Arabie saoudite (1989-1990)
Publié le 12/09/2020
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Arabie saoudite 1989-1990
Les autorités saoudiennes sont intervenues à plusieurs reprises da
ns la crise libanaise dans le sens de
l'apaisement ; en mai 1989, le sommet de la Ligue arabe, à Casablanca
, a décidé la formation d'un
Comité arabe tripartite (Arabie saoudite, Algérie, Maroc) chargé
de trouver une solution à la crise
libanaise.
L'intervention de la diplomatie saoudienne a permis d'aboutir
à l'accord de Taëf, signé le 22
octobre 1989 en Arabie saoudite par les députés libanais, après
trois longues semaines de négociations
dans lesquelles le roi Fahd s'est beaucoup impliqué.
Les relations avec l'Iran sont demeurées très tendues, Téhér
an accusant Ryadh d'incapacité dans la
gestion des Lieux saints de l'Islam.
En juillet 1989, l'Iran a boycotté
le pèlerinage à La Mecque pour
protester contre la limitation à quarante-cinq mille du nombre des pè
lerins iraniens, alors que Téhéran
exigeait cent cinquante mille pèlerins.
Le rapprochement avec l'URSS s'est confirmé.
Pour la première fois
un appareil de la compagnie
soviétique Aeroflot a effectué, le 15 avril 1990, une liaison entr
e l'URSS et l'Arabie saoudite pour prendre
livraison d'exemplaires du Coran offerts par le roi Fahd aux musulmans d
'URSS.
Au total, en 1990, un
million d'exemplaires du Coran devaient être livrés ainsi aux musu
lmans soviétiques.
L'Arabie saoudite, avec le Koweït et les Émirats arabes unis, a é
té en grande partie responsable d'une
rechute des cours du pétrole en dessous de la barre de 18 dollars le
baril, en avril 1990.
En effet, le
gouvernement saoudien n'a pas respecté le quota fixé par l'OPEP (
Organisation des pays exportateurs de
pétrole), le 28 novembre 1989 (5,3 millions de barils/jour): duran
t le premier trimestre 1990 la production
saoudienne a atteint 7 millions de barils/jour.
Déjà obligées d
e lancer un emprunt public de 8 milliards de
dollars en 1988, les autorités ont proposé pour la seconde fois, e
n décembre 1989, une souscription de
bons du Trésor.
Le budget de 1989 a accusé un déficit de 6,6 mi
lliards de dollars, s'ajoutant au déficit des
années précédentes.
Les dépenses militaires (35% du total)
sont restées très importantes, alors que les
subventions à l'agriculture ont été considérablement rédu
ites en 1989 et 1990.
Il est vrai que pour
atteindre l'autosuffisance alimentaire, le gouvernement avait encouragé
les investissements dans ce
secteur, à tel point que la production de blé a atteint, en 1989,
3 millions de tonnes pour une
consommation nationale de 800 000 tonnes.
Or, le blé saoudien revient
à 400 dollars la tonne, contre 130
dollars au marché mondial..
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