Arabie saoudite (1992-1993)

« file:///F/Lycée/angui/0/450321.txt[12/09/2020 18:51:03] Arabie saoudite 1992-1993 Après la crise du Golfe 1990-1991 consécutive à l'invasion du K oweït par l'Irak, on a assisté dans le pays a la montée d'une contestation interne.

En même temps, l'Arabie sa oudite s'est inquiétée du développement d'un processus démocratique dans un Yémen voisin qui s'est réunifié en 1990 contre la volonté de Riyad, et s'est montrée de plus en plus préoccupé e par le réveil des ambitions régionales de l'Iran qui s'est lancé dans une politique de réarmement à outra nce.

La monarchie saoudienne s'est trouvée davantage contestée au nom d e l'islam.

L'appel aux troupes étrangères durant la crise du Golfe avait choqué de nombreux ou lémas, scandalisés de voir le pays "gardien des lieux saints" dépendre à ce point des États-Unis.

Cette contestation islamiste, qui utilise des cassettes anonymes circulant facilement à travers le territoire saoud ien, n'a pas hésité à dénoncer la famille royale accusée d'abus du pouvoir, d'incompétence et de cor ruption.

Plusieurs dizaines d'oulémas ont été arrêtés en 1992.

Un Comité contre l'oppression a été créé au printemps 1993: ses fondateurs (quatre professeurs d'université, deux avocats, un fonctionnaire) o nt été arrêtés le 13 mai 1993, ce qui a provoqué une certaine émotion dans le pays et dans certains Éta ts arabes.

On a également observé une contestation chiite dans la province de l'Est, riche en pétrole.

La c réation d'un Conseil consultatif (le Majlis al-Choura) en vertu de la "Loi fondamentale" du 1er mars 1992 n'a en ri en réduit les pouvoirs discrétionnaires du roi.

L'Arabie saoudite a entretenu des relations de plus en plus difficiles a vec ses voisins: incident frontalier avec le Qatar, qui a fait trois morts le 30 septembre 1992, tension trè s grande avec le Yémen, malgré l'amorce d'une négociation pour tenter de régler leur litige front alier, malaise avec Oman, les Émirats arabes unis, Bahreïn et Qatar, accusés d'entretenir de trop bonnes relations avec l'Iran.

Malgré une augmentation spectaculaire de la production pétroliè re (8,5 millions de barils de pétrole par jour), le déficit budgétaire est resté très élevé (2 0 milliards de dollars en 1992), à cause notamment d'achats massifs d'équipements militaires aux États-Unis.

Le mé contentement d'une partie importante de la population a cependant contraint le roi Fahd à décider, en 1993 , une baisse spectaculaire de certains tarifs énergétiques: - 28,5% pour le gaz de ville, - 30% pour l'é lectricité.. »