Aquilae senectus
Publié le 08/01/2022
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«
Aq11ilae senect11s
La vieillesse de l'aigle
Cette locution, empruntée à Térence (Heautontimoroumenos, 520 ;
cf.
G.
B.
Townend, > l 0 [ 1960] 186-188)
deviendra proverbiale et sera reprise par saint Jérôme avec une allusion
explicite
à cet auteur antique (Commentaire sur le livre de Michée,
Pl 25, 1165a).
La> ), dont dépend une tradition chrétienne ( cf.
notamment saint
Ambroise,
De paenitentia, 2, 2, 8 [Pl 16, 498b] -qui fait de cette jeu
nesse éternellement renouvelée
un effet des sacrements -et saint
Augustin
[Confessions, 11, 9, 11] ; Enarratio in Psalmos, 102, 9
[ PL 3 7, 1323] ; chez les auteurs grecs, on lit une allusion au passage
des
Psaume.î chez Jean Chrysostome, De paenitentia, 60, 766).
Les
parémiographes grecs (Zenob.
vulg.
2, 38 ; Greg.
Cypr.
1, 4 ; Diogen.
1, 56 ; Macar.
1, 30; Souda a 577) attestent également de la foi 111ule
àEToû y-qpas-.
Kopv6ou ve6TT)S-, ), adage
affi111,c1nt que les personnes fortes et courageuses
conserveront leurs qualités jusqu'à leur
mort, et que les êtres faibles
leur seront toujours inférieurs,
même s'ils sont plus jeunes (pour un
semblable motif, cf.
n.
1098): l'image est ensuite reprise par Maxime
de Turin ( Collectio sen,,onum antiqua, 55), tandis qu' Ausone, dans la
Commemoratio professorum Burdigalensium (5, 21) la cite aux côtés
de celle
du vieux cheval (cf.
n.
1106), à propos d'Azzio Patera.
Notre
expression est parfois expliquée d'une autre manière et elle ferait allu
sion
à une croyance fort répandue dans I' Antiquité (cf.
Aristote,
Historia animalium, 9, 32 (619a 16 sq.]; Démétrios, De elocutione,
157 ; Pline l'Ancien, Natura/is historia, 10, 4, 15), selon laquelle le
vieil aigle mou11ait, faute de pouvoir se nourrir, son rostre tini~san.t par
obstruer l'ouverture de son bec.
Erasme dans ses Adagia reprend deux
fois ce topos ( I, 9, 56 Aquilae senecta et 1, 9, 57 Aquilae senecta
corydi iuventa)
et Leon Battista Alberti réutilise notre locution dans le
Profugiorum ab aerumna (1, 13).
Nos langues modernes par contre
emploient rarement
une telle image, même si on trouve encore en ita
lien l'expression L 'aquila vecchia non puo mangiare (Savonarole,
Prêches, 47), ou la comparaison des vieux prétendants aux aigles
(cf.
F.
Tombari, Le livre des animaux, Milan, 1938, I 52); Niccolo
Tommaseo fait une allusion explicite
au passage des Psaumes
( Vocation, 59 sq.
: Come d'aquila s 'innova/ la mia stanca giovinezza)..
»
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