ARAGON - "Zone libre" - Le Crève-Coeur. Commentaire
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : ARAGON - "Zone libre" - Le Crève-Coeur. Commentaire. Ce document contient 1382 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
ARAGON - "Zone libre" - Le Crève-Coeur
Fading de la tristesse oubli
Le bruit du coeur brisé faiblit
Et la cendre blanchit la braise
J’ai bu l’été comme un vin doux
J’ai rêvé pendant ce mois d’août
Dans un château rose en Corrèze
[...]
Mon amour j’étais dans tes bras
Au dehors quelqu’un murmura
Une vieille chanson de France
Mon mal enfin s’est reconnu
Et son refrain comme un pied nu
Troubla l’eau verte du silence
Dans le poème du Crève-C œur, c'est la réalité géographique de la première strophe : la
Corrèze.
Ce hors-texte, en fait, est en dedans du texte, non pas de manière directe, politiquement
ou historiquement, mais symboliquement.
La zone libre, c'est le temps d'une vie encore
vivable, le temps des vacances et d'un bonheur (?) encore insouciant.
C'est ici : le vin
doux de l'été; le mois d'août; le château rose; le jardin, la brise; l'instant de bel canto
(sens?).
Cette réalité symbolique de la zone libre n'est pas séparable non plus de l'autre réalité
historique, celle de l'autre France, la France occupée.
Cette France-là aussi vient prendre
sa place : sous la forme de bruits, de souvenirs, de chansons ; ce sera ici : le bruit des
armes dans les blés ; le chagrin sans origine consciente; le parfum des larmes dans
l'œillet, et le romarin; la douleur sans souvenir.
Ainsi paraît se dessiner une structure simple : au temps du bonheur des deux premières
strophes correspondrait le temps de l'angoisse des deux suivantes, la dernière ramenant
la paix (pourquoi?).
En fait, c'est plus complexe : l'angoisse et la sourde inquiétude ne
sont pas absentes des deux strophes du bonheur; le bonheur n'est pas totalement absent
non plus des deux strophes « noires » : tristesse et c œur brisé, à côté du vin doux et du
château rose; œillet et romarin dans le parfum des larmes; retour de l'aube à côté de la
douleur.
Il semble qu'en tout cas le poème s'ordonne autour de cette double tentation : celle de
l'insouciant bonheur de l'été; celle de l'angoisse et du malaise.
On peut composer ainsi
les deux premières parties du commentaire, la structure du poème fournissant la
troisième ; le dépassement de ce tiraillement douloureux.
Pour introduire
1) Si on sait que « zone libre » est une expression employée par la radio anglaise ou
plutôt par la radio de la France libre émettant de Londres (le gouvernement « légal » de
la France disait « zone non occupée », conformément au texte de la convention
d'armistice), on peut partir de là : le titre à lui seul fait de ce poème un poème de
résistance, au moins un poème patriotique, anti-vichyssois.
2) Si on ne connaît rien d'autre que les quelques indications données en même temps
que le sujet (la date et le lieu de composition), on peut partir des questions que soulève
le texte : à la fin du poème il s'est passé quelque chose, dans et peut-être par le texte.
Qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi?
Essai d'introduction
Pendant que la France du Nord apprend à vivre occupée, une autre France est.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le Crève-coeur de Louis Aragon
- Aragon, Cantique à Elsa, « Ce que dit Elsa ». Commentaire
- Expliquez et discutez cette opinion de Pierre Loti en s'appuyant sur des exemples précis: Les vrais poètes, dans le sens le plus libre et le plus général du mot, naissent avec deux ou trois chansons qu'il leur faut à tout prix chanter, mais qui sont toujours les mêmes: qu'importe, du reste, s'ils les chantent chaque fois avec tout leur coeur ?
- La Servante au grand coeur de Baudelaire - commentaire linéaire
- Louis Aragon, « La rose et le réséda ». Commentaire