ANTONIO VIVALDI

« Arts et Culture ANTONIO 1 VIVALDI ! ...

z ID Vi valdi est un des grands compositeurs de l'époque baroque.

Par son existence et par son œuvre, son nom reste attaché à la ville de Venise.

1 ssu d'une famille de sept enfants, Antonio Lucio Vivaldi est né à Ve nise en 1678.

Il est le fils de Giovanni Battista Vwaldi, barbier et vio­ loniste à la chapelle ducale de Saint-Marc.

Le talent de son père était signalé en même temps que le sien dans un Guide des étrangers à Venise (1713).

On ne sait presque rien de son enfance: il fut vraisemblablement l'élève de son père et de Legrenzi, le grand compositeur vénitien du moment, maître de chapelle à Saint-Marc de 1685 à 1690.

Dès dix ans, il fréquente l'école de San Geminiano.

Voué à la prêtrise, il y devient le dis­ ciple de prêtres.

Il apprend le chant grégorien, la doctrine chrétienne et il suit une formation litté­ raire.

Il reçoit la tonsure le 18 septembre 1693 et, en mars 1703, il est ordonné prêtre; sa chevelure rousse lui vaut le surnom de Prete rosso.

Un mal mystérieux, proche de l'asthme, le contraint plu­ sieurs fois à interrompre la messe.

Il décide bien­ tôt de renoncer à son ministère.

Le musicien de la Pietà En septembre 1703, il devient professeur de vio­ lon au conservatoire de la Pietà, puis enseigne l'année suivante la viola al/'ing leses, avant de devenir chef des chœurs et maître des concerts de la Pietà jusqu'en 1740.

C'est le début de sa car­ rière prestigieuse au sein de la pieuse institution, l'une des quatre fameuses écoles de musique véni tiennes pour jeunes filles orphelines, bâtardes ou abandonnées.

Au fil du temps, ces instituts de charité sont devenus de remarquables établissements d'enseignement, fréquentés par � Antonio VIvaldi (1678-1741) a Imposé la forme d� concerto et largement contrib�e à l'élaboration de la symphonie.

De son vivant admiré de l'E�NFI entière, Il est br�XLement tombé dans l'o� A5 ! Concert à Venise a a� XVIII' siècle.

VIvaldi professa a� séminaire m�X4%A de la Pietà où l'on rec�e illait de je�E, enfants abandonnés.

Après sélection, les pl�X do�eX po�N la m�X4Le recevaient les meille�U maitres.

les filles des grandes familles vénitiennes qui jouent de tous les instruments sous la direction des plus grands maîtres.

En concert, elles jouent ou chantent derrière le grillage du parloir ou dans une galerie haute.

C'est dans cette activité assez routinière que Vivaldi va s'affirmer comme violoniste et comme compositeur de concertos, sonates et motets.

Il publie ses premiers recueils de sonates: son opus 1, Suonate da camera a tre (1705), et douze Sonates pour violon et basse (1709), dédiées au roi Frédéric IV du Danemark, qui assiste à plusieurs concerts de la Pietà.

Servi par d'illustres luthiers vénitiens, comme les Guar­ neri, les Montagnana ou les Serafin, Vivaldi est un violoniste admirable et apporte dans son jeu une virtuosité nouvelle, en particulier des ruptures ry thmiques et la généralisation de la cadence, ces mesures finales de libre fantaisie.

C'est avec I.:Estro arrnonico (1711), l'Invention harmonique, un ensemble de douze concertos, que s'affirment l§hiih?{iM Jean-Sébastien Bach p.

367 Les instruments de musique p.

2011 L'Italie p.

2085 L'opéra p.

2901 Venise p.

4249 son originalité, son talent d'invention mélodique et rythmique et sa préférence pour le concerto à trois mouvements.

Le maître du concerto Grâce à sa musique instrumentale, Vivaldi atteint la célébrité, en particulier pour ses concertos, l'archétype de cette forme musicale destinée à montrer sa virtuosité et celle de ses jeunes musi­ ciennes.

Il en compose plus de 400.

Sa prédilec­ tion va au violon: 230 environ pour violon solo, 22 pour 2 violons, 27 pour violoncelle, 20 pour hautbois, 39 pour basson, 50 pour orchestre à cordes sans soliste Oes concerti ripienl), 18 pour flûte (dont La Tempesta di mare, La Natte).

Avec lui, la forme du concerto est définitivement fixée selon le schéma tripartite allegro-adagio-allegro issu de la symphonie d'opéra.

Vivaldi accentue la différence expressive entre les trois mouve­ ments, tandis que les concertos de Giuseppe Torelli (1658- 1709), Arcangelo Corelli (1653-1713) ou Tomaso Albinoni (1671-1750) étaient avant tout gracieux et charmants.

Il sou­ ligne l'opposition des tutti et des soli, joue des contrastes dynamiques, introduit dans la partie soliste une intensité expressive et un lyrisme nou­ veaux.

Il est un des créateurs du concerto de solistes, qui diffère du concerto grosso par son caractère spectaculaire, l'intérêt qu'il donne à la virtu osité ou au lyrisme individuel.

Dans le concerto grosso, un petit groupe d'instruments. »