poursuivi une œuvre de réformes indispensables en se heurtant à la puissante compagnie bananière américaine United Fruit Co.

(UFCo).

L'écroulement de son régime en 1954, à la suite d'un coup de force monté par des émigrés et la CIA (Central Intelligence Agency) américaine, émut l'opinion mondiale et reste souvent cité comme un exemple typique de l'Interventionnisme américain dans sa zone d'influence directe.

Cependant la gauche reproche à Arbenz de nombreuses erreurs et, en parti­ culier, d'avoir accqrdé plus de confiance à l'armée qu'au peuple.

2.

Son père, originaire du canton de Zurich, en Suisse, émigre très jeune au Guate­ mala.

Il devient pharmacien à Quetzaltenango, où Jacobo Arbenz naît le 14 septembre 1913.

Le jeune homme entre à l'Ecole militaire, il est sous-lieutenant pendant la dicta­ ture de Jorge Ubico (1931-1944).

Il participe activement au mouvement de jeunes offi­ ciers, de professeurs, de petits-bourgeois et de syndicalistes qui obtient en juillet 1944 la destitution du tyran.

3.

Mécontent du simple coup d'Etat qui met en place un autre militaire, Arbenz s'exile au Salvador et devient un des dirigeants de la révolution d'octobre qui triomphe trois mois plus tard.

Il fait partie, avec le commandant F.

Arana et l'avocat G.

Toriello, de la junte qui prépare les premières élections libres du pays.

Celles-ci donnent le pou­ voir au nationaliste libéral Juan José Arevalo qui fait du capitaine Arbenz son ministre de la Guerre.

4.

Très populaire, jouissant d'une réputation d'intégrité absolue, le jeune officier devient le dauphin du régime et est élu président pour six ans en 1950.

Il entend pour­ suivre l'œuvre de modernisation démocratique d'Arevalo: élargissement des libertés, appui officiel au syndicalisme, éducation des masses indiennes, indépendance en politique étrangère.

Il cherche à négocier avec I'UFCo qui est non seulement le pre­ mier propriétaire terrien du pays mais contrôle aussi chemins de fer, télécommunica­ tions, ports et sources d'énergie.

Des compromis difficiles doivent être mis sur pied pour que le trust bananier accepte les augmentations de salaires.

5.

La réforme agraire de 1952, relativement modérée (elle ne propose que l'expro­ priation, avec indemnisation, des terres non cultivées), met le feu aux poudres.

Arbenz, avec beaucoup de libéralisme, s'est appuyé sur les communistes dont le parti et l'in­ fluence progressent.

Il est accusé de devenir leur instrument.

Avec un soutien mal déguisé de la CIA, un groupe d'exilés d'extrême droite passe à l'action en juin 1954.

Arbenz, abandonné par l'armée, croit pouvoir sauver le régime en démissionnant, mais la réaction triomphe sans peine.

6.

Exilé au Mexique puis à Prague, Arbenz gagne La Havane en 1960.

Il pense alors être reçu comme une des plus marquantes victimes de " l'impérialisme yanqui ..

et avoir encore un rôle à jouer.

Ses espoirs sont vite déçus.

Dès son arrivée, il est vive­ ment pris à partie par Ernesto Ché Guevara qui se trouvait au Guatemala lors des événements de 1954 et qui cite son expérience comme l'exemple typique d'une erreur: celle de ne pas armer les masses populaires. 2 / 2. »

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